Adrien Leroux, 21 ans, finisher du BikingMan Aura : « le moment le plus difficile ? Le Grand Colombier »

Il l’a fait. Adrien Leroux, 21 ans, a largement terminé dans les temps, début août, le très exigeant BikingMan Aura. Il revient sur cette épopée où il sera passé par toutes les émotions, sans jamais douter de sa faculté à aller jusqu’au bout.

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Adrien Leroux, finisher du BikingMan Aura, n’a dormi que dix heures lors de ses trois jours et demi de course ©BikingMan

L’entraînement sur ses terres du Nord, « une dizaine d’heures par semaine » pour affronter les cols alpins les plus difficiles, a payé. Adrien Leroux a accompli son objectif, début août : à 21 ans, il peut s’enorgueillir non seulement d’être finisher du BikingMan mais en plus d’avoir fini à une très honorable 49e place pour 117 engagés en trois jours et demi, sans jamais « avoir eu mal aux jambes ». À une exception près : « le Grand Colombier, c’était horrible, raconte-t-il. 15 kilomètres d’ascension  avec des dénivelés jusqu’à 16%. Tu crois que tu vas trouver un peu de replat mais pas du tout et ça se termine sur une rampe à 22% et là ça devient trop dur. Et même à pied, en portant le vélo, 17 kilos avec le matériel, c’était dur. La satisfaction est d’autant plus grande de pouvoir profiter de la vue sur le lac de Chambéry et le Vercors avec les cimes enneigées. »

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Seulement 10 heures de sommeil en trois jours et demi

Il raconte, aussi, avoir dormi environ 10 heures sur toute la durée de la course. « La nuit qui a suivi l’arrivée, j’ai dormi autant que lors de ces trois jours et demi. » S’il s’attendait à pire, il souligne qu’à la fin de la première journée, avant de se coucher et après 200 km de course, « chaque respiration était une souffrance, même pour dormir ». Il a trouvé du réconfort auprès de l’un des participants alors qu’il repartait au milieu de la nuit : « tu vas y arriver, tu prends les kilomètres les uns après les autres, et j’ai réussi à relier Chambéry le soir, soit 250 km ». Il a pu apprécier la solidarité entre compétiteurs « après une crevaison dès le 43e km ». On fait aussi cette course « pour la bienveillance des autres coureurs ».

Il met aussi en avant la qualité de l’organisation : « tout est bien ficelé, dès le départ, avec une soirée avant la course pour faire connaissance avec les autres participants. C’est grâce aux membres du staff que la course se passe bien, ils restent sans beaucoup dormir pour nous accueillir aux checkpoints ».

« Ton corps dans une eau à 6 degrés, le luxe »

L’homme du Nord n’a pas « trop souffert du froid » mais, quand le mercure grimpait », une simple fontaine croisée sur son chemin devenait « fontaine de jouvence, tu trempes ton corps dans une eau à six degrés ». C’est « le luxe, notre Spa face à la mer avec une coupe de champagne ». Il loue aussi la bienveillance de personnes au bord de la route qui encouragent, suivent la course sur les GPS et remplissent les gourdes, on bénéficie « d’un  impressionnant engouement ».

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À l’arrivée, une magnifique surprise pour le jeune coureur : sa sœur était là pour l’accueillir ©BikingMan

À peine la ligne d’arrivée franchie qu’Adrien était déjà tourné vers un nouveau défi : le BikingMan Corse qui se déroulera fin mai. Il souligne aussi l’émotion d’avoir « été attendu à la fin de son aventure par ma sœur, son copain et ma mère qui avait pris la voiture sur un coup de tête et qui a roulé 8 heures pour me voir arriver. » L’un « des plus beaux moments de ma vie ».

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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