Chamonix – Mont Blanc, ascension vers les sommets heureux

Au cœur des cimes alpines, la vallée de Chamonix constitue LA destination incontournable pour découvrir la haute montagne. Traversée d’arête rocheuse, marche sur glacier avec crampons, nuit en refuge, nous avons expérimenté tout cela dans un décor grandiose. Avec le privilège de bénéficier de l’encadrement et des bons conseils de la Compagnie des Guides de Chamonix. Reportage.

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Dépassement de soi, sensation de liberté et bonheur absolu tout là-haut sur les sommets. ©Morgane Raylat – Office du Tourisme Chamonix Mont Blanc

« Vous allez voir, l’arête à Lolo et la traversée de la Vallée Blanche sont deux courses sympas (Ndlr : dans le jargon, une course est le terme utilisé pour une sortie en montagne), idéales pour s’initier à l’alpinisme ». Le propos est signé Daniel Rodrigues, directeur général de la Compagnie des Guides de Chamonix. Voilà qui nous rassure avant même de commencer notre aventure.

Lors de ce voyage de presse initié par l’Office de Tourisme, nous aurons également le privilège d’être accompagnés par Olivier Greber, président de la Compagnie des Guides de Chamonix, la plus grande et la plus ancienne au monde fondée en 1821 (voir ci-dessous). De l’aveu des spécialistes, la Référence pour tous les amoureux de la montagne.

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Journalistes et guides prêts pour cette petite aventure de deux jours. ©Morgane Raylat – Office du Tourisme Chamonix Mont Blanc

Transportés à plus de 3 800 m d’altitude en seulement 20 minutes

C’est donc au Bureau des Guides que tout commence puisque c’est là que nous nous équipons. Casque, baudrier, piolet, bâton, chaussures d’alpinisme, crampons… rien n’est négligé et tout est fait pour assurer confort et sécurité. Un sac à dos de 30 ou 35 litres suffit pour cette petite expédition de deux jours. Direction ensuite la « benne ». Plus précisément le téléphérique de l’Aiguille du Midi, un voyage en deux étapes qui vous transporte en 20 minutes à 3 842 m d’altitude au cœur du massif du Mont Blanc. L’air est frais. En moyenne, on perd 1° tous les 150 mètres. De là-haut la vue est spectaculaire. Un panorama à 360° sur les grands sommets français, suisses et italiens. Le contraste avec l’activité de la vallée et la ville de Chamonix est saisissant. Une vraie déconnexion en un temps record.

Le site de l’Aiguille du Midi est réputé pour être le point de départ de nombreuses ascensions parmi lesquelles le mythique Mont Blanc. Un petit musée, apparemment le plus haut du monde, rend hommage aux grandes figures de l’alpinisme et aux techniques employées. Olivier Greber nous livre quelques explications mais nous n’avons pas vraiment le temps de nous attarder. Car il faut constituer les cordées, notre assurance-vie ou « notre ligne de vie en cas de soucis » comme le résume Loïc Desage, guide à la Compagnie (voir ci-dessous). Par groupe de deux, trois ou quatre personnes, les positions dans la cordée sont définies en fonction des capacités et du niveau de chacun. Pour moi c’est une première ! Sans mauvais jeu de mots, je me laisse donc guider. Selon les circonstances, je serai devant ou derrière Loïc. Tout en sachant que le guide peut retenir le client mais le client doit aussi pouvoir retenir le guide. Dans une cordée et l’alpinisme en général, tout est affaire de solidarité.

La cordée, notre assurance-vie

Crampons aux pieds, piolet en main, nous débutons notre périple par la descente de l’arête effilée de l’Aiguille du Midi. Bienveillant, notre guide nous explique comment se positionner efficacement et marcher avec des crampons sur la neige. Les premiers pas sont balbutiants mais très vite je m’enhardis. Sans doute enivré par la beauté des lieux mais aussi rassuré par le fait que je ne souffre pas du mal des montagnes. Être en bonne condition physique s’avère suffisant pour s’initier à l’alpinisme. Pas la peine d’avoir d’autres qualités ou d’expérience préalable. « De toute façon, comme le précise Clovis Paulin, un autre guide, au bout de quelques minutes de marche, on voit tout de suite si un client pourra suivre ou pas ».

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Que la montagne est belle ! ©David Savary

L’Aiguille du Midi nous domine et nous avançons en cadence dans des paysages féériques. Le temps semble suspendu. Le ciel est bleu, le soleil brille. Tout est réuni pour que cette expérience reste à jamais gravée dans nos mémoires. Daniel Rodrigues repère des empreintes dans la neige, ce sont des lagomorphes, « plus vraisemblablement un lièvre variable, un animal nocturne qui se déplace très vite ». Voilà qui mérite d’être signalé tant à ces altitudes faune et flore se font discrètes. Plus à l’aise, nous reprenons notre marche en avant dans cet univers blanc qui ne tolère que cordes et crampons. Un peu plus tard, la pause casse-croûte demeure un moment attendu. On reprend des forces. On devise aussi bien sur notre rythme que sur nos destinées respectives. Toujours encordés, on profite aussi des analyses éclairées des guides sur l’histoire et l’évolution des glaciers.

Petit morceau de bravoure avec l’arête à Lolo

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Passage un peu plus technique avec le franchissement de l’arête à Lolo. ©David Savary

Nous voilà repartis dans notre équipée. Direction le refuge des Cosmiques où nous passerons la nuit. Pour y parvenir nous devons franchir l’arête à Lolo, référence à Laurence, l’ancienne gardienne du refuge dans les années 90. Il s’agit pour moi du gros morceau de la journée. On attache les crampons au sac à dos et on s’attaque aux rochers de granit. Ça monte et c’est impressionnant. Certains passages me semblent techniquement difficiles. Normal car c’est la première fois et je n’ai aucune technique. Je dois aussi dominer ma peur du vide. Ou mon vertige, je ne sais pas trop. Loïc le guide ainsi que Guillaume et Jérémy, mes deux autres compagnons de cordée, m’encouragent, me conseillent et m’évitent de perdre pied. L’adrénaline est bien présente.

Ca y est, nous y sommes au refuge des Cosmiques. Quelle joie, quel bonheur ! Au moment de l’apéro et avant un savoureux repas, Olivier Greber me confirme que la course que nous venons d’effectuer est « une bonne introduction à l’alpinisme car elle laisse le temps d’apprendre. De savoir chausser ses crampons, de savoir où poser ses pieds, et de comprendre les différentes techniques d’escalade… ». « La traversée de la Vallée Blanche (au programme le lendemain) sous la forme d’une randonnée glaciaire constitue la deuxième phase de l’apprentissage pour bien apprivoiser la montagne » ajoute le patron de la Compagnie des Guides de Chamonix. Top !

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Loïc, David, Guillaume et Jérémie, une cordée de choc pour une expérience au top.

Coucher de soleil exquis sur le Mont Blanc du Tacul

Installé sur son éperon rocheux et culminant à plus de 3 600 mètres, le refuge des Cosmiques tenu par Mélanie Marcuzzi est le deuxième plus haut refuge français après celui du Goûter (3 835 m). Son confort est aussi spartiate que chaleureux. Il peut accueillir jusqu’à 130 personnes réparties dans différents dortoirs. En soirée, Jean-Franck Charlet, guide à la Compagnie et président de la Caisse de Secours (qui apporte un soutien psychologique et financier aux membres et à leur famille en cas d’accident), nous rejoint. Montagnard cristallier chevronné (voir ci-dessous), écrivain à ses heures, il se plait également à nous raconter des histoires. Des histoires verticales bien entendu ! Les heures passent. Le soleil tire sa révérence. Les degrés tombent. Sur la terrasse, le tableau est fabuleux. Un coucher hors du temps sur le Mont Blanc du Tacul que chacun s’efforce d’immortaliser avec son smartphone ou son appareil photo.

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Quand le soleil tire sa révérence sur le Mont Blanc du Tacul. ©David Savary

Au refuge des Cosmiques, des petits-déjeuners sont programmés à 1h00, 4h00 et 7h00. Car il y a beaucoup de départs nocturnes pour l’ascension du toit de l’Europe. Ce n’est évidemment pas notre objectif du jour. « De toute façon concède Olivier Greber qui a déjà gravi 60 fois le Mont Blanc, il existe tellement d’autres sommets moins difficiles, moins fréquentés et qui sont tout aussi beaux ». Nous, ce qui nous fait mettre en action par ce beau matin ensoleillé de juillet, ce n’est pas une ascension mais une randonnée glaciaire avec la mythique traversée de la Vallée Blanche.

« 250 mètres de glace sous nos pieds »

Les cordées de la veille sont de nouveau constituées. Mer de glace, glacier du Géant, glacier du Tacul, nous évoluons à bon rythme dans un décor toujours aussi grandiose. Mais non sans danger. Les guides sont là pour nous l’expliquer. En effet un glacier est une masse vivante qui du fait de son relief entraine la formation de crevasses. Si certaines sont bien visibles, d’autres ne le sont pas, dissimulées par une couche de neige plus ou moins épaisse. Des ponts de neige peuvent s’avérer instables et se dérober sous nos pieds. « C’est difficile à voir à l’œil nu » reconnait Loïc qui privilégie des passages peut-être un peu plus difficiles mais plus sûrs.

La distance d’encordement est également adaptée. Sur un terrain rocheux comme la veille, elle est d’environ 2 – 3 mètres afin de sentir les réactions de son compagnon et éviter le dévissage. Sur un glacier recouvert de neige, elle est d’environ 10 – 12 mètres pour prévenir et enrayer le risque de chute en crevasse. Une règle d’or, quelle que soit la difficulté du parcours la corde doit toujours être tendue lors de la progression. « Il y a 250 mètres de glace sous nos pieds » commente Olivier Greber. Lorsque nous enjambons certaines petites crevasses ou fissures bien visibles, on peut furtivement voir le gouffre immense sous nos pas. Des dizaines de mètres de vide. Vertigineux.

Alors que nous progressons dans cette vallée glaciaire, Daniel Rodrigues nous fait une nouvelle « lecture des paysages » et nous familiarise un peu plus avec l’univers de la montagne et ses nombreux sommets alpins. Il nous alerte encore sur le réchauffement climatique, « d’ici 2100, il n’y aura plus de glaciers en dessous de 3 100 mètres d’altitude, beaucoup auront disparu ». Un drame pour les hommes et l’environnement !

Daniel Rodrigues nous explique la formation de roches et fissures. ©David Savary

Fier de m’être confronté à la verticalité des hautes montagnes

Il fait chaud. Cela fait déjà un moment que nous nous sommes délestés de quelques couches de vêtements. Etonnamment à plus de 3 000 mètres, je ne ressens pas le manque d’oxygène. Un peu quand même lorsque la dernière partie de notre périple s’effectue tout en montée. Je juge la pente sévère. Le souffle se fait plus court et les pauses/poses photos ainsi que le ravitaillement en eau sont les bienvenus. Nous approchons du refuge italien Torino. Celui-ci se situe à proximité du col du Géant, sous la pointe Helbronner et l’arrivée du téléphérique Skyway de Courmayeur. Après trois heures d’efforts, un breuvage frais ou une boisson chaude, vient nous récompenser. Je goûte déjà à la satisfaction d’avoir été jusqu’au bout. De m’être confronté à la verticalité des hautes montagnes. Une première expérience concluante qui me donne envie de recommencer. L’enthousiasme et la capacité d’exaltation ne s’érodent pas avec le temps qui passe.

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Dans la télécabine du Mont Blanc, on se refait le parcours des deux jours précédents. ©Morgane Raylat – Office de Tourisme de Chamonix Mont Blanc.

En redescendant sur Chamonix via la télécabine panoramique du Mont Blanc, on se refait le film de ces deux jours exaltants en visualisant l’itinéraire emprunté. La vue sur les crevasses et les séracs (blocs de glace) est aussi impressionnante que magnifique. Et puis on congédie tous ces sommets, Mont Blanc du Tacul, pointes Lachenal, Tour Ronde ou Dent du Géant, qui nous ont tant enivré lors de cette initiation à l’alpinisme. Une aventure que je ne suis pas prêt d’oublier. À votre tour, « ouvrez la voie » comme ils disent à l’Office de Tourisme de Chamonix.

Loïc Desage, « happé » par la montagne

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Loïc Desage sur la terrasse du rifugio Torino. ©David Savary

Natif de Vienne en Isère, Loïc est guide de haute montagne depuis 2006. Pourtant rien ne le prédestinait à intégrer la compagnie la plus célèbre au monde. « J’ai entrepris des études de physique afin d’être ingénieur. Ceci dit, je ne me voyais pas être enfermé à longueur de journée dans un bureau » résume l’homme aujourd’hui âgé de 48 ans qui n’oublie pas que ses parents possédaient « une résidence secondaire à Chamonix ». « J’ai été happé par la montagne » explique-t-il. Vivant actuellement à Argentière, Loïc Desage prend plaisir à faire découvrir le massif du Mont Blanc. L’Aiguille Verte ou celle du Chardonnet sont quelques-uns de ses sommets préférés. Lorsqu’il ne part pas en course avec ses clients, Loïc adore pratiquer l’escalade sportive, « en cordée avec des copains car « la notion de partage est indissociable » mais aussi le VTT. À toutes celles et ceux qui veulent s’initier à l’escalade, il leur recommande d’avoir « une bonne condition physique » et de « travailler le souffle ». Avec aussi un conseil de base, « ne jamais partir seul en montagne ». Côté tarifs, Loïc s’aligne sur ceux fixés par la Compagnie des Guides de Chamonix. « L’arête à Lolo ou la traversée de la Vallée Blanche, c’est 370 euros, dans la limite d’un groupe de quatre personnes » déclare-t-il. Avec également la satisfaction de constater que l’engouement pour la haute-montagne ne se dément pas. « J’ai bien bossé en mai et juin, et mon planning pour l’été est bien rempli » confirme Loïc Desage.

Jean-Franck Charlet, cristallier passionné

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Jean-Franck Charlet lors d’une présentation au Bistrot des Cristalliers à Chamonix. ©David Savary

Issu d’une lignée de cinq générations de guides, Jean-Franck Charlet est aujourd’hui l’un des cristalliers les plus en vue de la vallée de Chamonix. Les cristaux, ces « diamants cachés à fleur de paroi » qu’il traque depuis 50 ans. Un demi-siècle d’aventures parfois rocambolesques qu’il consigne aujourd’hui dans un livre « Cristallier, la fièvre de l’or rose » aux éditions Guérin. « La nature avait su les créer si beaux, surprenants et magiques qu’il fallait aller les découvrir, les cueillir pour leur donner une existence et ne pas les laisser disparaitre dans l’inéluctable processus d’érosion des montagnes » écrit-il dans son avant-propos. Le cristal se niche dans les grandes parois du massif du Mont Blanc dans des fissures appelées fours. Il faut être un bon alpiniste pour être cristallier. Si ce n’est pas un métier à part entière, cette activité nécessite toutefois l’obtention d’une autorisation de la mairie. Dans leur chasse au trésor (qui s’échelonne environ de la mi-août jusqu’à l’arrivée des premières neiges), les cristalliers doivent tout porter à dos d’homme. Ils s’engagent à « ne pas utiliser de moyens lourds comme des perforateurs ou de la dynamiste, ni d’hélicoptère pour redescendre des pièces conséquentes ». La règle veut aussi qu’ils présentent leurs plus belles découvertes au musée des Cristaux (voir ci-dessous).

Le Graal du cristallier, c’est la fameuse et unique fluorine rose (ou rouge, c’est selon), un minéral composé de calcium et de fluor. Aussi rare que beau. Jean-Franck Charlet, par ailleurs président de la Caisse de Secours de la Compagnie des Guides de Chamonix (fonds de solidarité qui apporte aide psychologique et financière aux membres et à leur famille), adore « gratter » et trouver. « Quoi de plus merveilleux que de rester de grands enfants qui s’amusent dans une chasse au trésor pour finir par s’extasier devant des cristaux qui, tels des diamants, brillent de mille feux » écrit-il dans son ouvrage. Le guide de haute montagne est également le père de Jean-Baptiste dit « Babs », l’un des riders les plus admirés en Europe, et de Jonathan alias « Douds », trois fois champion du monde freeride en snowboard.

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©Morgane Raylat – Office du Tourisme Chamonix Mont Blanc

« Cristallier, la fièvre de l’or rose » par Jean-Franck Charlet aux éditions Guérin. 196 pages, 39,90 euros.

Musée des cristaux, voyage en terrain minéralogique

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©David Savary

Ouvert depuis le 18 décembre dernier, le musée des Cristaux à Chamonix expose sur 700 m2 quelque 2 000 pièces. « C’est le plus grand au niveau alpin, chaque caillou est une œuvre d’art façonné par la nature » déclare Christophe Epinat, responsable des collections. Remontés des entrailles de l’Europe, de l’Asie ou encore de l’Amérique, les cristaux présentés dans différentes salles sont de toutes les tailles, de toutes les formes et de toutes les couleurs. « Des formes géométriques incroyables et un plaisir des yeux » que se sont déjà accordés plus de 17 000 visiteurs depuis l’ouverture du musée.

La chasse aux cristaux est une tradition séculaire dans la vallée de Chamonix. « Jacques Balmat, le premier à avoir gravi le Mont Blanc en 1786, était cristallier. Le maire actuel l’est aussi » souligne Christophe Epinat qui précise qu’il existe « entre 30 et 40 cristalliers dans la vallée aujourd’hui ». Joël Leroux est de ceux-là, « c’est comme la chasse aux champignons, parfois on trouve, parfois on ne trouve pas ». « Il existe 5 500 variétés de cristaux, il s’en découvre 20 chaque année » ajoute le spécialiste.

Le Graal c’est effectivement la fluorite rouge ou rose. Une pépite que viennent admirer des collectionneurs du monde entier, du Japon notamment. « Le prix on n’a pas le droit d’en parler » affirme le conservateur du musée. Pas peu fier des collections présentées, il se félicite aussi de recevoir prochainement « du matériel tactile », ce qui permettra une plus grande interaction avec le public.

L’histoire de l’alpinisme à travers le piolet Simond

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©David Savary

Piolets, crampons, mousquetons…, depuis plus de 150 ans la marque Simond développe du matériel de montagne. À l’origine il y a Adolphe. Fils de cultivateur, il a 13 ans lorsque son père décède. Il décide alors de rompre la tradition familiale et devenir forgeron. Il fabrique ses premiers piolets en 1871 avant de s’associer un peu plus tard avec ses frères. La dynastie est lancée. Le matériel Simond depuis ses débuts est exposé dans cette usine de 4 000 m2 à l’entrée de Chamonix… Chaque année il s’y fabrique 1,5 million de mousquetons, 15 000 crampons et piolets. Il est d’ailleurs possible de suivre le processus de fabrication. Mais le plus intéressant à mon goût est ce petit espace muséal qui retrace l’histoire du matériel Simond et à travers lui l’histoire de l’alpinisme. Dans la vallée de Chamonix mais aussi bien au-delà. On peut y voir divers objets ayant appartenu à des alpinistes de renom. Comme une chaussure de Louis Lachenal utilisée après l’Annapurna (1950), le pull de Gaston Rebuffat, les crampons de Lionel Terray ou encore le piolet de Christophe Profit au K2. De petits panneaux synthétiques, en Français et en Anglais, résument parfaitement l’histoire de la montagne, de l’alpinisme et de l’escalade. Vraiment à voir.

Depuis 2008, la marque Simond a été intégrée au réseau Decathlon ce qui lui a permis d’élargir son offre avec la confection de cordes, harnais, sacs à dos, sacs de couchage, vêtements, chaussures, chaussons…

Livre, « Des piolets et des hommes » par Denis Pivot aux Editions Paulsen. 35 euros.

La Compagnie des Guides de Chamonix

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Depuis 2018, Olivier Greber est le président de la Compagnie des Guides de Chamonix. ©David Savary

Présidée par Olivier Greber depuis 4 ans, la Compagnie des Guides de Chamonix est donc « la plus ancienne et la plus grande compagnie de guides au monde ». Fondée en 1821, elle fédère aujourd’hui environ 160 guides. S’ajoute à ce chiffre 50 guides honoraires, 60 accompagnateurs, plus d’éventuels renforts. « Nous faisons travailler jusqu’à 600 professionnels. Tous sont formés ici car Chamonix abrite l’ENSA (Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme), la seule école habilitée à former les professionnels de la montagne » affirme Daniel Rodrigues, directeur général. Seulement 7 femmes jouissent du statut de guide de haute montagne.

La Compagnie des guides de Chamonix se compose de trois entités : l’association Caisse de Secours qui apporte un soutien psychologique et financier aux membres et à leur famille en cas d’accident ; l’association Compagnie des Guides de Chamonix qui met en contact guides et clients ; et la SAS Compagnie des Guides de Chamonix qui gère la commercialisation des activités.

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©Morgane Raylat – Office du Tourisme Chamonix Mont Blanc

Historiquement focalisée sur l’alpinisme, la Compagnie s’est progressivement diversifiée et propose aujourd’hui un large choix d’activités. Pour se lancer dans l’aventure de la haute montagne ou se perfectionner. Différentes formules existent en fonction de son niveau, de ses motivations et de son budget. C’est pour beaucoup d’entre nous l’opportunité de vivre « une aventure humaine et sportive en pleine nature dans la montagne versant sauvage » comme le précise la compagnie sur son site.

Pour consulter les tarifs, c’est ici.

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©Morgane Raylat – Office du Tourisme Chamonix Mont Blanc

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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