« J’ai testé la piste du Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines »

Invité le 28 avril sur la première date de la Tournée des sites organisée par Paris 2024, j’ai eu l’opportunité de tester la piste du Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines. Un baptême teinté d’appréhension mais ô combien exaltant.

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Construit en 2014, le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yveline peut accueillir un peu plus de 6 000 personnes. ©David Savary

« C’est un site exceptionnel, l’un des fleurons du sport français ». En débutant sa Tournée des sites Paris 2024, Tony Estanguet, président de Paris 2024, ne s’y est pas trompé. L’endroit est superbe et fait belle impression dès le premier regard. L’arène peut accueillir un maximum de 6 043 personnes. Réalisée en bois de pin de Sibérie, la piste du vélodrome fait 250 mètres de long sur 8 mètres de large avec des virages relevés à presque 44°. Quand on s’approche au bord, on se dit qu’on ne tiendra jamais sur un vélo.

Le vélo n’a ni freins ni roue libre

11h45, voici venue l’heure du baptême. Par petits groupes, on s’équipe. Les casques et chaussures sont fournis. Sans oublier bien sûr les beaux vélo Look qui nous sont également prêtés. Pour tout vous dire, j’ai pas mal d’appréhension. D’autant plus que la première chose que vous explique Jean-François Guiborel, ancien champion pistard aujourd’hui responsable des baptêmes, c’est que le vélo n’a ni freins ni roue libre. Juste un pignon fixe. Pour s’arrêter il faudra faire glisser sa main le long d’une rambarde.

Sous l’œil observateur de Tony Estanguet, Jean-François Guiborel montre l’exemple avant de s’élancer. ©DS

Pédales à l’horizontale. On clipse. C’est parti. Jean-François, très pédagogue, entraine tout le monde dans son sillage. Tout en douceur. C’est plutôt fluide. Dans ma tête, j’ai la peur d’aller trop vite et d’accrocher celui qui me précède. « Si tu vas trop vite, tu te décales légèrement sur la droite, comme ça tu prends un peu de hauteur ce qui va te faire ralentir » me dit Jean-François. Ok. « Allez, on accélère progressivement ». Histoire de me détendre un peu, je me mets en roue libre. Ah m…, c’est vrai, c’est impossible, le pédalier continue de tourner. Les choses sérieuses commencent, on monte un peu sur la piste. Le bruit des vélos se fait entendre et l’air commence à vous fouetter le visage.

Rouler à plus de 30 km/h pour tenir dans les virages


Le rythme est désormais soutenu. Jean-François nous invite à monter au niveau d’une ligne bleue puis de redescendre. C’est une super sensation. La force centrifuge commence à produire son effet. On augmente encore un peu la cadence. « Accélère David, accélère… » me crie-t-on en bord de piste. Car pour pouvoir tenir haut dans les virages, il faut rouler à plus de 30 km/h. En réalité 27 km/h me dira plus tard Jean-François Guiborel qui fut aussi durant 21 ans le chauffeur du journaliste Gérard Holtz sur le Tour de France.

L’avantage c’est qu’on est toujours bien coaché et encadré. ©DS

Rouler vite pour garder l’équilibre, voilà le secret. Mais si on n’est pas entrainé, on se met vite dans le rouge. En enchainant les tours, un simple virage relevé devient vite une côte sévère. « Allez, dernier passage, on va rouler au-niveau des pubs », tout là-haut près des balustrades. « Continue de pédaler David » me hurle l’homme barbu (Benjamin Édelinen, un ancien cador de la discipline) en bord de piste. Sauf que mes cuisses faiblissent. Alors « Redescends, redescends vite ». Je ne me fais pas prier et regagne illico la bande bleue claire appelée dans le jargon la Côte d’azur ». Un tour supplémentaire pour pouvoir décélérer et s’arrêter pépère le long de la rambarde, et hop me voilà baptisé, certificat « en bois » à l’appui. En résumé, c’est une belle expérience, quelque peu intimidante au départ, mais vraiment exaltante par la suite. Je la recommande à toutes et à tous. La seule condition pour venir est de mesurer plus d’1m40.

Pour un baptême de piste, qui dure environ 1 heure, il faut compter 39 euros.

Davantage de renseignements ici.

Fabrice : « Il faut débrancher le cerveau »

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Fabrice a goûté pour la première fois au vélo de piste. ©DS

Membre du Club Paris 2024, Fabrice, vivant à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) a été tiré au sort pour un baptême de piste sur l’anneau de Saint-Quentin. « C’est impressionnant, peut-être moins lorsqu’on est dedans que vu de l’extérieur, mais oui c’est une belle expérience » déclare-t-il aussitôt descendu de sa monture. Habitué au vélo de route, c’est la première fois qu’il s’essayait au vélo de piste, sans roue libre, sans dérailleur et sans freins. « J’étais un peu crispé mais j’ai eu de bonnes sensations ». En fait explique-t-il, « la vitesse est notre alliée. Il faut débrancher le cerveau et se laisser aller ». Sur les 4 – 5 tours réalisés, il retient aussi « le rythme soutenu avec une vitesse supérieure à 30 km/h ». Alors que « depuis tout gamin », il a « toujours regardé les courses sur piste », Fabrice après cette première expérience concluante n’a qu’une envie, revenir et « progresser avec un coach ».

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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