Le Raid Amazones va fêter avec « enthousiasme » vingt ans de découvertes et d’exotisme

Le Raid Amazones, 100% féminin, va poser ses VTT, arcs et canoës, en Thaïlande, à Chiang Maï dans le nord du pays. Pour célébrer dignement ses vingt ans, l’organisateur ZBO a prévu deux raids, du 26 novembre au 5 décembre et, ensuite du 10 au 19 décembre 2020. Alexandre Debanne, qui veille aux destinées de ce Raid depuis le début, tient toujours bon la barre avec cette même finalité d’utiliser le sport comme moyen de découverte et, aussi, permettre aux candidates de se surpasser et de revenir différentes après le voyage.

Raid Amazones, Cambodge
Raid Amazones Vietnam 2020. Sport et découverte ne font qu’un.

4438. C’est le nombre de candidates qui ont déjà vécu l’un des raids Amazones 100% féminins organisés par ZBO fondé par Alexandre Debanne. Sportif et grand voyageur, il a eu cette idée après avoir été le parrain d’un raid mixte à caractère social organisé en Guyane par une association. « Les filles avaient beaucoup plus de volonté que les garçons, elle les motivaient pour qu’ils aillent jusqu’à l’arrivée » .

L’aventure Raid Amazone était lancée, elle dure maintenant depuis 20 ans et c’est la Thaïlande et Chang Maï qui a été choisie pour fêter cet anniversaire avec l’organisation de deux raids en moins d’un mois (du 26 novembre au 5 décembre et du 10 au 19 décembre 2020) si, évidemment, l’épidémie ne joue pas les trouble-fête. « Nous avons prévu un plan B, précise Alexandre Debanne. En vingt ans d’organisation, on a appris à les travailler. On peut toujours décaler et, si ce n’est pas possible, on ira dans un pays que l’on connait déjà .» Le « voyage compte plus que la destination ».

L’organisateur note, ainsi, qu’il n’y a pas de désistements directement liés à la crise sanitaire. « Mi-janvier, nous étions déjà complets alors que les candidates ne connaissaient pas le nom de la destination. Elles nous font confiance, elles viennent participer au Raid Amazones ». Précisons qu’il reste encore des places pour le 2e raid, les équipes peuvent être composées de deux ou trois personnes. « Je cherche avant tout de l’exotisme, nous ne faisons donc que des long-courriers. J’ai aussi besoin de ressentir de l’enthousiasme de la part des destinations qui nous accueillent sinon ce n’est pas la peine d’y aller ». L’Asie, – le Cambodge, le Sri Lanka ou encore Bali – a souvent été le terrain de jeu des Amazones. « Nous cherchons à aller là où les touristes ne vont pas, assure Alexandre Debanne. Et, quand c’est le cas, comme à Angkor par exemple, nous obtenons des autorisations spéciales pour avoir le droit de courir au milieu des temples. Au Kenya, je me souviens de candidates obligées de s’arrêter dans les parcs pour laisser passer des zèbres. Nous avons aussi été à l’est du Sri Lanka peu fréquenté alors à cause de tensions dans le pays ».

Un « avant » et un « après » « Raid Amazones »

A l’organisateur de mettre tous les moyens en oeuvre pour qu’il y ait un avant et après Raid Amazones pour les participantes : « C’est souvent leur premier long-courrier. Nous les mettons au contact de la population locale tant le matin quand elles participent aux épreuves sportives – course à pied, VTT, canoë et tir à l’arc – que l’après-midi consacré aux visites. Elles découvrent un monde aux antipodes de leur vie quotidienne, elles prennent une vraie claque. C’est aussi une vraie découverte de soi-même, ces filles ont une force mentale qu’elles ne soupçonnent même pas ».

Pour illustrer son propos, Alexandre Debanne met en avant le témoignage de Cécile Bertin, que l’on peut retrouver sur le compte Facebook du Raid Amazones. « Elle a remplacé au dernier moment une candidate alors qu’elle ne faisait pas du tout de sport. C’est aujourd’hui une marathonienne accomplie ». Il insiste : « Le raid est accessible à toutes, il n’est surtout pas pensé pour des sportives de haut niveau. Les activités physiques sont un moyen pour s’imprégner de la culture et des traditions d’une destination ».

Cécile Bertin – Récits d'Amazones

Ces femmes qui nous inspirent ! 💪 Aujourd'hui devenue journaliste, blogueuse et multiple marathonienne, Cécile nous avoue que le sport n'était pourtant pas "son truc". Mais ça, c'était avant le Raid Amazones ! 🏃‍♀️#récitsamazones

Publiée par Raid Amazones sur Jeudi 4 juin 2020
Le Raid Amazones peut changer une vie.

La sécurité est d’ailleurs au coeur des préoccupations de l’organisateur : « Notre équipe médicale est celle qui couvre le Paris-Dakar. Nous avons arrêté les bivouacs en 2003 au profit de l’hôtel pour que les candidates puissent se donner à fond lors des épreuves » . C’est « le confort au service de l’effort » qui permet de faire vivre la devise du Raid, « pas de moteur, que de la sueur ». Le voyage a encore de beaux jours devant lui.

La première épreuve du Raid Amazones, « trouver des sponsors »

Alexandre Debanne a un faible pour les candidates qui font financer leur aventure par des sponsors, un gage d’enthousiasme « c’est la première épreuve du Raid, elles doivent aller chercher euro par euro ». A elles, aussi, de les mettre en valeur ou de se faire connaître auprès d’eux en convainquant des journalistes de s’intéresser à leur projet. Et ça marche : il n’est pas rare que la presse régionale consacre un article au Raid Amazones à travers les témoignages de postulantes au voyage. Les organisateurs les poussent aussi à collaborer avec une association, « qui met en valeur leur projet ».

Le sport comme moyen pour découvrir la destination.

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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