Territoire et émotion
Le week-end dernier, la 22ème édition de l’UTMB a une nouvelle fois fait de Chamonix la capitale mondiale du trail. L’occasion aussi de promouvoir le territoire sous un autre angle.
Les vacanciers ont rangé sandales et serviettes, les écoliers ont retrouvé les bancs de l’école, mais la vallée du Mont-Blanc continue de résonner des performances réalisées par les participants à l’UTMB. En tout, près de 10 000 coureurs et coureuses (25% de femmes), professionnels et amateurs, qui se sont affrontés sur les huit épreuves principales, traversant la France, l’Italie et la Suisse. Chaque année, ce parcours contribue à renforcer la visibilité internationale de la vallée du Mont-Blanc.
C’est là toute la force de ces grands rendez-vous sportifs. Ils attirent des foules pour applaudir des exploits, mais aussi pour vivre une expérience authentique. En suivant un dossard, on découvre une vallée, un village, des sentiers. En partageant la ferveur collective, on s’imprègne également d’une culture locale, de sa gastronomie et de son art de vivre.
Le sport, au final, redéfinit le tourisme. Il ne s’agit plus d’une simple carte postale, mais d’une immersion, une émotion, un mouvement. Et quand on voit l’engouement qui persiste sur le Mont-Blanc après l’arrivée des derniers coureurs, on comprend que les territoires qui misent sur l’alliance entre événement sportif et accueil touristique ont déjà pris une longueur d’avance.
Les chiffres du Hoka UTMB Mont-Blanc 2025, son nouveau nom, illustrent parfaitement de l’ampleur croissante de l’événement. Selon l’organisation, le dispositif digital a permis de toucher près d’1,5 million de fans sur les réseaux sociaux officiels, tandis que les vidéos diffusées ont généré 175 millions de vues, soit une augmentation de 24% par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, 1 million de personnes ont suivi en temps réel leurs coureurs préférés via l’application LiveTrail, offrant ainsi une expérience immersive à un large public.
Saluons enfin, dans la course reine, longue de 174 kilomètres et 9 600 mètres de dénivelé positif, les victoires de l’anglais Tom Evans chez les hommes, en 19h18min58s, et de la néozélandaise Ruth Croft chez les femmes, en 22h56min23s. Mention spéciale à Yoann Stuck, un ancien « grand fêtard » que nous avions interviewé il y a quelques années, et qui s’est imposé sur la MCC (40 km, 2 300 m D+).