Comment les adeptes des sports et loisirs outdoor peuvent aider à préserver leur terrain de jeu

Dans sa dernière lettre, le Réseau national des sports de nature recense une bonne partie des actions que peuvent réaliser les adeptes des sports et loisirs outdoor pour ne pas laisser les espaces naturels dans lesquels ils pratiquent se dégrader.

sports de nature
Grâce à de nombreuses initiatives, les pratiquants « outdoor » peuvent devenir des acteurs de la préservation de leur terrain de jeu.

Le Réseau national des sports de nature, rappelle déjà, que les adeptes des sports et loisirs outdoor représentent plus de la moitié des sportifs. Grâce à de nombreuses initiatives, ils peuvent devenir des acteurs de la préservation de leur terrain de jeu.

On sait que la collecte de déchets motive de nombreux sportifs. Le Réseau cite le mouvement Run Eco Team, lancé par Nicolas Lemonnier, dont l’objectif est « 1 run, 1 waste », soit un moyen de « courir utile » grâce au plogging (course à pied anti déchet). Ce mouvement a conquis les adeptes de la course à pied à l’échelle internationale (France, Portugal, Australie, Brésil, États-Unis, etc.), il compte aujourd’hui plus de 15 000 membres. Ce type d’action directe convient également à d’autres activités.

À titre d’exemple, « pour les activités aquatiques, le licencié peut s’identifier auprès de la Fédération française de canoë-kayak comme Gardien de la rivière ». Il s’engage ainsi « à veiller sur une zone qui lui sera attribuée ».  Citons, avec le Réseau, « MAIF Sport Planète, Odyssée Rhône Green ou encore Montagne Zéro Déchet organisé par Mountain Riders »,  qui sont des évènements qui reposent sur ce principe de ramassage de déchets. Leur but : « sensibiliser le pratiquant afin qu’il poursuive cette action une fois l’évènement terminé ».

Autre geste écocitoyen : le signalement via une application, une plateforme en ligne. Il « peut s’agir de remplir un court formulaire pour signaler un problème que l’on rencontre, afin d’avertir les gestionnaires qui prendront en charge la résolution du problème ». Le signalement « peut aussi consister à partager ses tracés GPS, ses parcours, les dangers identifiés ». C’est ce que permet « l’application River App aux pratiquants d’activités nautiques ». En plus d’agréger les données des services hydrologiques pour offrir aux pratiquants une information fiable sur les niveaux d’eau des rivières, River app référence 2 500 parcours de kayak et avec l’aide des utilisateurs communique les signalements liés à des dangers existants. Cette application comptabilise 200 000 téléchargements, elle couvre les rivières de plus de 15 pays en Europe et en Amérique du Nord.

La Mountain Bikers Foundation, avec Sentinelles MBF, ainsi que France Nature Environnement, avec Sentinelles de la nature, quant à elles, ont « développé des plateformes de signalement de problèmes ». L’une est à destination des cyclistes, l’autre de tous les usagers de nature. Les signalements effectués sont visibles par tout internaute. Ils sont ensuite adressés aux élus en charge de résoudre les conflits ou les dangers identifiés. À ce titre, « ces plateformes constituent des outils au service des gestionnaires d’espaces, sites et itinéraires de pratique, à l’instar de Suricate, tous Sentinelle des sports de nature, lancé et piloté par le Pôle ressources national sports de nature. Cette application est utilisée par la Fédération française d’équitation via le programme Brigade Suricate : des équipes de cavaliers effectuent des signalements dès que nécessaire ».

Enfin, d’autres types d’initiatives œuvrent davantage pour la sensibilisation en offrant aux pratiquants la possibilité de s’informer sur les milieux qu’ils traversent, de contribuer à la diffusion de bonnes pratiques, de soutenir des associations environnementales. À titre d’exemple, C mon Spot, piloté par l’Office français de la biodiversité et pour le moment en expérimentation sur les activités nautiques, à l’échelle de la Bretagne, permet à tous publics de s’informer sur les écosystèmes, les zones de quiétude, les comportements à adopter et même de témoigner, en partageant des photos et des vidéos.

Ajoutons, aussi, « des évènements tels que Eco Trail ou Run for the oceans, organisé par la marque Adidas, invitent les participants signer et respecter une charte des bonnes pratiques ou réaliser un défi sportif pour débloquer des fonds destinés aux associations de protection de la biodiversité ».

Préserver rivières et océans des pollutions

Plastic Origins (projet lancé par Surfrider Foundation Europe) a pour finalité de mettre un terme à la pollution plastique des rivières et des océans, grâce au signalement des pollutions et à la cartographie les zones de provenance (à l’intérieur des terres) des déchets rejetés dans l’océan.

Ghost Med (programme scientifique porté par l’Institut Méditerranéen d’Océanologie (MIO/Aix-Marseille Université, CNRS, IRD) vise à créer un réseau dynamique d’usagers de la mer, afin d’évaluer l’impact des engins de pêche perdus. Le principe est que pêcheurs, plongeurs, gestionnaires d’aires marines et grand public puissent signaler via un formulaire en ligne les engins de pêche perdus dont ils peuvent avoir connaissance.

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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