Et si on partait avec eux ?
Chaque été, l’histoire se répète : 60.000 abandons d’animaux sont recensés en France, dont une grande majorité juste avant les vacances. Triste record européen. L’envie d’évasion ne justifie pas l’oubli. Surtout quand on doit tant à ceux que l’on abandonne.
Car les animaux sont bien plus que des compagnons du quotidien : ils sont aussi des partenaires de sport et de voyage. Le chien qui partage nos sorties trail. Le cheval qui nous emmène à la découverte d’un territoire. Le dauphin qu’on approche avec respect lors d’une croisière éthique. Le chat qui apaise les haltes de nos road trips. Ou même l’âne bâté, compagnon de randonnée, capable de faire aimer la marche aux enfants.
Et pourtant, trop peu de lieux leur ouvrent encore les bras.
Il est temps de valoriser ceux qui s’engagent. Des labels comme “Vacances animalières” ou “Accueil chiens rando” facilitent l’identification d’hébergements et d’activités sportives qui accueillent les animaux de compagnie. Des stations comme Méribel, La Clusaz ou Font-Romeu proposent désormais des circuits cani-rando l’été. À l’inverse, certaines compagnies de transport ou campings pourraient revoir leur copie.
Dans le monde du tourisme comme dans celui du sport, voyager avec son animal n’est plus une utopie. C’est un choix de plus en plus assumé – et assumable. À condition de mieux informer, mieux accompagner, mieux sensibiliser.
Parce que s’ils savent être des partenaires de course ou de contemplation, les animaux restent d’abord des êtres sensibles. En prendre soin, c’est aussi prendre soin d’une certaine idée du voyage : plus lent, plus attentif, plus fidèle.
