Palm Springs, destination star de la Californie

Située dans le désert de Californie à l’Est de Los Angeles, Palm Springs est une destination à la fois chic, glamour, sportive et festive qui séduira les amoureux de nature et d’architecture avec ses innombrables villas de stars américaines d’époque mid-century.

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Découvrir Palm Springs à vélo, là où le glamour et la nature se rencontrent. ©Stéphane Jaladis

À deux heures de Los Angeles, Palm Springs se déploie aux côtés de ses huit villes voisines formant une vaste oasis bordée de montagnes, aux portes du désert. Certaines sont aussi connues comme Indian Wells pour son tournoi de tennis masculin en mars ou Coachella pour son festival de musique (qui se déroule en réalité dans la cité voisine d’Indio). Destination de week-end ou pour de plus longues vacances, Greater Palm Springs est ainsi prisée des Américains en général et des Californiens en particulier grâce à ses nombreux hôtels, ses bars chics et restaurants gastronomiques, ses galeries d’art et boutiques de luxe alignées sur Palm Canyon Drive. Ce territoire très vert ou peu de bâtiments dépassent le sommet de ses milliers de palmiers compte 300 000 habitants et dispose même d’un aéroport international. 

Les racines amérindiennes exposées à l’Agua Caliente Cultural Museum

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Pour s’imprégner de l’histoire liée aux Amérindiens, c’est au musée Agua Caliente Cultural Museum qu’il faut venir. ©Stéphane Jaladis

Un détour au nouveau Agua Caliente Cultural Museum permet de s’imprégner de l’histoire des lieux liée aux Amérindiens, les « native americans », avec la tribu des indiens Cahuilla. Vivant de chasse, de cueillette et d’un peu d’agriculture, celle-ci alternait les séjours dans les montagnes environnantes de San Jacinto et Santa Rosa à la recherche de fraîcheur l’été, et les campements durant la période hivernale dans cette plaine verte bénie des dieux en raison de sa nappe aquifère et des sources chaudes de Séc-he. La fin de l’innocence débuta en 1848 avec la conquête de la Californie, la ruée vers l’or, la construction de la ligne de chemin de fer transcontinentale et les épidémies qui décimeront 90% de cette population indienne jusqu’aux années 1890. Les Cahuilla obtiennent toutefois l’instauration d’une réserve en 1876 dont la section 14 est située sous l’actuelle ville de Palm Springs. De quoi assurer de précieux revenus lorsque leur sera alloué le droit de louer cette terre à partir de 1959. Outre ce passé amérindien de ce territoire, le musée expose les liens avec la nature et les anciens modes de vie de cette tribu Cahuilla ainsi que ses traditions culturelles concernant la danse, le chants, l’artisanat… Un captivant film immersif sur les fondements de la spiritualité de la culture indienne ouvre ce parcours scénographique.

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Sous le soleil de Palm Springs, Marilyn Monroe fait toujours tourner les têtes. ©Stéphane Jaladis

Une histoire liée à l’expansion hollywoodienne

Connue dès la fin du XIXème siècle pour ses sources chaudes où les visiteurs venaient se baigner, Palm Springs a connu un premier développement urbanistique à partir des années 1920 devenant destination de villégiature à la mode avec l’essor de l’industrie du cinéma à Hollywood. En effet, les artistes se devaient de demeurer à deux heures des studios au cas où ils auraient des scènes à retourner. Ce relatif éloignement leur permettait en outre d’échapper à la plume et surtout aux objectifs des paparazzis afin de protéger une vie privée parfois dissolue ou non traditionnelle. L’attrait auprès d’une population aisée n’a fait que se renforcer après la Seconde Guerre mondiale, de riches retraités, des personnalités politiques, de nombreux acteurs et actrices des années 1950 et 1960 continuant à entretenir le mythe de Palm Springs et de son mode de vie festif fait de soirées mondaines et de cocktails autour de la piscine. Cette vie insouciante vécue dans un décor aux couleurs acidulées a été immortalisée par le photographe Robert Doisneau lors d’un reportage à Palm Springs effectué pour le magazine Fortunes durant l’hiver 1960 et par le peintre David Hockney dans ses toiles colorées où la piscine constitue l’élément central. Le Palm Springs Art Museum vient d’ailleurs de rendre un hommage au célèbre artiste britannique lors d’une grande exposition. 

À la recherche des stars d’hier et d’aujourd’hui

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La route, les palmiers, c’est parti pour une exploration de la ville avec l’agence Off Roads. ©Stéphane Jaladis

Pour découvrir l’histoire de Palm Springs et de ses personnalités, le meilleur moyen est d’enfourcher un vélo électrique et de suivre la visite guidée en français de l’agence Off Roads. Le parcours longeant les avenues et voies bordées de hauts palmiers et de bougainvilliers passe par les principales villas de stars aux styles variés : Cary Grant, Marylin Monroe, Elizabeth Taylor, Kirk Douglas, Steve McQueen, Frank Sinatra et son acolyte Dean Martin… Même notre Johnny national posséda une maison sur les hauteurs de la ville. Certaines villas sont des plus extravagantes comme la villa blanche de Liberace sur North Belardo Road, ou historiques à l’image de la maison du quartier de Movie Colony où Elvis Presley et Priscilla passèrent leur voyage de noces en 1967 (là aussi pour rester proche de Las Vegas où le chanteur était en résidence).

Beaucoup de ces maisons sont avant-gardistes, modernistes et furieusement fifties faisant la part belle au béton, au verre et à l’acier. Plusieurs villas sont signées par de grands architectes américains dont Richard Neutra qui réalisa la Kaufmann Desert House, Albert Frey qui intégrait la nature désertique dans ses créations ou John Lautner pour la fameuse Erold House que découvre James Bond 007 dans « Les Diamants sont éternels ».

C’est à Donald Wexler que l’on doit en 1964 dans le quartier d’Old Las Palmas (432 Hermosa Str.) la maison de l’ancienne actrice, chanteuse et animatrice télé Dinah Shore, aujourd’hui entre les mains de Leonardo di Caprio. Depuis son acquisition en 2014 pour la modique somme de 5,3 millions de dollars, l’acteur de Titanic a réalisé une restauration minutieuse de cette luxueuse villa avec piscine et tennis qui peut accueillir huit invités. Un décor de rêve que l’acteur américain n’hésite pas à mettre en location. Il vous en coûtera toutefois environ 5 000 dollars la nuit pour dormir dans son lit. La balade en deux roues de trois heures d’Off Roads s’achève par un tour du centre de Palm Springs avec la découverte de l’Aluminaire House, une étonnante maison d’Albert Frey toute en aluminium, et un dernier arrêt au pied de l’immense sculpture de Marylin Monroe retenant sa robe, clin d’œil au mythique film « 7 ans de réflexion ». L’occasion de faire quelques derniers selfies.

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La piscine de la maison de Leonardo di Caprio dans le quartier d’Old Las Palmas. ©Stéphane Jaladis

Prendre de l’altitude avec le Palm Springs Aerial Tramway

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Vue sur l’oasis de Palm Springs depuis le Palm Springs Aerial Tramway. ©Stéphane Jaladis

Au sortir des gorges s’ouvrant sur la plaine de Palm Springs, la première chose à faire est de prendre de la hauteur pour découvrir ce territoire constitué en partie de terres indiennes. Il suffit pour cela d’embarquer dans son Aerial Tramway, un étonnant téléphérique accroché à la montagne fonctionnant toute l’année, 7 jours/7. Le trajet long d’une dizaine de minutes est en lui-même une attraction avec ses cabines qui tournent lentement à 360° afin de permettre aux passagers d’admirer alternativement les parois rocheuses et l’immense oasis verdoyante s’étendant de Palm Springs jusqu’à Coachella. La seconde surprise lors de mon passage en avril fut de quitter un climat chaud et désertique pour atterrir dans un décor hivernal avec près de 30°C de moins et des forêts de sapins encore couvertes de neige. Mieux vaut prévoir une petite laine ! C’est d’ailleurs pour échapper aux chaleurs des plaines que les tribus indiennes venaient autrefois se réfugier l’été dans ces montagnes. Située à 2 600 mètres d’altitude, la gare d’arrivée du téléphérique dispose de plusieurs belvédères pour admirer le panorama et abrite un restaurant, le Pines Cafe, un petit musée d’histoire naturelle tenu par des rangers et l’incontournable boutique de souvenirs. Elle constitue la porte d’entrée du Mount San Jacinto State Park aux 80 km de sentiers de randonnée, du tour d’une heure à la randonnée de plusieurs jours, des balades faciles aux parcours plus techniques dont celui menant jusqu’au sommet du mont San Jacinto qui culmine à plus de 3 300 mètres. Ce site naturel dispose ainsi d’emplacements de camping accessibles après s’être enregistré auprès des gardes forestiers.

Marcher au cœur d’une nature désertique spectaculaire

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Un paysage spectaculaire et envoûtant. ©Stéphane Jaladis

Le téléphérique n’est pas le seul point de départ de balades à Palm Springs. La West Fork Falls Trail est ainsi à ne pas louper. Très rapidement, ce chemin situé dans Palm Canyon vous plongera dans un environnement naturel unique composé de plantes désertiques et de rochers de toutes tailles sculptés par le torrent qui dévale ce canyon. Cette onde pure a représenté pendant des lustres un véritable trésor pour les tribus indiennes qui se déplaçaient d’un point d’eau à l’autre.

En empruntant la route 74 toute en lacets qui grimpe dans les montagnes en direction de Santa Rosa and San Jacinto Moutains National Monument, un premier point d’observation dévoile un vaste panorama sur la verte vallée de Coachella. L’occasion de se rendre compte de la myriade de golfs, Greater Palm Springs comptant pas moins de 120 parcours ! Quelques miles plus avant le Cahuilla Tewanet Vista Point propose une courte balade dans cet environnement aride jusqu’à un autre observatoire. Le parcours est ponctué de panneaux explicatifs sur la vie de cette tribu Cahuilla et les plantes désertiques qui vous entourent dont certaines étaient utilisées dans la vie quotidienne des amérindiens, dans l’alimentation ou de façon médicinale.

Pour tout connaitre sur les 50 sentiers de randonnée de Greater Palm Springs, c’est ici.

Palm Springs, étape d’un voyage dans l’ouest américain

Pour rayonner en étoile depuis Palm Springs ou pour continuer son périple en Californie, Palm Springs est située à 75 km de la station de montagne d’Idyllwild dans le massif de San Jacinto, à 85 km d’un étonnant lac salé (Salton Sea State Recreation Area), 100 km du célèbre parc national de Joshua Tree par lequel on accède par la route panoramique de la Highway 62, à 110 km des domaines viticoles de la Temecula Valley ou de San Diego, 180 km de Los Angeles voire 430 km de Las Vegas, la célèbre cité du jeu et des loisirs de l’Etat voisin du Nevada. 

Se loger

Hotel Paseo Autograph Collection

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©Stéphane Jaladis

Avec sa Cadillac rouge trônant dans le lobby ce boutique-hôtel chic et décontracté affilié au groupe Marriott est situé dans le quartier de Palm Desert. Vous y apprécierez des chambres modernes et spacieuses, un restaurant convivial et gourmand, un vaste espace extérieur pour les évènements et les cours de yoga du matin que prolonge sa piscine où l’on sirote de délicieux cocktails dès le weekend venu. Pour les golfeurs, l’établissement est partenaire du Desert Willow Golf Resort situé à quelques kilomètres.

JW Marriott Desert Springs Resort & Spa

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©Stéphane Jaladis

Rénové en 2020, cet hôtel est l’un des plus gros de Palm Springs avec ses 884 chambres, 9 points de restauration, 5 piscines… De petits bateaux électriques flottant sur son vaste lac artificiel permettent de rejoindre certains restaurants ainsi que le golf 18 trous du resort. C’est d’ailleurs ici dans l’une des grandes ballroom que Frank Sinatra chanta pour la dernière fois en février 1995. Le spa de l’hôtel est lui l’un des plus grands de la Californie avec ses 48 cabines, sa piscine exclusive, ses espaces de relaxation, ses bains à remous, sauna et hammam.

Trixie Motel

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La façade rose de cet établissement datant des années 50. ©Stéphane Jaladis

Dans le quartier Old Las Palmas, le Trixie Motel propose un voyage dans les années 1950 affichant des couleurs flashy où le rose prédomine dans ses 12 chambres et espaces communs, jusqu’au mobilier de sa piscine. Une véritable expérience de séjour dans un paradis rose pour cet hôtel datant des années 1950 qui a été repris et redécoré par une ancienne Drag Queen, Palm Springs étant également une destination prisée de la clientèle LGBTQ+.

Diner

Porta Via

Une bonne adresse à Palm Desert proposant une cuisine bistro aux saveurs italiennes. Large choix de salades et de savoureux sandwiches. Ambiance lounge en soirée pour ce restaurant largement ouvert sur la rue. 73100 El Paseo

Eight4Nine Restaurant & Lounge

Localisé dans l’Uptown Design Distric, ce restaurant élégant au décor blanc et design est une table recherchée de Palm Springs. Sa terrasse permet de diner en profitant des sympathiques températures du désert. La carte variée célèbre les produits de la terre ou de la mer accompagnés de généreux cocktails ou d’un verre de vin, californien comme il se doit. 849 North Palm Canyon Drive

Bien-être

Spa at Séc-he

©Stéphane Jaladis
L’Oasis Trail devant Agua Caliente Cultural Museum. ©Stéphane Jaladis

Profitant des bienfaits des eaux naturellement chaudes qui jaillissent au cœur de downtown Palm Springs, les membres de la tribu indienne Cahuilla ont créé le Spa at Séc-he (« le son de l’eau qui boue »), un complexe bien-être ultra moderne édifié en face de l’Agua Caliente Cultural Museum, le cours d’eau de l’Oasis Trail séparant les deux bâtiments dont les lignes sont inspirées des paniers et des motifs d’artisanat indien. Classé parmi les 100 meilleurs spas d’Amérique du Nord, le complexe qui prend ses aises sur 6800 m2 compte 22 bassins privatifs pour se plonger une vingtaine de minutes dans ces eaux chaudes et fortes en minéraux, 15 cabines pour des massages de 30 mn à 1h, de la cryothérapie, plusieurs piscines extérieures, une salle fitness… Très zen, son décor extérieur est largement inspiré des paysages du désert environnant.

Informations générales, c’est ici.

Stéphane Jaladis

Journaliste

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