Coupe du monde 2026 : Forte hausse des recherches hôtelières dans les villes hôtes
Le tirage au sort de la phase de groupes de la Coupe du monde 2026, organisé le 5 décembre dernier, a entraîné une nette augmentation de l’intérêt touristique pour les villes hôtes nord-américaines. Selon les données publiées par Hotels.com, les recherches mondiales d’hébergements – et non les réservations effectives – pour les villes accueillant les matches ont progressé de 665% par rapport à la même période l’an dernier.
Cette tendance* s’observe particulièrement sur la côte Est des États-Unis, où plusieurs rencontres de la phase de groupes se dérouleront. Sur le site Hotels.com, Boston enregistre la plus forte hausse, avec une augmentation de 3 645% des recherches, suivie de Dallas (+2 095%) et d’Atlanta (+875%). Parmi les villes les plus recherchées figurent également New York et Miami.
Le calendrier de l’équipe de France contribue à cet engouement. Les Bleus disputeront leur premier match face au Sénégal le 16 juin 2026 dans le New Jersey, avant de jouer le 22 juin à Philadelphie contre la Bolivie, l’Irak ou le Suriname, puis le 26 juin à Boston face à la Norvège. Ces rencontres semblent déjà influencer les intentions de voyage des supporters français, incités à anticiper leurs déplacements.
Des recherches qui ne préjugent pas encore des réservations
Pour autant, ces chiffres doivent être interprétés avec prudence. Ils traduisent avant tout une intention de voyage, pas nécessairement une intention d’achat. En raison du niveau élevé des prix des billets pour les matches, rien n’indique que cette forte hausse des recherches se traduira mécaniquement par un volume équivalent de réservations confirmées.
Par ailleurs, comme évoqué dans notre dernier éditorial, l’environnement réglementaire et sécuritaire fait également partie des paramètres pris en compte par les voyageurs internationaux. Les débats autour d’un possible durcissement des contrôles à l’entrée sur le territoire américain, notamment pour les ressortissants de plusieurs pays européens, nourrissent certaines interrogations, sans que leur impact réel sur la fréquentation touristique puisse, à ce stade, être pleinement mesuré.
Mobilité et accessibilité entre les villes hôtes
Dans son étude, Hotels.com observe que la proximité des stades constitue un facteur clé de la demande, avec une pression accrue sur l’offre hôtelière dans certains secteurs. Les établissements situés à courte distance des enceintes sportives pourraient afficher complet plusieurs mois avant la compétition.
Face à cette dynamique, la plateforme met en avant plusieurs leviers pour les voyageurs, parmi lesquels la réservation anticipée avec option d’annulation gratuite, lorsqu’elle est disponible, afin de conserver une certaine flexibilité. Les alertes de prix sont également présentées comme un outil de suivi de l’évolution des tarifs dans les villes concernées.
Les données montrent par ailleurs que s’éloigner des zones immédiatement proches des stades peut permettre de contenir le budget hébergement, notamment dans des quartiers bien desservis par les transports en commun.
Des coûts et des contraintes à intégrer
Les déplacements entre New York, Philadelphie et Boston peuvent s’effectuer via différents modes de transport. Les réseaux ferroviaires régionaux et interurbains, notamment Amtrak pour l’axe New York-Philadelphie, constituent une alternative aux vols intérieurs. La voiture reste également une option pour les supporters souhaitant assister à plusieurs rencontres, certaines distances étant relativement courtes, comme entre New York et Philadelphie (moins de deux heures de route).
Les transports publics locaux (NJ Transit, SEPTA, MBTA) ainsi que des navettes spécifiques permettront par ailleurs de rejoindre les stades les jours de match.
À moins de six mois du coup d’envoi de cette 23ème édition, ces premières tendances confirment l’effet structurant des grands événements sportifs sur les flux touristiques. La Coupe du monde 2026, organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique, s’affirme comme un levier d’attractivité pour les territoires hôtes. Certes une attractivité réelle mais étroitement conditionnée par le niveau des prix, l’accessibilité et le contexte réglementaire.
*Recherches mondiales sur Hotels.com du 5 décembre au 8 décembre 2025 pour des séjours du 11 juin au 27 juin 2026, comparées à al même période l’année précédente.
