Pass liberté

Pour beaucoup d’entre nous, la rentrée c’est aujourd’hui. Pour se remettre d’une saison compliquée, nous avons été nombreux, par choix ou obligation, à choisir la France pour nous ressourcer.

On pensait déconnecter : on n’aura pas été, en dehors du sud méditerranéen, secondé par la météo. Il aura aussi fallu composer avec le pass sanitaire. Alors, si, évidemment, on ne peut pas grand-chose pour éloigner le crachin breton ou la pluie aquitaine, il est très facile d’obtenir le sésame pour se rendre dans une enceinte sportive sans avoir à courir les pharmacies pour se faire triturer le nez.

Il suffit juste de se diriger vers un centre de vaccinations. Dire cela c’est évidemment s’exposer au mieux à la moquerie – « Tu m’avais caché ton diplôme de virologue » ou, au pire, à la haine de celui qui t’accuse de te soumettre à une dictature sanitaire. On se fâche avec des copains, des parents, des voisins, on s’agace devant des publications Facebook insultantes.

Tant pis, et même si les deux camps semblent irréconciliables, ou presque, on va quand même ressortir au moins un argument qui pourrait sembler imparable (mais visiblement non). Du 5 juillet au 1er août, sur les 249 patients testés positifs admis en hospitalisation conventionnelle et les 41 malades entrés en soins critiques en Martinique, tous étaient non vaccinés.

De manière générale, en France, à moins qu’il ne s’agisse de propagande gouvernementale, huit personne sur dix hospitalisées à cause du Covid, n’ont pas eu leurs doses. Le remède existe, de nombreux pays qui n’y ont pas accès nous l’envie. On aurait tant aimé en avoir un au début des années 80 quand le Sida faisait ses premières victimes.

On ne connait peut être pas les effets secondaires du vaccin à long terme – jusqu’ici, tout va bien –  mais on commence à avoir une idée de ce que peuvent être ceux du Covid. Ce n’est pas réjouissant.

Pour voyager et pratiquer son sport favori comme avant, on a beau fouiller partout, il n’y a pas 36 choix : le pass sanitaire. Pour paraphraser une célèbre formule, c’est la pire des solutions à l’exception de toutes les autres.

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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