Courir et découvrir le monde, une start-up lyonnaise s’occupe de tout

Découvrir une ville tout en faisant du sport, se faire plaisir et s’enrichir en courant, telle est la vocation de l’application Runnin’City qui propose à ce jour plus de 1 300 parcours guidés digitalisés dans 200 villes du monde entier.

Courir et découvrir le monde, une start-up lyonnaise s’occupe de tout 1
On oublie l’effort de la course à pied au bénéfice d’agréables découvertes citadines.

Parce qu’on ne sait pas toujours où faire un footing lorsqu’on est en déplacement, parce que rares sont les hôtels capables de vous renseigner sur un parcours sympa, deux entrepreneurs lyonnais, Christophe Minodier et Olivier Lebleu, ont eu l’idée il y a 4 ans de lancer une application proposant de courir différemment. Une nouvelle expérience de la pratique sportive permettant de se dépenser pour rester en forme, mais aussi visiter la ville dans laquelle on séjourne ou encore trouver de nouveaux itinéraires pour rompre la monotonie de son cadre de vie habituel.

Plaisir du voyage et de la découverte en transpirant

Courir et découvrir le monde, une start-up lyonnaise s’occupe de tout 2
Simple d’utilisation, l’application est gratuite et disponible dans sept langues.

Grâce à un guidage GPS vocal, l’application Runnin’City (téléchargement gratuit) suggère la découverte de 200 villes dans le monde à travers 1 300 parcours. Muni de ses écouteurs, et après avoir sélectionné son itinéraire (des boucles  intelligentes appelées « Smart Runs », en moyenne de 5, 10 ou 15 km), l’utilisateur accède à la description de sa destination choisie. L’application y présente toutes les richesses et points d’intérêt principaux (monuments, ponts, parcs, musées, rues…). Avec la géo-localisation, la bande audio se déclenche automatiquement. De petits résumés de 30 secondes maximum délivrent les informations d’importance propres à chaque point d’attrait.

« Ce qui est vrai pour la course à pied l’est aussi pour la marche » indique Jean-Rémy Ricordel, associé au développement commercial de l’application, à ce jour recensée « dans 55 villes françaises, avec aussi une forte poussée en Belgique, 25 villes ». « Nous travaillons avec des villes de toutes tailles, capitales européennes, métropoles françaises mais aussi des communes plus petites à l’image de Lavoncourt, cité en Haute-Saône de seulement 300 habitants » déclare le responsable. En dehors des frontières européennes, Runnin’City est présent aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil, à Cuba, Sydney, Tokyo, Singapour, Séoul, Marrakech ou Le Cap… L’appli est accessible en sept langues : français, anglais, espagnol, portugais, italien, néerlandais, allemand.

Déjà plus de 300 000 utilisateurs actifs

Courir et découvrir le monde, une start-up lyonnaise s’occupe de tout 3
C’est le plaisir de la course et la découverte qui priment, pas la performance.

Forte d’une communauté de plus de 300 000 utilisateurs actifs, Runnin’City dispose d’une solide marge de progression. D’autant plus qu’en France, il n’existe pas véritablement de concurrent positionné sur le créneau. « La course à pied est l’activité la plus simple à pratiquer. Elle ne nécessite pas beaucoup d’équipement et on peut courir partout » résume Jean-Rémy Ricordel qui voit « pour les territoires une opportunité formidable de mettre en valeur leurs atouts touristiques ». Si les collectivités (commune, ville, métropole, département, région) ne cachent par leur intérêt, les offices de tourisme ou les hôtels prennent également conscience du « bénéfice de cet outil pour valoriser leur patrimoine ». « La mise en place d’un parcours guidé coûte entre 1 500 et 2 500 euros » affirme Jean-Rémy Ricordel qui précise que ces parcours sont « davantage tournés sur l’expérience que sur la notion de performance ». Paris en totalisé déjà 57. Trois autres sont prévus le mois prochain. Besançon sera la prochaine ville dotée d’un parcours.

A l’ère de la personnalisation (parcours entrainement, parcours challenge avec dénivelé, parcours orientation touristique, parcours thématique) et de l’open data, la start-up va plus loin en indiquant désormais le niveau de pollution de l’air et la présence ou non d’allergènes sur un parcours. Jamais à court d’idées, Runnin’City se rapproche également des organisateurs de courses. « Sur certaines villes, nous offrons à l’utilisateur une petite visite guidée digitalisée qui lui donnera un avant-goût de son semi- marathon. Avec derrière la possibilité de réserver directement son dossard pour la course » explique Jean-Rémy Ricordel. En matière de bons plans, l’association avec des guides locaux constitue une autre option. « Cela se pratique beaucoup dans de nombreuses villes en Europe. Lorsqu’un utilisateur a fait son p’tit footing de 5-6 km, pourquoi ne pas lui proposer de faire un parcours touristique en courant avec un guide » détaille le business developer.

Ayant déjà effectué une levée de fonds de 750 000 euros l’an dernier, la start-up lyonnaise se prépare à en faire une autre, de l’ordre d’1 million d’euros, sur le premier semestre 2021. « L’objectif est d’accroitre notre développement commercial, de bénéficier d’une meilleure couverture sur un maximum de territoires, d’asseoir notre présence européenne et internationale » conclut Jean-Rémy Ricordel. C’est plutôt bien parti.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

S’abonner
Notifier de
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

La Newsletter de Sport et Tourisme.

Chaque semaine, nous vous envoyons une sélection d'articles consacrés au tourisme sportif.

RECEVOIR LA NEWSLETTER