Le boycott fait flop

Les appels au boycott n’auront pas résisté à l’incroyable attractivité d’une Coupe du monde de football. On peut le déplorer ou s’en féliciter mais une seule conclusion s’impose : le football est bien le sport roi.

Quelle autre discipline sportive, en effet, aurait pu résister à de tels assauts portés par des personnalités respectées des amateurs de football comme Eric Cantona. Pourtant, les défenseurs du boycott, à quelques jours du début de la compétition, semblaient avoir convaincu. Selon un sondage BVA pour Orange et RTL, réalisé quelques jours avant l’événement, près d’un quart des amateurs de football annonçaient bouder la compétition au Qatar même si les Bleus devaient aller loin.

Résultat des courses, il n’y a pas eu photo : l’attrait du foot l’a largement emporté. TF1, pour le premier match de l’équipe de France, a réuni quelque 12 millions de spectateurs. Diffusée à 17h, samedi, France-Danemark a été moins suivie (11,6 millions) mais la part d’audience est largement supérieure que celle du 1er matche – 62% contre 48%.

Loin de nous de faire dans le sarcasme et de remettre en cause les convictions de ceux qui appelaient au boycott : mais, quand on vous met le gâteau devant la bouche, il est dur de résister. De plus, les matches se regardent souvent en famille ou entre copains, rares sont les évènements aussi fédérateurs qu’une compétion sportive surtout quand elle a lieu tous les quatre ans. Comment résister à l’appel d’un sport à nul autre comparable car accessible à tous et pratiqué dans le monde entier. Peut-on imaginer les Saoudiens, sublimes vainqueurs de l’Argentine, réaliser cet exploit contre la même équipe si le ballon avait été ovale ?

Quelque chose nous dit que même les boycotteurs footeux ont été jeté un oeil sur Youtube pour se délecter du but de l’attaquant brésilien Richarlison contre la Serbie, un chef d’oeuvre. Alors, rêvons ensemble d’une victoire de l’équipe de France, qui nous ferait un bien fou même si, et sur ce point, il y a consensus, il aurait été plus sympathique de la céléberer un 13 juillet plutôt qu’un 18 décembre. E,t qui sait, les instances qui gèrent les lus grandes compétitions sportives seront-elle plus exigeantes au moment où elles doivent faire des choix. A elles de réunir et non de diviser.

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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