Retour à Montmartre
Ce sera l’une des images fortes du prochain Tour de France : le peloton, pour la première fois, grimpera les pentes de Montmartre lors de la dernière étape, juste avant de rejoindre les Champs-Élysées.
Un clin d’œil assumé aux Jeux olympiques de Paris, qui avaient déjà mis en scène cette montée emblématique lors de l’épreuve de cyclisme sur route. Une séquence mémorable, au croisement du sport et du patrimoine, devant des millions de téléspectateurs à travers le monde.
Ce détour inédit n’a rien d’anecdotique. Il témoigne d’une volonté croissante de mieux articuler grands événements sportifs et valorisation des territoires. Le Tour, depuis des décennies, joue ce rôle d’ambassadeur à ciel ouvert : chaque été, il raconte la France, ses paysages, ses villages, son histoire. Mais certains décors, comme ceux de Montmartre, ont un pouvoir évocateur unique. Ils ne montrent pas seulement un pays, ils donnent envie d’y venir.
Ce choix de parcours dit quelque chose de plus large : le sport, en France, peut être un moteur puissant de promotion touristique. Il le prouve à chaque fois qu’il sort des stades pour investir les rues, les monuments, les montagnes. Il ne s’agit pas simplement de montrer du spectacle, mais de donner à voir une France vivante, diverse, désirable.
En intégrant Montmartre au programme, le Tour rappelle que son héritage va bien au-delà du maillot jaune. Il participe pleinement à l’attractivité du pays. Et dans un contexte international de plus en plus concurrentiel, cette capacité à mêler performance, émotion et culture est une force qu’il faut cultiver.