Paris 2024 : les parcours des épreuves cyclisme vont mettre en valeur toute l’Ile-de-France

Au départ du Trocadéro à Paris, le tracé des épreuves en ligne vélo Paris 2024 emmènera d’abord les pelotons masculin et féminin en vallée de Chevreuse, avant un circuit final du côté de la butte Montmartre. Et, pour la première fois, femmes et hommes partageront le même parcours pour l’épreuve chronométrée : un aller-retour depuis les Invalides jusqu’au Bois de Vincennes, avant de franchir la ligne d’arrivée tracée sur le pont Alexandre III. 

Paris 2024
Les 9,5 derniers kilomètres mèneront coureuses et coureurs au pont d’Iéna, théâtre d’un sprint final de 230 mètres en direction du Trocadéro, d’où sera donné le départ. @Pixabay

Révélés  par Tony Estanguet en marge de la 4e étape du Tour de France qui emmenait le peloton de Dax à Nogaro, les parcours cyclistes des prochains Jeux Olympiques s’annoncent, à l’image des Jeux de Paris 2024, spectaculaires, populaires et sélectifs. Ces parcours ont également la particularité d’ouvrir les Jeux à de nouveaux territoires franciliens : le département du Val-de-Marne pour les épreuves du contre-la-montre, et le département de l’Essonne pour les épreuves en ligne. 

Spectaculaires, les parcours – que ce soit en ligne ou contre-la-montre – proposeront une jolie diversité de paysages, offrant une alternance entre des secteurs boisés (vallée de Chevreuse ; bois de Vincennes…) et des passages urbains, associant des monuments mondialement connus de la France (le château de Versailles, le Louvre, la tour Eiffel, l’Opéra Garnier, la place de la Bastille…). 

Populaires, ils offriront aux spectateurs de multiples opportunités d’admirer et d’encourager les coureurs au plus près, gratuitement, dans le contexte unique et exceptionnel des Jeux Olympiques, en forêt ou dans un décor de carte postale. 

Sélectifs enfin, les parcours se distingueront par leur longueur (273 km pour les hommes et 158 km pour les femmes), leur profil vallonné, leur final escarpé sur les hauts de Montmartre et par leur dimension technique, avec des rues pavées et des portions extrêmement sinueuses à négocier sur la dernière partie du parcours, avant de rebasculer sur le Trocadéro. 

Des premières boucles en vallée de Chevreuse 

Les samedi 3 et dimanche 4 août 2024, au départ du Trocadéro, les pelotons masculin et féminin profiteront d’un défilé de 5 kilomètres pour admirer la tour Eiffel, la Seine, les Invalides, et le Quartier Latin avant le départ réel de la course, donné rue Gay-Lussac dans le Vearrondissement. Ils quitteront alors Paris, pour mieux y revenir plus tard dans l’après-midi. 

Pour la première fois à parité dans l’histoire des Jeux, les 90 coureuses et les 90 coureurs traverseront le département des Hauts-de-Seine par la côte des Gardes (1,9 km à 6%) à Meudon. Ils apercevront plus tard le Château de Versailles pour une mise en valeur en mondovision de ce patrimoine architectural exceptionnel, transformé alors en site de compétition olympique et paralympique. 

Un autre château attendra les athlètes masculins, à Saint-Germain-en-Laye, pour une première boucle dans le département des Yvelines animée par les côtes de Saint-Germain-en-Laye (1 km à 5,5%), et des Mesnuls (1,1 km à 6,1%). Les parcours des épreuves masculine et féminine retrouveront ensuite la même philosophie : faire honneur à la vallée de Chevreuse, haut lieu du cyclisme francilien. 

Terrain de jeu de nombreux pratiquants et passionnés, la vallée de Chevreuse offrira des reliefs usants. Côte de Port-Royal (1 km à 5%), côte de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (1,3 km à 6,3%), côte de Châteaufort (900 m à 5,7%) avec sa stèle en hommage à Jacques Anquetil… une succession de difficultés auxquelles s’ajouteront la côte de Cernay-la-Ville (1,1 km à 3,9%) pour les athlètes féminines, et les côtes de Senlisse (1,3 km à 5,3%), d’Herbouvilliers (850 m à 5,7%), et de Bièvres (1,2 km à 6,5%) pour les athlètes masculins. Autant d’occasions pour les spectateurs de voir les athlètes passer à plus faible allure. 

Ces premières boucles dans l’ouest francilien longues de 225 km pour les hommes et de 110 km pour les femmes permettront également d’apercevoir les sites olympiques et paralympiques du Golf national et du Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, siège de la Fédération Française de Cyclisme. 

La côte de la butte Montmartre comme tremplin 

Le retour dans la capitale par le musée du Louvre, sa Pyramide et l’Opéra Garnier annoncera l’entrée dans les 50 derniers kilomètres de course. Habitués des Champs-Elysées en juillet, les pelotons masculin et féminin auront cette fois rendez-vous avec le nord-est parisien où ils découvriront un circuit final de 18,4 km, technique par ses virages et musclé par la côte pavée de la butte Montmartre (1 km à 6,5%). 

Après deux tours, les prétendantes et les prétendants à la victoire se livreront une ultime bataille dans la troisième montée de la butte Montmartre jusqu’à la basilique du Sacré Cœur, dernier tremplin avant de plonger dans un final en toboggan. Les 9,5 derniers kilomètres les mèneront au pont d’Iéna, théâtre d’un sprint final de 230 mètres en direction du Trocadéro. 

Au bout du pont d’Iéna, après 158 km pour les femmes et 273 km pour les hommes, il y aura un titre, des médailles olympiques et une image : une championne et un champion olympiques qui lèvent les bras, la tour Eiffel en toile de fond. 

Athlètes femmes et hommes sur le même parcours pour le contre-la-montre 

L’épreuve contre-la-montre de cyclisme sur route précédera d’une semaine la première course en ligne, en offrant elle aussi son lot de nouveautés. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, une distance et un parcours communs seront proposés aux 35 coureuses et aux 35 coureurs. Samedi 27 juillet 2024, c’est depuis l’Esplanade des Invalides que s’élanceront tour à tour les athlètes pour 32,4 km quasi dénués de tout relief. 

Après le quartier de Saint-Germain-des-Prés, ils franchiront la Seine par le pont de Sully pour rallier la place de la Bastille. C’est en atteignant le Bois de Vincennes qu’une série de clins d’œil sportifs débutera. Le Vélodrome Jacques Anquetil, aussi surnommé la Cipale, sera d’abord salué pour son beau palmarès : l’enceinte a accueilli les Jeux de Paris 1924 et l’arrivée du Tour de France de 1968 à 1974. Le tracé du « chrono » croisera ensuite celui du Polygone de Vincennes, segment très prisé des cyclosportifs parisiens. Enfin, le passage devant l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP) sonnera l’heure d’opérer un demi-tour. 

Les coureuses et coureurs atteindront la mi-parcours après une brève incursion dans les communes du Val-de-Marne limitrophes de la capitale. En quittant le Bois de Vincennes par son château, ils retrouveront la place de la Bastille, après celle de Nation, pour rejoindre en sens inverse les routes empruntées quelques dizaines de minutes plus tôt. Le lendemain de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, le pont Alexandre III sera à nouveau mis à l’honneur en accueillant la ligne d’arrivée de cette course chronométrée. 

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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