En fait-on trop ?

Face à l’apparition du variant Omicron, les pays du monde entier se barricadent. Les décisions gouvernementales sont dictées par le sacro-saint principe de précaution mais elles plongent à nouveau toute une industrie dans le chaos et des abimes de perplexité.

C’était à Val Thorens, il y a dix jours, à l’occasion des Universités d’hiver du réseau d’agences de voyages Cediv. Avec les heures qui défilent, les smartphones des participants s’affolent. Déjà les Antilles, c’est compliqué. Mais en plus le Maroc, des pays d’Afrique Australe, et plus tard le Japon, Israël ou l’Ile-Maurice, tous ces pays prennent des mesures de restriction de voyages obligeant les vendeurs et leurs fournisseurs tour-opérateurs à se débrouiller avec leurs clients, sur place ou en partance. Comme un  air de déjà-vu.

Revoilà donc la valse des reports, remboursements et annulations. Des clients qui prévoient de partir au soleil pour les fêtes de fin d’année hésitent, et puis las de tout ce ramdam finissent par décliner. Le rebond des contaminations fait craindre le pire. De même qu’il nous questionne sur la réelle efficacité des vaccins.

Si l’on écoute les informations, on pourrait croire que le Covid-19 constitue la pire menace pour l’humanité. Pourtant au chapitre des pandémies les plus meurtrières de l’Histoire, il ne représente « que » 0,06% des décès. À titre de comparaison, la peste noire a décimé 51% de la population au Moyen-Age ; la variole, 12,10% en 1520 ; la grippe espagnole, 2,50% en 1918-1919 ; le Sida-VIH, 0,70% (source : John Hopkins University à Baltimore). Alors en fait-on trop !

On ne sait pas comment va évoluer Omicron, ni si la vaccination va nous en protéger, mais j’ai l’impression qu’à l’arrivée du moindre virus une panique irrationnelle s’empare de nos gouvernants. « Un affolement total et une hyperactivité, sous le principe de précaution » a très bien résumé Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (syndicat regroupant les acteurs de la profession), auprès de nos confrères de LCI.

Combien de vagues épidémiques devrons-nous encore subir. Personne ne sait. Dans l’immédiat, tout cela nous empêche de bien nous organiser. C’est sûr qu’à force de trop se barricader, on risque de ne plus sortir du tout. Et de se replier sur nous-mêmes. Ne me dites-pas que le tourisme est mort pour la prochaine décennie.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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