Tour de France, Etape 7. Elle est longue, celle-là….

Le Cher, la Saône-et-Loire,  la Nièvre…  L’étape tracée entre Vierzon et Le Creusot est la plus longue proposée depuis 21 ans par le Tour de France, avec 249,1 kilomètres au programme et un parcours qui tranche avec les trois dernières étapes en ligne, en particulier dans les 100 derniers kilomètres.

Tour de France 2021
La traversée du Morvan offre un terrain propice aux baroudeurs, avec une enchaînement de montées et descentes .

Certains coureurs risquent de trouver le temps long, les télespectateurs, moins. Ils vont pouvoir découvrir tout au long du parcours les curiosités de trois départements, le Cher, la Saône et la Nièvre.

Le Cher d’abord. On commence par Mehun-sur-Yèvre, cité médiévale et porcelainière aux portes de la forêt de Sologne et des vignobles AOC Quincy et Reuilly. La ville possède la plus vaste manufacture de porcelaine de France actuellement en fonctionnement. Tombé en ruines, son château abrite un musée consacré au règne de Charles VII.

Vins de Quincy
Situé à 18 km de Vierzon, Quincy est célèbre en premier lieu pour son vignoble. Il couvre une superficie de 220 hectares environ, et il est l’un des premiers en France à avoir bénéficié de l’Appellation d’origine contrôlée dès 1936. Son vin blanc sec et fruité, de cépage Sauvignon, a fait le renom de Quincy.

L’ouverture en 2007 de la Villa Quincy, espace scénographique interactif moderne et original, a renforcé l’image du vignoble et contribue à sa renommée et à son dynamisme. La Société de saint Vincent, lors de la célébration annuelle du saint patron des vignerons, et la Confrérie des Compagnons du poinçon, à travers diverses manifestations et intronisations, sont au premier rang dans la promotion du « Noble vin de Quincy ».

On découvre, Bourges, ensuite, la préfecture.  Entourée de marais, implantée au sud de la Loire sur un axe propice aux échanges, la ville se développe sous les Romains et se dote d’une enceinte au IVe siècle. Au Moyen Age, ses évêques sont primats d’Aquitaine, qui en font un important centre religieux. Rattachée au royaume en 1100, ses défenses sont renforcées face aux Plantagenêt. On ne manque pas de visiter la cathédrale Saint-Etienne.

La Nièvre, ensuite.  Chef-lieu du département de la Nièvre, Nevers est la cinquième plus grande ville de Bourgogne, après Dijon, Châlons-sur-Saône, Auxerre et Macon. Capitale de la province du Nivernais sous l’Ancien Régime, la ville est située au confluent de la Nièvre et de la Loire. Peuplée dès l’époque gallo-romaine, la commune de Nevers fut nommée capitale du Comté héréditaire de Nevers dès le Xe siècle. Ancienne ville fortifiée, elle doit sa célébrité à sa faïencerie de renommée internationale. La spécificité de ses produits repose sur le fameux bleu de Nevers, une couleur qu’on ne retrouve que sur ces œuvres d’art. A visiter, le Palais ducal, fondé au XVe, à la demande du comte Jean de Clamecy, fils de Philippe de Bourgogne.

A Châtillon-en-Bazois, on ne manque pas de s’arrêter au château. Construit sur un piton rocheux, il est habité depuis les débuts du Xe siècle. Installé sur une ancienne place forte, le château permet encore d’admirer une tour de défense, un cellier et des pièces souterraines datant du XIIIe siècle. Il se visite, tout comme ses jardins labellisés Jardin Remarquable.

Parc naturel régional du Morvan. D’une superficie de 2 990 km2. Un des plus anciens parcs naturels créés en France à l’instar du Parc du Vercors ou de la Camargue. Il constitue, avec les parcs naturels régionaux des Ballons-des-Vosges et du Haut-Jura l’un des trois parcs de Bourgogne-Franche-Comté.

Il réunit aujourd’hui 117 communes classées, réparties sur les départements de la Nièvre, de la Saône-et-Loire de l’Yonne et de la Côte-d’Or. Sa population compte plus de 71 372 habitants, villes partenaires comprises.

La Saône-et-Loire, enfin. Mont Beuvray, est ville gauloise fondée au IIe siècle avant J.-C. Classées  Vestige d’une ville gauloise fondée à la fin du IIe siècle avant J.-C. par le peuple éduen qui en fait sa capitale. Occupée pendant un siècle, cette ville fortifiée gauloise -appelée oppidum par César- est l’une des plus caractéristiques et des mieux préservées, avec ses remparts et ses quartiers s’étendant sur 200 ha.

Dès sa fondation, Bibracte est entouré d’une fortification continue de 7 km, bientôt resserrée à 5 km. Lieu d’artisanat et de commerces important où se côtoyaient mineurs, forgerons et frappeurs de monnaies. C’est à Bibracte que Vercingétorix réunit les tribus gauloises et que César séjourna fréquemment pendant la rédaction de La guerre des Gaules.
Au pied du site archéologique, un musée présente l’histoire de Bibracte, capitale gauloise, et l’actualité de la recherche archéologique. La galerie supérieure, qui forme la première partie de l’exposition permanente, présente les quelque deux cents oppida (vastes sites fortifiés) qui investirent soudainement le monde celtique vers la fin du IIe siècle avant J.-C.

C’est durant le règne de l’empereur romain Auguste (27 av .J.-C.-14 ap. J.-C.) que naît Autun : son nom antique est Augustodunum. Sœur et émule de Rome, Autun devient très rapidement le relais de la ville éternelle au nord de la Loire. La ville a connu au XXe siècle un regain de dynamisme qui en a fait le siège de plusieurs entreprises nationales (DIM, Nexans) et de l’un des six lycées militaires. On ne manque pas la visite de la cathédrale Saint-Lazare dont la flèche qui atteint environ 80 m de haut fut élevée sur la croisée du transept au XVe siècle à la place d’un clocher roman.


Le signal d’Uchon, « perle du Morvan » est un site touristique réputé pour ses chaos granitiques et ses panoramas exceptionnels. Il comporte de nombreuses curiosités : la pierre qui croule, la griffe du diable, la chambre du bois, le carnaval. Le site des rochers du Carnaval est l’un des huit sites naturels gérés en Saône-et-Loire par le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne. Ce site se caractérisant par la présence de nombreux chaos granitiques bénéficie d’un panorama remarquable sur la vallée de l’Arroux et le Morvan. La forêt de hêtres, les landes et les pelouses acides sont les principaux milieux naturels se développant sur ces roches.

A voir, au Creusot, ville d’arrivée

Le marteau-pilon
Le principe du marteau-pilon à vapeur semble avoir été inventé en même temps en Grande-Bretagne et en France. La paternité en revient respectivement à James Nasmyth (1808-1890), inventeur écossais, et François Bourdon (1797-1865), ingénieur et directeur des ateliers de construction mécanique des Établissements Schneider du Creusot. En 1876, les Établissements Schneider construisent un marteau-pilon de 100 tonnes. Installé dans la Grande forge, il est alors le plus puissant du monde. Avec ses dimensions et sa masse utile impressionnantes (21 mètres de haut et poids total de 1300 tonnes), il permet de réaliser des pièces de plus en plus grandes. Lorsqu’il est en action, on peut entendre son retentissement jusqu’à plusieurs kilomètres alentours. Au début du XXe siècle, les presses hydrauliques font leur apparition et les années du marteau-pilon sont comptées. Il est démonté dans les années 1930. De nos jours, le marteau-pilon se dresse à l’entrée sud de la ville du Creusot, carrefour du 8 Mai 1945. Il reste le symbole de la cité et de l’industrie triomphante. Le marteau-pilon du Creusot est reconnu à ce titre « patrimoine historique du génie mécanique » par The American Society of Mechanical Engineers.

La cheminée de la forge
Monument historique du Creusot, la cheminée de la Forge a été construite en 1870. Elle était l’une des premières cheminées en tôles rivetées, destinées à supplanter les cheminées en briques. Pour fêter le passage à l’an 2000, elle a été illuminée par l’éclairagiste-scénographe Vittorio Sparta et a obtenu le troisième prix du concours national des villes lumières.

Château de la Verrerie
Tout commence à la fin du XVIIIe siècle lorsque la grande mode du cristal gagne la France. La Manufacture Royale des Cristaux et Émaux de la Reine Marie-Antoinette est érigée au Creusot en 1786 et fonctionne jusqu’en 1832, employant près de 350 ouvriers dans la production de cristaux, flambeaux, lustres et services de table en cristal alors très convoités par l’aristocratie et la bourgeoisie. Les bâtiments sont acquis en 1837 par la société Schneider Frères et Cie et deviennent la résidence de la famille Schneider, qui réaménage, embellit et rebaptise la cristallerie « château de la Verrerie ». Il abrite aujourd’hui le Musée de l’homme et de l’industrie, le splendide Petit Théâtre que Eugène II Schneider fit réaliser dans une des halles coniques et le Pavillon de l’Industrie, situé dans les dépendances du château.


Le parc de la Verrerie
D’une surface de 28 hectares, le parc de la Verrerie. Véritable poumon vert, on peut y découvrir des dizaines d’essences d’arbres dont de nombreux géants centenaires. Près du château, des jardins à la française et une immense terrasse panoramique permettent d’admirer la pelouse centrale qui coule jusqu’à l’étang. On trouve aussi le complexe aquatique du parc, totalement rénové en 2018, abritant entre autres : un bassin intérieur de 25m, un bassin extérieur de 50m, une fosse à plongeon, un espace bien être …

La locomotive 241-P 17
Fabriquée par les établissements Schneider en 1949, la locomotive à vapeur modèle 241 P 17 est affectée à la traction à grande vitesse, avec une vitesse commerciale de 120 km/h. C’est la seule locomotive à vapeur de ce type et de cette puissance (4000 chevaux) à encore circuler en Europe depuis l’extinction de cette série à la fin des années 1960. La 241 P17 détient un record de kilométrage, elle a parcouru 1 741 865 km. Rallumée en 1969 pour se rendre à une exposition de matériel ferroviaire, elle est finalement acheminée au Creusot en 1971. Après 13 ans de restauration, elle est remise en service en 2006 pour sillonner voies ferrées de France et d’Europe.


Parc des Combes
Aménagé à partir des années 80 sous l’impulsion de passionnés, le Parc des Combes est désormais la 2ème destination touristique de Saône et Loire. Il propose aux familles de profiter d’une vingtaine d’attractions, des plus douces aux plus sensationnelles dans un cadre privilégié. Une locomotive à vapeur de 1947, classée monument historique et remise en état récemment propose des voyages à travers la France et l’Europe.

L’arc
Implanté au cœur de ville en 1968, L’arc est un centre d’action culturelle qui a reçu dès 1991 le label Scène nationale. Une trentaine de spectacles (théâtre, musique, cirque, humour, danse), s’y déroule chaque saison. L’arc accueille également des artistes en résidence et des expositions d’envergure nationale comme celle de Pierre Soulages en 2019.

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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