30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école, alors ça marche !

Selon une étude commanditée par Paris 2024, 91% des enseignants constatent une réduction de la sédentarité des enfants grâce au programme 30 minutes d’activité physique quotidienne (30’APQ) à l’école primaire en complément de l’EPS. Même s’il reste encore beaucoup de travail sur ce sujet, c’est plutôt bon signe.

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Avec 30 minutes d’activité physique par jour, 78% des professeurs observent une amélioration de l’attention et de la concentration des élèves. ©Pixabay

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 sont à n’en pas douter une belle opportunité pour susciter un sursaut national face à la sédentarité et à l’inactivité physique, deux enjeux de santé publique majeurs dont nous parlons régulièrement dans nos colonnes. Nous avions d’ailleurs déclenché un véritable élan de clics en publiant deux articles majeurs sur le sujet en 2021 :

Depuis l’idée des 30 minutes d’activité physique quotidienne (30’APQ) a fait son chemin, reprise par l’ancienne ministre chargée des Sports Roxana Maracineanu, puis l’actuelle Amélie Oudéa-Castéra. Il est clair qu’en plaçant les « 30 minutes chaque jour » comme Grande Cause nationale, l’Etat continue d’amplifier la mobilisation et construire l’héritage des Jeux de Paris 2024.

Amélioration du bien-être des enfants

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La prochaine Semaine Olympique et Paralympique (SOP) se tiendra du 2 au 6 avril 2024. ©DR

Une étude indépendante (menée auprès de 1 161 enseignants d’écoles primaires exerçant durant l’année scolaire 2022-2023 partout en France sur ce programme en cours de généralisation) révèle des effets très positifs puisque 94% des enseignants appliquant les 30’APQ dans leur classe constatent une amélioration du bien-être des enfants. De même 91% estiment que ce dispositif permet de réduire la sédentarité et 82% indiquent qu’il améliore l’engagement des élèves dans une pratique d’activité physique et sportive hors école. Ce dernier point donne des signes encourageants quant au fait que les 30’APQ contribuent efficacement à atteindre les 60 minutes d’activité physique quotidienne recommandées par l’OMS, que seuls 50,7% des garçons et 33,3% des filles (6-17 ans) atteignaient en 2019.

Cette étude réalisée auprès des enseignants par l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (ONAPS) s’est également penchée sur les changements observés sur le climat de la classe et les conditions d’apprentissage. 78% des professeurs observent une amélioration de l’attention et de la concentration et 79% perçoivent une amélioration du climat de classe. Autre enseignement : les 30’APQ sont réalisées principalement en extérieur, dans l’enceinte de l’école (89%) et sous forme de jeux actifs (78%), d’apprentissages actifs (44%) et de pauses actives (43%). Parmi les répondants ayant bénéficié du kit de matériel sportif distribué gratuitement par Paris 2024 et l’Agence nationale du Sport à toutes les écoles élémentaires, 74% affirment qu’il facilite la mise en place des 30′ APQ

Dans la dernière ligne droite avant l’organisation des Jeux, Paris 2024 entend bien faire bouger la génération 2024 avec la Semaine Olympique et Paralympique (SOP) organisée du 2 au 6 avril 2024 ou encore en soutenant la transformation des cours d’école avec du marquage au sol qui favorise les jeux actifs en mixité. Grâce au plan 5 000 terrains de sport porté par l’Agence nationale du Sport, 10 millions d’euros par an pendant trois ans sont mobilisés à partir de 2024 pour transformer 1 500 cours d’écoles.

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Le gouvernement veut faire bouger la génération Paris 2024.©DR

30’APQ encouragé également en entreprise…

L’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale alerte sur le fait qu’en France, 95 % de la population est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis (ANSES – février 2022). Une revue de littérature scientifique commandée par Paris 2024 en 2019 souligne que les structures professionnelles ont un rôle majeur à jouer pour accompagner le changement de comportement vers des pratiques bénéfiques à la santé. Une étude Goodwill Management / MEDEF de juin 2023 a permis d’observer que l’APS permet de réduire de 25% le taux d’absentéisme au sein de l’entreprise et que celle-ci permet également d’augmenter la productivité du salarié entre 4,5% (activité modérée) et 7,9 % (activité intensive).

Paris 2024 s’engage pour créer une dynamique collective avec le soutien de la SOLIDEO et de ses entreprises partenaires. À titre d’exemple, depuis que du design actif (consistant principalement en de la signalétique aux sols, sur les murs et portes ainsi que des messages incitatifs) a été installé au siège du comité d’organisation, le pourcentage de collaborateurs de Paris 2024 déclarant prendre les escaliers tous les jours est passé de 31% à 58%. Grâce à un guide du design actif proposé par Paris 2024, de nombreuses entreprises partenaires répliquent cette démarche : Allianz, EDF, FDJ, Enedis, Pwc, Westfield dans ses centres commerciaux, etc.

Sur les chantiers du village des athlètes et du Village des médias, Paris 2024 propose des échauffements matinaux : plus de 390 séances d’échauffements ont réuni 4 900 participants.

En septembre 2022, Paris 2024 a également proposé des solutions et lancé le challenge Go for 30 à ses entreprises partenaires pour les encourager à proposer des initiatives pour aider les collaborateurs à atteindre 30 minutes d’activité physique quotidienne (la durée recommandée par l’OMS pour les adultes). En un an, plus de 100 000 collaborateurs ont participé aux actions Go for 30 lancées par Ranstad, BPCE, Pwc, Carrefour, Allianz, Salesforce…

… ainsi qu’en ville grâce au design actif 

En 2021, Paris 2024 et l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires ont décidé de soutenir ensemble le développement du design actif, qui consiste à aménager l’espace public afin d’inciter à l’activité physique ou sportive, de manière libre et spontanée, pour toutes et tous.

Six « territoires-pilotes du design actif » (Bourges, Châtellerault, Limoges, Plaine-Commune, Saint-Dizier et Saint-Omer) expérimentent le guide opérationnel du design actif créé dans le cadre de cette coopération, avec des solutions clés en main et un accompagnement en ingénierie.

Une étude réalisée par Olbia et Média Filière pour Paris 2024 auprès des habitants de Saint-Dizier révèle que cette démarche porte déjà des effets mesurables : 71% des habitants interrogés jugent que les escaliers et les marques de peinture au sol les incitent à davantage les utiliser.

Se servir de l’espace public pour inciter les gens à bouger

« En développant les habiletés motrices et les habitudes actives dès l’école primaire, le programme 30’APQ aide chaque enfant à s’épanouir en EPS et à trouver le sport de son choix après l’école, qui sont l’un et l’autre essentiel. L’étude de l’ONAPS conforte la conviction de Paris 2024 que cet héritage majeur des Jeux doit bénéficier aux futures générations de façon pérenne » déclare Marie Barsacq, Directrice Impact et Héritage chez Paris 2024.

« En tant qu’assureur santé et acteur de la prévention, Allianz France encourage vivement la pratique régulière d’une activité physique dont les bénéfices sur la santé ne sont plus à prouver. À ce titre nous soutenons haut et fort le dispositif « Bouger Plus ». À l’approche de Paris 2024, Allianz France a d’ailleurs relevé le challenge « Go for 30 » et sensibilise ses collaborateurs à la pratique régulière d’une activité physique. Afin de faire rimer sport, santé et inclusion, Allianz France propose notamment des activités pour les enfants et adolescents les plus éloignés de la pratique physique avec le « MoveNowCamp » indique pour sa part Christophe Dépont, Directeur Marque, Publicité, Réseaux Sociaux et Partenariats d’Allianz France.

« Plutôt que de faire un gros équipement sportif qui va coûter cher en fonctionnement et qui aura un bilan carbone important, avec le Design Actif, ou l’Urbanisme Actif, on se sert de l’espace public, par de légers aménagements, pour permettre, à moindre coût, d’avoir un impact très rapide sur les citoyens. On lutte ainsi, à Saint-Dizier, contre la sédentarité, mais aussi et surtout contre la solitude en créant des lieux de rencontre par le sport et le jeu »  commente Quentin Brière, maire de Saint-Dizier et Président du Grand Saint-Dizier.

Les intentions sont bonnes. Personne ne peut en douter. Sont-elles suffisantes ? La question mérite toujours d’être posée. Et puis surtout qu’en sera-t-il une fois que les Jeux seront passés ? Chacun a son idée.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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