Paris 2024 : le grand couac

On est rarement mécontent après avoir été tiré au sort pour assister à des évènements comme des Jeux Olympiques. C’est pourtant ce qu’aura réussi à faire le Comité d’Organisation Paris 2024 qui peine à calmer les dépités et contrariés sur fond de prix jugés bien trop excessifs pour les élus.

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Tony Estanguet, président du Comité d’Organisation de Paris 2024, a fort à faire pour dégonfler la polémique liée au prix des billets. ©DS

Même si, après le tirage au sort (la vente par packs avec des lots de 3 billets minimum, 30 maximum) qui a débuté le 15 février, quinze sports ne sont déjà plus disponibles, le Comité d’Organisation de Paris 2024 a dû se mettre en mode « communication de crise ».

Sur les réseaux sociaux, de nombreux tirés au sort se sont en effet plaints de prix jugés prohibitifs. Sur Twitter, Didier synthétise les propos des mécontents : « Le sport est populaire. Pour une famille de 4 personnes, il en coûtera un smic par jour pour assister aux JO de Paris 2024. Ce système doit exploser. C’est urgent ».

Mehdi fait part, toujours sur Twitter, véritable caisse de résonnance des frustrations des malheureux élus, de son courroux : « J’ai été tiré au sort pour avoir le droit d’acheter des billets. Résultat : rien acheté. Les tarifs sont au minimum de 80 euros par personne (très peu de places à 24 euros, ou le fond de la salle comme une punition d’être pauvre). Les JO sont pour les riches, sponsorisés par Coca & Cie ».

Citons Joël, qui se lâche : « Franchement ? Pour une soirée d’athlétisme (et c’est même pas celle de la finale du 100m), 690 euros le ticket ? 195 pour les plus nécessiteux ? C’est pas les Jeux Olympiques pour tous hein… Une réaction Tony Estanguet ? ». Rappelons que la moitié des billets doit être à 50 euros et moins.

Paris 2024
Une soirée d’athlétisme qui fait mal au portefeuille ©Twitter

Tony Estanguet, justement, tente depuis le début de la semaine de désamorcer la polémique, sans vraiment convaincre. Sur RTL, « venu pour se faire engueuler » comme l’a déclaré Yves Calvi, qui l’a interrogé sur ces tarifs, il a précisé que les places n’étaient « pas plus chers que les JO de Londres ». Il s’est aussi défendu en soulignant que « sur les 10 millions de billets en vente, la moitié, soit 5 millions, est à 50 euros et moins ».

Il a souligné dans Le Parisien qu’il « reste encore des places d’athlétisme, mais ça part très fort » avec « une trentaine de disciplines à la vente sur cette première phase, ainsi que des places à 24 euros. Pas en athlétisme, mais en rugby, en foot, en voile, en golf… ».

Il poursuit : « Dans les grands sports, comme le hand et le volley, il reste des places à 50 euros. Vous pouvez aller voir un match de l’équipe de France de foot avec Kylian Mbappé à 30 euros à Marseille » argumente-t-il.

Mais, pour des Jeux, promis « populaires », ces justifications ne sont pas toujours audibles. À partir du 15 mars, place à la phase de vente à l’unité avec sept millions de billets qui couvrent toutes les épreuves.

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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