Le col de la Madeleine dans son salon : J’ai testé le vélo indoor NordicTrack Tour de France

Lancé début mars par le spécialiste des logiciels de fitness iFit, le vélo indoor NordicTrack se présente comme « le seul modèle sous licence officielle du Tour de France ». J’ai roulé, grimpé, transpiré… voici mon retour d’expérience.

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Cap sur l’évasion et direction les sommets sans quitter son salon. ©DR

Premier bon point : le look. Ce vélo reprend les couleurs emblématiques du Tour (blanc, noir et jaune) et ajoute en bas de la fourche une touche décalée avec ses pois rouges, clin d’œil au maillot du meilleur grimpeur. Une esthétique qui tape dans l’œil, et qui pourrait presque laisser croire qu’il a été conçu en douce pour Sport-et-Tourisme.fr,qui lui aussi surfe sur le jaune, le noir et le blanc.

Un vélo produit seulement à 5 000 exemplaires

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Lignes épurées, performance assurée ! ©iFit

Pour les amateurs de séries limitées, chaque exemplaire est numéroté. Seuls 5 000 modèles ont été produits. Le cadre, massif mais élégant, affiche 81 kilos sur la balance. C’est lourd, certes, mais des petites roulettes à l’arrière permettent de le déplacer assez facilement, par exemple de la chambre au salon, sans se casser le dos.

Une prise en main qui demande un peu de patience

À la première utilisation, j’avoue, j’ai un peu tâtonné. Un temps d’adaptation est nécessaire car les réglages sont aussi nombreux que précis. Bref il faut se montrer patient pour trouver les bons ajustements. Dommage aussi que le vélo ne dispose pas de cale-pieds, un détail pourtant pratique, surtout lorsqu’on se met en danseuse.

Une fois en selle, on a face à soi un véritable cockpit high-tech : manettes numériques, cassette à 13 pignons, transmission réaliste… Les puristes s’y retrouveront. De quoi se prendre pour un pro sans quitter son pyjama.
Le vélo reproduit fidèlement les sensations du cyclisme en extérieur : roue libre, guidon de route, réglages fins de position, pédales interchangeables… Tout a été pensé pour une expérience immersive et adaptable à tous les gabarits. Son système de transmission numérique permet d’ajuster l’intensité de l’effort avec précision.

Pédaler dans des décors de rêve, en ville, à la montagne ou en bord de mer

En termes de contenu (plus de 20 000 sont disponibles sur la plate-forme), la plateforme iFit propose un large choix de sessions : paysages variés (littoral, montagnes, centres urbains), durées modulables (de 30 minutes à deux heures), et plusieurs niveaux de difficulté. Grâce à l’application (et à un abonnement annuel dont le prix n’est pas communiqué, mais qui peut être partagé jusqu’à 4 personnes), le voyage est garanti sans billet d’avion. J’ai ainsi enchaîné Moorea face à Tahiti, les rues de Pise, et les pentes du mythique col de la Madeleine. Franchement c’est assez bluffant. En cas de coup dur, on peut adapter en temps réel l’inclinaison du parcours. Si des pentes à 15% vous effraient, vous pouvez toujours baisser le curseur à 10 ou 5%.

Le conseil des pros

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Quand l’ancien pro Jens Voigt donne le tempo, on n’a plus qu’à suivre. ©iFit

Chaque séance est guidée à l’écran par un professionnel qui vous précède sur le vélo. D’anciennes stars du peloton comme Bradley Wiggins (vainqueur du Tour de France en 2012), Jens Voigt, Coryn Labecki ou Nicolas Roche viennent aussi motiver les utilisateurs à travers des parcours spectaculaires, comme ceux de Majorque où s’entrainent bon nombre de professionnels. C’est bien fait, plutôt immersif et idéal pour optimiser sa condition physique.

Quel que soit l’endroit, l’effort est rythmé par des conseils techniques, des rappels de cadence et des anecdotes sur l’histoire ou la géographie du lieu. L’immersion fonctionne bien, et les sous-titres sont là pour compenser les accents anglo-saxons. Le programme inclut également des sessions conçues par Kevin Poulton, ancien directeur de la performance de l’équipe Ineos. Il y mêle travail sur vélo et exercices complémentaires.

En revanche, le contenu estampillé Tour reste limité. Seuls deux cols français sont aujourd’hui disponibles dans l’appli (Madeleine et Colombière), ce qui est un peu maigre vu la promesse d’un vélo « officiel Tour de France ». Un contenu plus riche ou la possibilité de choisir des étapes emblématiques aurait clairement renforcé l’expérience. À noter tout de même : on peut simuler n’importe quel parcours via Google Maps, mais ce n’est pas aussi immersif.

Des watts plein l’écran

Les performances peuvent être suivies en temps réel : cadence, puissance, calories… Particularité du modèle, les watts sont affichés instantanément à l’écran. Une bonne raison pour se comparer – avec humour ou ambition – à des stars comme Tadej Pogacar ou Remco Evenepoel. Un petit ventilateur intégré évite de finir trempé après vingt minutes d’effort. Et si l’envie vous prend de pédaler en regardant un film ou en lisant un e-book, Netflix, Prime et Spotify sont aussi disponibles.

Proposé à 2 999 euros, ce vélo s’adresse clairement aux passionnés de cyclisme (et à ceux qui ont un peu d’espace chez eux). Le partenariat avec le Tour de France apporte une vraie valeur symbolique, mais on attend encore le grand frisson de l’Alpe d’Huez ou du Ventoux dans l’appli. Pour le reste, l’expérience est convaincante, les contenus sont riches et l’équipement inspire confiance. Une belle machine, conçue pour durer.

Davantage de renseignements ici.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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