Lettre au Père Noël

On va commencer, une fois n’est pas coutume, par une bonne nouvelle. Le Père Noël n’est pas concerné par le confinement. Il l’a garanti au Premier ministre italien qui a ainsi pu rassurer sur Facebook le petit Tommaso qui s’inquiétait de ne pas pouvoir compter sur lui cette année.

Muni d’une attestation de déplacement internationale, le Père Noël pourra faire son travail cette année. Son secrétariat a même ouvert le jeudi 11 novembre, Sport et Tourisme lui a donc envoyé une lettre. On a commencé par lui rappeler que nous avons été très sages cette année : nous avons rempli nos attestations, porté nos masques. Bon, nous avons peut être parfois un peu mordu sur l’heure et le kilomètre offerts généreusement pour secouer nos carcasses sclérosées par le confinement mais pas de quoi fouetter un rêne ou irriter notre ministre de l’Intérieur.

En plus, on ne va pas être très exigeant, on a bien compris que tu ne descendras pas du ciel avec des vaccins par milliers. On ne te demande rien d’autre que de nous laisser profiter du bon air de la montagne. Promis, on se tiendra bien : on mettra nos masques dans la queue du télésiège, on fêtera le Nouvel An avec toutes les précautions qui s’imposent mais, maintenant, il faut nous laisser sortir. Fais jouer tes relations, sors de ton trou, bouge-toi ! Ce n’est pas parce que tu te confines 364 jours par an que tu ne dois pas faire preuve d’empathie – ça fait même partie de ton job.

C’est presque vital pour nos organismes mais aussi, et surtout, pour les stations dont la dernière saison a déjà été amputée par le premier confinement. Les bons résultats de l’été ne pourront compenser les ravages économiques d’une saison blanche. Tu le sais bien, tu es un homme intelligent.

Père Noël, toi l’homme du froid, habitué à travailler dans des conditions extrêmes, tu sais bien que tu peux faire confiance à tous les professionnels de la montagne pour faire respecter les gestes barrières, tout a déjà été anticipé. Si tu en doutes, n’hésite pas à t’entraîner avant Noël en venant déposer tout le matériel nécessaire pour pratiquer des tests antigéniques. Il faut que tu agisses vite : une station ne s’ouvre pas en deux minutes.

Et si jamais tu ne devais pas répondre favorablement à notre demande, on ira dire partout que tu n’existes pas ou, pire encore, que ta bonne bouille n’est qu’un leurre pour masquer ton mauvais fond. On peut te faire confiance ?

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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