Véloroute iconique en Flandre (Belgique) : La Route 14-18
Sport et Tourisme.fr fait un tour d’horizon des neuf véloroutes iconiques en Flandre. Après la Route des Villes d’art, puis la Ceinture verte de Bruxelles, après la Route du Littoral et la Route de la Meuse, après la Route des Campines et la Route de l’Escaut, voici donc la Route 14 -18 qui vous emmène donc à travers le paysage de la Première Guerre mondiale.
La Flandre est une véritable terre de cyclotourisme. Pas moins de neuf véloroutes iconiques maillent le territoire. Chacune d’entre elles relie les plus beaux paysages de Flandre par l’intermédiaire de très agréables pistes cyclables qui s’articulent autour d’un thème central.
Sur environ 100 kilomètres, la Route 14-18 (Frontroute 14-18) débute au niveau de la mer du Nord, aux environs de Nieuport, pour se terminer au sud non loin du « parc irlandais de la paix » situé à Messines. Bien qu’abordant un sujet difficile, cet itinéraire permet de découvrir certains sites ayant joué un rôle important lors de la Première Guerre mondiale. Des chemins de mémoire que beaucoup de cyclotouristes souhaitent honorer.
Sur la Route 14-18, nature et histoire s’entremêlent. Impressionnants cimetières militaires, mémorials, bunkers et cagnas, tranchées, cratères de bombe et tunnels souterrains, c’est ici l’opportunité de replonger au cœur de l’action. Une façon aussi d’honorer la mémoire de tous ces combattants.
Cette véloroute iconique peut être décomposée en deux parties d’environ 50 kilomètres chacune. Peu après le départ le long de la mer du Nord, n’hésitez-pas à vous recueillir devant le monument Albert Ier à Nieuwpoort. Juste à côté le musée Westfront Nieuwpoort raconte comment les Belges ont inondé la plaine des polders pour arrêter l’invasion allemande. Un peu plus loin vous pouvez faire une halte dans la réserve naturelle De Koolhofput. Cet endroit est accessible via la liaison cyclable Frontzate entre Nieuport et Dixmude. Le cimetière militaire de Ramskapelle mérite également une visite.
Honorer la mémoire des anciens combattants
Après une vingtaine de kilomètres, vous arrivez au Oud-Stuivekenskerke qui était naguère un avant-poste belge. Un mémorial, le Onze-Lieve-Vrouwhoekje, commémore l’endroit où les Belges stoppèrent l’avancée allemande en inondant la plaine d’IJzer. Plus loin sur l’itinéraire, un musée, le « Dodengang » explique comment l’armée belge a résisté à l’armée allemande. Dans la tour IJzer, vous trouverez également le musée sur l’IJzer. Il raconte l’histoire du front belgo-allemand pendant la Première Guerre mondiale à travers les histoires de soldats, de réfugiés et de civils des deux côtés du front. Du haut de la tour de 84 mètres de haut, vous avez une vue panoramique magnifique sur Diksmuide et le Westhoek. Peu après 50 kilomètres de vélo, le cimetière militaire allemand de Langemark est l’un des quatre lieux de sépulture allemands en Belgique. Il est également connu sous le nom de « cimetière des étudiants » car de nombreux jeunes volontaires allemands y sont morts lors de la première bataille d’Ypres en 1914.
Musées, mémorials et cimetières
La deuxième partie de cette véloroute peut débuter par la visite d’un autre cimetière, celui de Tyne Cot, le cimetière de Tyne Cot, le plus grand cimetière militaire britannique d’Europe continentale, qui fait notamment référence à la bataille de Passchendaele. Après une douzaine de kilomètres à vélo, le Memorial Museum Passchendaele 1917 raconte l’histoire de la Première Guerre mondiale d’une manière émouvante et vivante, avec un accent particulier sur cette tragique bataille de Passchendaele (considérée comme l’une des batailles les plus cruelles de la Première Guerre mondiale, avec près de 600 000 victimes et un déplacement de terrain de seulement huit kilomètres).
Encore un cimetière, Polygon Wood Cemetery, puis, à deux pas d’Ypres qui mérite assurément une visite, au milieu d’un paysage vallonné et boisé, vous trouverez le domaine provincial de Palingbeek. Vous pourrez ici contempler les témoignages du passé lors de plusieurs randonnées pédestres et cyclistes ou simplement profiter de l’immensité et de la nature. Étangs et marécages, forêts anciennes et jeunes, clairières et bosquets, vergers, fleurs et pelouses alternent. Puis c’est ensuite la montée vers Messine et le Mémorial de Nouvelle-Zélande, un monument impressionnant consacré aux batailles du 17 juin 1917. La Route 14-18 se termine au Eiland Ireland Vredespark en toren, une tour de pierre grise qui rend hommage aux soldats irlandais tombés au combat. Là encore un lieu chargé d’histoire particulièrement émouvant. À l’image de cette Route 14-18 qui montre aussi que la paix n’est jamais acquise et qu’un devoir de mémoire s’impose.
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