La Mission Patrimoine sélectionne des projets de sauvegarde d’équipements sportifs

La Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern et soutenue par le ministère de la Culture et la Française des Jeux, a révélé les 18 sites emblématiques 2024 des régions de métropole et d’outre-mer qu’elle va financièrement soutenir.

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La piscine Alexandre Braud est la première piscine découverte construite dans le département de la Loire-Atlantique ©MyPhotoAgency – Mathieu Lefevre

En cette année où la France accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques, la Mission Patrimoine a souhaité mettre en lumière des projets de patrimoine sportif comme une piscine des années 1950, un haras ou encore la tribune d’honneur d’une enceinte sportive.

La tribune d’honneur du parc des sports de Marville (La Courneuve)

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L’examen des gradins réalisé dans le cadre d’une étude patrimoniale en 2018 a conduit à son interdiction d’accès au public pour des raisons de sécurité. ©MyPhotoAgency – Anthony Berger

Le Parc départemental des Sports de Marville est un lieu privilégié pour le sport et le loisir depuis plus d’une centaine d’années. L’ancien parc sur ce site est aménagé dès le début des années 1910 en hippodrome. Il en subsiste plusieurs édifices remarquables : tribune d’honneur, écurie et pavillon. La tribune de 100 m, destinée au public, possède alors une galerie promenoir clôturée de glaces. La tribune d’honneur est désaffectée depuis 2016. L’examen des gradins réalisé dans le cadre d’une étude patrimoniale en 2018 a conduit à son interdiction d’accès au public pour des raisons de sécurité. L’ensemble des toitures de la tribune d’honneur, des pavillons et du gymnase ne sont plus étanches et de nombreuses menuiseries doivent être reprises pour en assurer le clos et le couvert. Les maçonneries en pierre et les bétons du gymnase sont largement dégradés et les décors menacent de disparaitre.

Ecurie du Haras National de Saint-Lô

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Dans la nuit du 11 au 12 juillet 2019, une botte de paille dans l’écurie n°3 a pris feu, détruisant toute la charpente et les huisseries. ©MyPhotoAgency – Thierry Derlon

À la suite du rétablissement et de l’organisation des Haras nationaux par Napoléon en 1806, celui de Saint-Lô est créé définitivement en 1886 sur 7,5 ha. En partie détruit par les bombardements du 6 juin 1944, il est reconstruit après-guerre. Dans la nuit du 11 au 12 juillet 2019, une botte de paille dans l’écurie n°3 a pris feu, détruisant toute la charpente et les huisseries. Les flammes ont également ravagé l’écurie adjacente (la n°4). 2 000 m² d’étable sont partis en fumée, soit la moitié des étables du haras, dont 42 boxes et leurs locaux annexes (sellerie, stockage, douches, etc.), ainsi que le laboratoire d’insémination artificielle qui était dans l’écurie n°3. Les 22 chevaux qui étaient dans les écuries touchées ont pu être évacués à temps. Des mesures conservatoires ont rapidement été prises, permettant de consolider les murs et bâcher les têtes des arases et éléments de charpente encore en place. Depuis 4 ans, les deux écuries sont restées en l’état et se dégradent.

Piscine Alexandre Braud à Vallons de l’Erdre (Loire-Atlantique)

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L’absence de travaux pourrait compromettre l’état général de l’équipement et son maintien en exploitation pour les différents publics qui le fréquentent ©MyPhotoAgency – Mathieu Lefevre

La piscine Alexandre Braud est la première piscine découverte construite dans le département. Elle porte le nom du maire de la commune et dirigeant de l’entreprise familiale à l’origine de l’industrialisation et du développement de la ville avec les premières moissonneuses-batteuses, qui en a initié la construction.
Elle est inaugurée le 3 juillet 1955 en présence d’André Morice, ministre de l’Industrie et du Commerce. Les entrées des baigneurs et des baigneuses et le fond des bassins sont revêtus d’une mosaïque à dominante bleue, rappelant la couleur de l’entreprise Braud. Elle nécessite d’importants travaux pour assurer sa mise aux normes de sécurité et d’accessibilité, ainsi qu’améliorer sa fonctionnalité. L’absence de travaux pourrait compromettre l’état général de l’équipement et son maintien en exploitation pour les différents publics qui le fréquentent. La configuration du bâtiment doit évoluer pour mettre l’accès à tous des espaces d’accueil, vestiaires et aux plages.


Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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