Génération Z, écolo, vraiment ?

Les plus de 50 ans, qui ont souvent pris l’avion pour un « oui » ou un « non »  peuvent-ils comprendre les moins de 25 ans, la génération Z, dès lors que l’on aborde la question de l’empreinte carbone liée au voyage ?

Apparemment, non, si l’on se fie à une étude de la chaire Pégase consacrée à l’économie du transport aérien à la Montpellier Business School. Les auteurs ont démontré que les 15-24 ans sont davantage sensibles que leurs ainés aux questions environnementales, ce qui n’est pas le scoop du siècle.

Là où ils se distinguent surtout de leurs ainés, c’est qu’ils seraient 14% prêts à payer plus cher leur billet pour réduire leur empreinte environnementale. Ce taux n’est que de 8% chez les plus de 25 ans.

Il faut quand même ajouter à ce tableau quelques tons de nuance. Déjà, 33% des jeunes interrogés estiment que le secteur aérien est responsable d’au moins 9% des émissions globales, c’est en fait, pour l’instant, entre 2 et 3%.

Mais, si l’on creuse un peu, on se rend vite compte qu’il n’y pas d’un côté des « vieux pollueurs » et de l’autre de jeunes vertueux.

Un fait, déjà : plus de 80% des 15-24 ans ont pris l’avion au moins une fois dans leur vie. En 2019, en moyenne, la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2012) réalisait 1,46 vol par an, soit moins que les millennials (1,65 vol pour ceux qui nés entre 1983 et 2 000) mais plus que la génération X (1,34 vol pour les personnes nées entre 1965 et 1980) ou les baby-boomers (1,015 vol pour ceux qui sont nés entre 1946 et 1964).

Les compagnies aériennes, même si la communication sur les efforts qu’elles font se heurtera toujours aux propos d’une Greta Thunberg et sa fameuse honte de prendre l’avion, n’ont donc guère de soucis à se faire et tous ceux qui ne jurent que par les mobilités douces, sans moteur, encore beaucoup de travail pour rallier une majorité, même chez les Z.

Optimiste, on retiendra que ces jusqu’au-boutistes, qui refusent de monter dans un avion, poussent les politiques et toute une industrie à trouver des solutions pour voler plus propre.

Alors, on arrête de se disputer dans les repas de famille. Les jeunes poussent mais ne sont pas des parangons de vertu, les vieux sont peut-être moins réceptifs mais ne montrent pas d’hostilité à accepter les nouvelles règles…. Ainsi, chaque jour qui passe, l’éthique gagne du terrain sur tous les effets nocifs du tourisme… qu’il n’est pas question de nier.

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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