Fête du Sport / Faîtes du sport
Ce dimanche a marqué la première édition de la Fête nationale du Sport, un événement conçu pour célébrer l’héritage de Paris 2024, avec 4 000 événements programmés partout en France. Oui mais…
Car malgré son ambition, l’événement soulève des interrogations dans le contexte actuel. Depuis les Jeux olympiques, en l’espace de 14 mois trois Premiers ministres se sont succédé. Cette valse des gouvernements jette un voile d’incertitude sur l’application des politiques sportives. Notamment sur la continuité des financements nécessaires à la vitalité du secteur.
D’ailleurs, l’ancienne ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra ne s’est pas privée de dénoncer la réduction drastique du budget alloué au sport. Sur 2026, une réduction de 17,6% des crédits alloués au sport, soit près de 300 millions d’euros de moins. Où est la cohérence de nos politiques qui, d’un côté, cherchent à mettre en avant le sport à travers des manifestations populaires, mais, de l’autre, fragilisent le secteur par des coupes budgétaires qui pénalisent les clubs et les structures locales.
Faire du sport, oui, c’est crucial pour la santé et la cohésion sociale. Mais la Fête du Sport, avec son très beau logo, ne doit pas être un simple outil de communication. Une vitrine sans lendemain. La question n’est pas de multiplier les événements, mais de s’assurer que le sport reste accessible à tous, en soutenant durablement les structures locales et en garantissant des financements pérennes.
C’est à ce prix que l’héritage des Jeux pourra véritablement se concrétiser, et que la fête prendra toute sa légitimité. Si l’ambition de cette fête est louable, elle ne doit pas occulter la nécessité d’un soutien financier et politique réel. Ce n’est qu’à ce prix que les promesses de Paris 2024 se traduiront dans la durée. De manière tangible, et à destination de tous les Français.
