« Le Tour des Flandres, la plus belle expérience cyclo de toute ma vie »

Le « Ronde van Vlaanderen » s’est disputé les 1er et 2 avril dernier. Un jour avant la mythique course professionnelle, quelque 16 000 cyclotouristes ont disputé LEUR Tour des Flandres. Dans la pluie et dans le vent. Une expérience aussi marquante qu’enthousiasmante sur des routes et des monts devenus iconiques. Les Flandres, un terrain de jeu formidable que tout bon amateur de vélo se doit de pratiquer. Reportage.

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Clarisse et Thomas radieux après leur première participation à l’évènement « We Ride Flanders ». ©David Savary

Bruges, 06h50. Il faut se lever tôt samedi 1er avril pour assister au départ des premiers cyclotouristes dans le cadre de l’évènement « We Ride Flanders », sorte de grande fête du vélo qui se déroule chaque année à l’occasion du célèbre Tour des Flandres, le « Ronde » comme on dit ici et qui lui se dispute le lendemain. Les aficionados de la Petite Reine ont le choix entre quatre distances : 75, 144, 177 et 242 kilomètres. Si les trois premières épreuves débutent et se terminent à Audenarde (Oudenaarde pour les locaux), la plus longue part de Bruges pour rallier… Audenarde. Comme les pros.

Le vent, la pluie, « on vient pour ça »

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Sur la Grand-Place de Bruges, les premiers cyclotouristes arrivent tôt le matin pour prendre le départ des 242 km de leur Tour des Flandres. ©David Savary

C’est donc à Bruges, patrimoine mondial de l’Unesco, que je prends place au petit matin. Entouré de monuments historiques et de jolies maisons à pignons, le Markt – la Grand-Place – est balayé par le vent et la pluie. Vraiment pas le temps à mettre un coureur dehors. Justement si « on vient pour ça » affirme Samuel, un Rennais qui s’apprête à se lancer pour la première fois sur la plus longue des distances. « Je suis habitué à rouler sous la pluie en Bretagne. Cela ne me fait pas peur » affirme celui qui s’est préparé en effectuant « plus de 2 000 km sur les trois derniers mois ». Sans doute pour se donner du courage, Samuel et ses six copains, tous venus de Bretagne, chantent à tue-tête les « Lacs du Connemara » de Michel Sardou. Ambiance.

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Des Bretons qui n’ont pas peur d’affronter les intempéries. ©David Savary

« We Ride Flanders » connait un tel succès que les inscriptions sont limitées à 16 000 participants (60% d’internationaux). Et chaque année, c’est complet. Sur la distance reine, ils sont près de 4 000. On se retrouve en terre flandrienne depuis toute l’Europe, parfois au-delà. Ici un groupe de copains de Stuttgart, là deux potes venus de Northampton en Angleterre. Ou encore ces deux italiens de Bergame, Gianluca et Manuele qui juste avant le départ font régler leur vélo en savourant cette météo « typiquement belge ». La sono crache une musique des années 80, « The final countdown » du groupe Europe. Un peu dans toutes les langues, le speaker souhaite bonne chance à tous les partants. Pour espérer être finisher, il faut commencer par franchir le portique de départ avant 8 heures du matin. Gare aux retardataires mais je n’en ai pas vu. Juste un groupe de touristes, un peu surpris par ce joyeux bazar et qui tente de photographier le magnifique beffroi culminant à 83 mètres au-dessus de la cité médiévale.

Tel un pèlerinage, direction Audenarde

Alors que les amateurs se sont élancés sous la pluie à l’assaut des routes pavées et des célèbres bergs (monts), je prends le train en direction d’Audenarde. Sur place, chapiteaux et podium sont montés. Directrice de l’Office de Tourisme, Eva Roels me rappelle tout de même que cette petite ville au cœur des Ardennes flamandes a beaucoup plus à offrir qu’aux simples passionnés de vélo. « Nous avons l’un des plus beaux hôtels de ville en Flandre, et la cité est mondialement connue pour ses tapisseries du XVIème au XVIIIème siècle » me raconte-t-elle. Audenarde constitue surtout un excellent point de départ pour explorer les environs. Côté hébergement, la région dispose de quelque 6 000 lits. Inutile de dire que c’est vite complet lors du week-end du « Ronde ».

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Eva Roels, directrice de l’Office de Tourisme d’Audenarde, devant le superbe hôtel de ville de la cité flamande. ©David Savary

À Audenarde et dans les Flandres, tout nous ramène à l’amour du vélo. À deux pas de la Grand-Place, le CRVV, Centre du Tour des Flandres (voir ci-dessous), propose de (re)vivre l’histoire de la course en immersion. « D’ici 4 ou 5 ans, de l’autre côté de l’Escaut, nous aurons un nouveau centre cycliste, « Cycling in Flanders » à Audenarde. Ce sera le cœur battant du cyclisme sportif dans le pays » ajoute Eva Roels. Ici la passion pour le vélo est inculquée dès le plus jeune âge. Et c’est tout sauf un hasard un hasard si la Flandre est considérée comme le berceau du cyclisme. Un lieu de pèlerinage que tout cyclotouriste se doit de connaitre. « Vous ne pouvez pas vous qualifier comme cycliste si vous n’avez pas roulé au moins une fois dans votre vie sur le sol sacré du Kapelmuur, du Kemmelberg, du Koppenberg ou du Kwaremont (voir ci-dessous) » indique Zuhal Demir, ministre flammand du Tourisme, dans le programme de présentation du Ronde van Vlaanderen 2023.

Une fois arrivé, une bonne bière, un bon resto

Il est tout juste midi. Il pleut toujours au-dessus de la Grand-Place d’Audenarde. Les premiers cyclotouristes, ceux qui ont bouclé la distance des 75 km, arrivent boueux et triomphants. Ils veulent immortaliser leur exploit sur le podium devant le mur de sponsors. Comme les grands. Jérôme et Agnès, deux amis venus de Caen en Normandie, cherchent leur chauffeur. Cela fait six ans que Jérôme, agent de maitrise dans une entreprise d’agro-alimentaire, vient voir en spectateur la course élite du Tour des Flandres. Et pour la première fois, il s’est inscrit à « We Ride Flanders ». « Il y a eu quelques chutes, c’était très glissant. J’ai eu du mal à monter le Koppenberg et le Paterberg mais je reviendrai » reconnait l’intéressé « fasciné par le nombre de spectateurs sur le bord de la route qui nous encourageaient ». Jérôme et Agnès dont le mari était inscrit sur les 177 km viennent régulièrement en Belgique. En moyenne deux fois dans l’année, « on adore ». « Nous en profitons pour visiter, Gand, Bruges… et déguster une bonne bière » affirme le quadragénaire dans un grand sourire. Le lendemain la petite trouve sera positionnée dans le Vieux Quaremont pour vivre au plus près les exploits de leur chouchou, Julian Alaphilippe.

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Sur deux roues, Jérôme et Agnès aiment aussi s’envirer des superbes paysages traversés. ©David Savary

Non loin de là, Jules, 12 ans, des étoiles plein les yeux, son papa Brieuc et un ami, Antoine, attendent patiemment de se faire prendre en photo sur le podium. Eux aussi ont escaladé sur 75 km quelques-uns des monts emblématiques du Tour des Flandres. Une grande première pour ces Lillois membres d’un club vélo des Hauts-de-France. « Avec le mauvais temps, il y avait un peu d’appréhension au départ, mais une fois lancés c’était super. L’organisation est vraiment top » avoue Brieuc bien décidé lui aussi à renouveler l’expérience l’an prochain, peut-être sur autre distance mais toujours avec son fiston. En attendant, la quête d’un bon restaurant demeure une priorité. Dans la région les bonnes tables ne manquent pas.

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Au milieu, Jules entouré de son papa et d’un ami de celui-ci, très fier d’avoir bouclé la distance des 75 km à seulement 12 ans. ©David Savary

Le « Ronde », magnifique vitrine qui booste l’attractivité du territoire

Les autorités flamandes ont compris tout l’intérêt qu’elles peuvent tirer d’une telle manifestation populaire pour booster l’attractivité de leur territoire. Et ça marche. Si la plupart des américains sont incapables de placer la Belgique sur une carte, ils connaissent par cœur le Vieux Kwaremont, le Paterberg, le Taaienberg ou encore le Kruisberg. Autant de difficultés qui jalonnent le parcours du Tour des Flandres. Fort de cette belle vitrine qu’est le « Ronde », toute une offre touristique s’est construite autour du vélo dans la région. Impulsée par Visit Flanders, cela se traduit notamment par la mise en place de véloroutes iconiques. Ici les pistes cyclables sont nombreuses, régulièrement entretenues et parfaitement sécurisées. D’aucuns disent que la Flandre semble pensée pour le vélo.

Les mêmes routes que Pogacar ou van Aert

Au fur et à mesure que le temps passe, les arrivées se font de plus en plus nombreuses. Tous les cyclistes du monde entier semblent converger vers Audenarde. Le passage sur la ligne est vécu comme une petite victoire. Sur soi-même et sur les éléments. La fierté également d’être passé sur des routes où Tadej Pogacar, Mathieu van der Poel, Wout van Aert ou la Flamande Lotte Kopecky chez les femmes vont briller le lendemain. Habitués des épreuves cyclotouristes, Clarisse et Thomas se sont pris de passion pour les classiques flandriennes. « Le Tour des Flandres, c’est la plus belle expérience cyclo de toute ma vie » n’hésite-pas à dire Thomas, développeur informaticien à Lille qui avec sa compagne s’est entrainé sur « home trainer dans une salle de gym, et sur le mont Kemmel ». Le jeune couple loue également l’organisation, « top de chez top ». « La police est là pour filtrer les voitures, les routes sont sécurisées, les ravitaillements sont supers, et quand on vient il n’y a aucun problème pour trouver une place de parking. Tout est bien fait » résume enthousiaste Clarisse qui évoque également la dimension sociale de l’évènement avec la « rencontre sur le parcours d’autres participants, ce qui nous permet dans le même temps d’améliorer notre anglais ». Que du bénéf’ !

À proximité du podium, trois amis lillois. Décidemment encore des lillois. Ils prennent une boisson énergisante après presque 180 bornes d’effort sous un ciel tempétueux et pluvieux. Ils les ont bouclés en à peine sept heures, « mais c’est pas le temps qui compte » affirme le plus bavard. Et de dire aussitôt que « les Flandres sans la pluie, c’est pas les Flandres ». Convaincus que ce territoire représente « le paradis du vélo », les trois compères, affûtés et entrainés, (re)viennent chaque année. Un pèlerinage quasi religieux avant d’assister à la grande course le lendemain à la télé.

« On sent que le vélo est bien enraciné dans la vie des gens ici »

En fin d’après-midi, je reprends le train en direction de Bruges. Sur le quai, je rencontre Didier assis sur la barre de son vélo Look tout crotté. Pour 75 euros, ce Francilien s’est inscrit en dernière minute, « sur un coup de tête », sur la cyclo de 144 km. « Mon terrain d’entrainement, c’est la vallée de Chevreuse, entre 120 et 150 km chaque semaine » déclare celui qui a peu goûté aux pavés boueux de la flandrienne, « une horreur car je n’ai pas de technique mais j’ai quand même fini ». Le retraité de 65 ans avoue qu’il a été poussé en certains endroits, « j’ai eu droit aussi à des holas. J’ai aimé cette ambiance de kermesse, c’était énorme ». « On sent que le vélo est bien enraciné dans la vie des gens ici » poursuit Didier qui aimerait convaincre ses amis de venir l’an prochain. « Oui mais à condition qu’ils goudronnent les pavés » m’ont-ils dit en rigolant. Cela risque en effet d’être compliqué.

Les pros, « ce sont des lévriers »

Retour sur le Markt de Bruges pour assister le dimanche matin 2 avril à la présentation des coureurs avant le départ à 10h00 de la 107ème édition du « Ronde van Vlaanderen ». L’apothéose de la « Semaine Sainte du cyclisme belge » m’indique un spécialiste. Durant la nuit la pluie s’est tue. Et les spectateurs bien couverts se sont massés autour de la Grand-Place. Les stars du vélo prennent volontiers la pose devant les objectifs. « Elancés, endurants, puissants, ce sont des lévriers » me confie Olivier venu avec son épouse spécialement depuis Roissy pour vivre ce moment. Les coureurs, il les reconnait tous ou presque. Comme bon nombre de spectateurs, il les interpelle par leur prénom espérant en retour un sourire complice. Un vrai moment de ferveur et de liesse populaire qui font oublier le temps d’un week-end les vicissitudes du quotidien. Alors oui, vive les Flandres !

Le Vieux Quaremont : « On adore venir ici car ça sent la bière et la frite »

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Des amis Finistériens, experts en vélo, qui reviennent chaque année dans le Vieux Quaremont pour faire la fête. ©David Savary

Sur une distance de 273,4 km entre Bruges et Audenarde, le Tour des Flandres est jalonné de 19 monts pavés, les fameux « berg ». La côte du Vieux Quaremont (Oude Kwarmont) n’est pas la plus pentue (4,2% de moyenne, 11,6% au maximum) mais elle est considérée comme l’un des endroits stratégiques de la course. Rendu glissant par la pluie tombée la veille, c’est un passage dantesque que vont emprunter à trois reprises les coureurs (une fois chez les femmes). « Cela fait quatre années de suite que l’on vient ici, même endroit, même champ » indique Stevan exalté d’être là avec ses potes du Finistère. Dans le froid et la gadoue, ils sont arrivés tôt pour être sûr d’être en bonne place derrière les barrières. Juste avant ils sont allés « boire un coup chez Annie », le bistrot – In’t Palet – situés en bas de la côte. Une institution parait-il. « C’est LE rendez-vous de tous les passionnés de vélo, il faut réserver au-moins trois ans à l’avance pour pouvoir rentrer » précise Stevan.

« C’est à cet endroit que les plus forts remettent des watts »

Si près d’un million de spectateurs se pressent au bord des routes pour acclamer les coureurs sur les 273 km du parcours, ils sont 40 000 fanatiques sur les 2 200 mètres d’ascension du Vieux Quaremont. « C’est à cet endroit que les plus forts remettent des watts » précise le spécialiste. De l’autre côté du chemin pavé, un espace VIP accueille entreprises et notables du coin. Eux aussi sont aux premières loges pour voir passer le peloton.

Dans le champ attenant, un écran géant diffuse les images de la course en direct. L’énorme chute dans le peloton provoquée par un coureur polonais suscite railleries et consternation. Des chants sont lancés en l’honneur de Wout van Aert, le héros local et la fierté de tout un peuple. De nombreux drapeaux avec le lion noir sur fond jaune sont agités. Brandis aussi comme un symbole identitaire. Les points restauration et les buvettes ne désemplissent pas. « On adore venir ici car ça sent la bière et la frite » souligne heureux Stevan qui patauge dans la boue.

« Une course cycliste qui traverse un festival de musique »

Dans peu de temps, le peloton va faire son premier passage sur le Vieux Quaremont. L’adrénaline monte. L’excitation est à son comble. Les voitures et les motos de tête tracent la route dans un vacarme assourdissant. Enfin l’échappée fait son entrée sur le mont dans un concert de klaxons et de cris déchainés. Derrière, le peloton des favoris se rapproche. Il passe à vive allure. Les fan-clubs de de Wou van Aert, Stefan Küng ou Matïs Louvel donnent de la voix. Chacun tente de reconnaitre son champion. « Je ne sais pas comment décrire m’explique Stevan. Le Tour des Flandres dans le Vieux Quaremont, c’est comme une course cycliste qui traverse un festival de musique. Je connais d’anciens coureurs professionnels qui veulent revenir ici en spectateur rien que pour vivre cette ambiance incroyable ».

Lors du deuxième puis du troisième passage dans le Vieux Quaremont, le Slovène Tadej Pogacar, double vainqueur du Tour de France, va mettre un coup d’accélérateur et lâcher un à un ses rivaux pour aller cueillir son premier succès sur le « Ronde ». On ne s’est pas trompé. C’est souvent dans le Kwaremont que la course se joue. La fête peut continuer. Vivement l’an prochain.

S’immerger dans l’histoire de la course au Centre du Tour des Flandres (CRVV)

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Si vous faites une balade à vélo dans les Ardennes flamandes, ne manquez pas de vous arrêter au Centre du Tour des Flandres, vous ne le regretterez-pas. ©David Savary

Légèrement en retrait de la Grand-Place d’Audenarde, le Centre du Tour des Flandres (CRVV) constitue un passage obligé pour tout fan de cyclisme. Sur deux étages et 500 m2, on peut voir des vélos et maillots de champions exposés. Mieux, il est possible de chevaucher certaines montures et, grâce à des masques de réalité virtuelle, se mettre à la place des pionniers comme le Belge Paul Deman, premier vainqueur du « Ronde » en 1913. « Chaque année nous recevons en moyenne 100 000 visiteurs en provenance d’une soixantaine de nationalités » affirme Geert Joris à la tête du CRVV qui fête cette année ses vingt ans. « Au moment du « Ronde », nous recevons 20% de visiteurs supplémentaires » ajoute le responsable. Garée devant le CRVV, une 404 Peugeot blanche à damier, ancienne star du peloton des années 70, rappelle l’existence d’un hôtel dans les environs sur la thématique vélo.

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Geert Joris, directeur du CRVV. ©David Savary

« Peu nombreux pour le moment, sans doute davantage axés sur Paris-Roubaix » selon le directeur, les Français peuvent bénéficier d’un audio-guide et suivre dans leur langue les différents tableaux qui retracent l’âme d’un des cinq Monuments du cyclisme (avec Milan-San Remo, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie). Un simulateur permet aussi de ressentir l’effet des pavés sous la roue. Utilisant la technologie multimédia, le Centre est très riche et bien documenté. On apprend ainsi que le Tour des Flandres traverse une trentaine de communes. Que la caravane est étirée sur 15 kilomètres, ce qui fait 22 minutes entre la tête de course et la fin. C’est l’épreuve qui fait vibrer toute la population. « Ici chaque flamand semble être né avec un vélo à la main » souligne Geert Joris qui parle du Centre comme « d’une expérience à vivre et non un musée ». Le lieu vaut aussi par sa boutique, son restaurant-café à l’ambiance chaleureuse et conviviale, et toute sa décoration qui fait bien sûr écho à l’univers du cyclisme.

Le Flandrien Challenge, 59 côtes et secteurs pavés en moins de 72 heures

L’Office de Tourisme Visit Franders est à l’origine en 2020 du Flandrien Challenge. L’idée est simple : parcourir en moins de 72 heures 59 segments emblématiques de bergs et de secteurs pavés tracés par l’application Strava. Parmi les tronçons légendaires, le Oude Kwaremeont, le Koppenberg ou le Paterberg. Celles et ceux qui réussissent le défi en moins de trois jours auront leur nom gravé sur un pavé qui sera ensuite exposé sur « le Mur de la Renommée » au Centre du Tour des Flandres. Même si trois itinéraires permettant d’allier performance sportive et découverte des paysages typiques de la Flandre sont suggérés, il n’y a pas d’ordre défini ou de période imposée pour réaliser ce challenge.

Davantage de renseignements ici.

Où manger à Bruges

  • Reliva (Goezeputstraat 6) : dans une petite rue, au sein du centre historique mais à l’écart de toute agitation de la ville, un restaurant bistronomique à l’ambiance feutrée. Les mets sont aussi délicats que raffinés. La composition des plats, comme ces asperges braisées avec œuf poché cuit à 63°, est annoncée par le serveur en français. Une belle adresse pour un dîner chic.
  • De Middenstand (‘t Zand 20) : ambiance de type brasserie avec vue sur la plus grande place de Bruges. C’est ici l’occasion de déguster des plats flamands classiques comme la bouillabaisse locale. Une mention spéciale aussi pour le potage d’asperges, il est délicieux. La patronne du lieu a toujours un p’tit mot pour chaque convive. Elle s’exprime parfaitement en français. Bref on est plutôt à l’aise ici.
  • Grand Kaffee de Passage (Dweerstraat 26) : un cadre très chaleureux avec un p’tit côté vintage avec notamment les portraits des anciens sur les murs. La cuisine est aussi bonne qu’elle est généreuse et abondante. L’occasion aussi de savourer une carbonade flamande, un plat typique du coin composé de bœuf mijoté dans une sauce à la bière. C’est vraiment bon.
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Le Grand Kaffee de Passage. ©David Savary

Informations et renseignements généraux :

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Le champion français Julian Alaphilippe juste après l’arrivée du Tour des Flandres 2023. ©David Savary

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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