Un aventurier rouennais fait le tour de Normandie à vélo pour valoriser les grands itinéraires cyclotouristiques

Aventurier et conférencier originaire de Rouen, Matthieu Tordeur vient de boucler 1 000 km sur les trois grands itinéraires cyclotouristiques de la Normandie. Au sortir du confinement et à l’approche des vacances estivales, de quoi nourrir de belles idées d’escapades.

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 Située sur la côte Ouest du Cotentin, la Baie des Veys recueille les eaux de l’Aure, la Vire, la Taute et la Douve. ©M-A Thierry / Normandie Tourisme

Sollicité par Normandie Tourisme, Matthieu Tordeur a tout de suite été séduit par le projet d’effectuer 1 000 km à vélo à travers les cinq départements de la région (Calvados, Eure, Manche, Orne, Seine-Maritime). Un tour de Normandie, « une façon aussi de montrer aux gens qu’on est pas obligé de partir loin pour vivre des aventures » explique celui qui est aussi membre de la Société des Explorateurs Français et qui est devenu en 2019 le premier Français à rallier le pôle Sud en solitaire, à skis et sans ravitaillement.

Huit jours sous un ciel bleu

Parti le 31 mai depuis la gare SNCF de Vernon-Giverny dans l’Eure, Matthieu Tordeur rejoint les villes de Rouen puis d’Honfleur en deux étapes, le long de La Seine à Vélo, nouvel itinéraire cyclable inauguré en 2021. Ensuite, sur le tracé de La Vélomaritime, il longe la côte calvadosienne pour atteindre Carentan-les-Marais. Il traverse ensuite le département de la Manche avec pour objectif la Baie du Mont-Saint-Michel. Il conclut son périple par une traversée en deux jours de l’Orne, sur La Véloscénie, jusqu’à la gare de Condé-sur-Huisne atteinte huit jours plus tard.

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Matthieu Tordeur ici à Alençon dans l’Orne. ©M-A Thierry / Normandie Tourisme

Chaque jour, Matthieu Tordeur parcourt en moyenne une centaine de kilomètres. Avec également l’opportunité d’échanger avec des Normands passionnés par leur région et leur métier. « Le défi n’était pas tant physique, j’ai l’habitude de faire du vélo sur de longues distances comme régulièrement entre Paris et Rouen, mais plutôt dans l’organisation et l’aspect logistique ». Le jeune rouennais était en effet accompagné par une équipe du Comité Régional du Tourisme de Normandie et deux vidéastes. A l’exception d’une petite pluie une après-midi, l’équipe a bénéficié durant huit jours d’une météo particulièrement clémente. « Un ciel bleu magnifique, c’était royal » reconnait Matthieu Tordeur. Une bonne claque a ceux qui persistent à penser qu’il ne fait pas beau en Normandie.

Variété des paysages et richesse des rencontres

Habitué à courir le monde, Matthieu Tordeur s’est retrouvé à (re)découvrir sa Normandie natale. Et s’enivrer de paysages qu’il ne connaissait pas forcément. « Le Marias-Vernier dans l’Eure m’a particulièrement marqué » souligne l’aventurier (le seul mot qu’il ait trouvé pour expliquer ce qu’il fait), qui rappelle « la chance inouïe » que d’avoir en Normandie « des paysages très variés entre bord de mer, bocages et forêts ». « Certes nous n’avons pas de montagnes mais nous disposons de très beaux atouts » ajoute ravi celui qui a pu faire ce tour de la Normandie à vélo.

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Emerveillement devant le port de plaisance de Carentan dans la Manche. © M-A Thierry / Normandie Tourisme

Ravi aussi parce qu’il a pu faire de belles rencontres. Des producteurs, hébergeurs, restaurateurs, et autres professionnels du tourisme engagés dans une démarche éco-responsable et qui sont pour la plupart labellisés « accueil vélo ». La rencontre la plus marquante, « peut-être celle avec Jean-Baptiste, un producteur de cidre (Ndlr : maison Herout à Auvers) installé dans la Manche » affirme Matthieu Tordeur sensible au fait que la production relève d’un savoir-faire traditionnel et repose sur une méthode ancestrale 100% naturelle. Une vision partagée par de plus en plus de visiteurs souhaitant donner davantage de sens à leur séjour. Surtout en période de crise sanitaire. Connaître l’origine des produits, consommer en circuits courts, réduire son empreinte carbone et son impact sur les espaces qu’ils soient naturels ou non, devient en effet primordial.

Des itinéraires sécurisés accessibles à tous

Alors que les demandes autour du vélo et des offres éco-responsables explosent, Matthieu Tordeur retient « le bonheur d’avoir roulé sur ces trois itinéraires » (Seine à Vélo, Vélomaritime et Véloscénie) et qui peuvent sans problème nourrir des idées de séjour. « Pas besoin d’être un aventurier chevronné pour s’élancer. Les routes sont super bien balisées, sécurisées avec très peu de trafic. En couple, en famille ou entre amis, on peut faire une petite portion l’espace d’un week-end, en plus il y a plein d’hébergements sympas dans lesquels on peut s’arrêter » complète l’auteur du « Continent blanc, 51 jours seul en Antarctique », son dernier livre.

Emballé par cette aventure à vélo, Matthieu Tordeur n’exclut pas un jour d’embrasser la Normandie sous une autre perspective. « Durant mon parcours j’étais suivi par Jérôme Houyvet, un vidéaste spécialiste des photos aériennes en paramoteur (Ndlr : composé d’une voile de parapente et d’un moteur léger intégré à une cage de protection portée sur le dos du pilote). J’ai bien envie de m’y mettre » affirme l’aventurier rouennais pour qui Normandie vue du ciel lui donne des ailes et des idées.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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