Itinérance vélo sur la ViaRhôna : morceaux de choix entre Vienne et Valence

À l’initiative de l’Office de Tourisme de Vienne Condrieu (Isère), j’ai eu l’opportunité de pédaler sur une partie du tronçon central de la véloroute ViaRhôna. Entre Vienne et Valence, trois jours le nez en l’air à sentir les influences provençales et profiter de beaux moments de découvertes. Avec en plus l’avantage de bénéficier du service de réservation Click & Cycle qui propose location de vélos et transfert sur-mesure de bagages livrés sur chaque étape de l’itinérance. Un luxe.

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Le bonheur de pédaler sur une route balisée et sécurisée avec pour perspective les méandres du Rhône. ©David Savary

« Le Sud commence à Vienne » proclame celle que l’on surnomme « la petite Rome aux cinq collines ». Une destination accessible à moins de 2h30 en TGV depuis Paris (20 minutes de Lyon). Idéale pour être le point de départ d’une sympathique escapade à vélo.

Vienne, « l’œnologie et la romanité, c’est ce qui nous unit »

Mais puisqu’on est à Vienne, autant en profiter pour en découvrir ses multiples attraits (voir ci-dessous). « L’œnologie et la romanité, c’est ce qui nous unit » affirme Olivier Sanejouand, directeur de Vienne Condrieu Tourisme. Il est vrai que la vue imprenable sur les vignobles grands crus alimentés par le Rhône, les nombreux vestiges de la période antique, avec en majesté le musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal nourrissent d’entrée quelques motifs de visite.

« Vienne, il faut prendre le temps de s’y perdre. Il n’y a pas ce qui est touristique et ce qui ne l’est pas. Nous ne sommes pas dans la touristisation. Nous veillons au bien-être et la qualité de vie des habitants, il faut aussi que cela leur profite » résume Olivier Sanejouand qui cite en exemple le célèbre festival de jazz qui mobilise chaque été « plus de 400 bénévoles dans la ville ».

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Vue sur le Rhône et les toits de la ville depuis le belvédère du Mont Pipet. ©David Savary

Direction le Sud

C’est donc sans effort – surtout si l’on dispose d’un vélo à assistance électrique – que l’on s’échappe de Vienne pour rejoindre vers le Sud l’itinéraire de la ViaRhôna (voir ci-dessous). Celui-ci épouse les courbes du troisième fleuve le plus long de France (815 kilomètres entre Genève et la Méditerranée). Côté hébergement, transfert bagages ou location de vélo, pas de tracas car il est possible d’opter pour le service Click & Cycle qui vous facilite grandement la vie (voir ci-dessous).

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La ViaRhôna, c’est plus de 550 km en Auvergne-Rhône-Alpes. ©David Savary

Autant le dire tout de suite : durant ces trois jours d’itinérance, j’ai essuyé de fortes pluies. À la mi-mai en direction de la Provence, une incongruité ! Non, pas forcément, cela arrive. Perso, cela a donné un petit souffle épique à mon aventure. Un périple en mode slow tourisme que je ne suis pas prêt d’oublier.

De l’ancienne capitale de la Gaule romaine, en bordure du Rhône, on se retrouve vite plongé dans un océan de verdure et d’absolue quiétude. En effet la ViaRhôna est très majoritairement aménagée en site propre avec un itinéraire balisé et sécurisé, demeurant ainsi accessible au plus grand nombre. Le programme de la journée, 33 km jusqu’à Serrières, laisse le temps d’apprécier les environs. À commencer par les vignobles de Condrieu ou Côte-Rôtie que l’on rejoint en d’enthousiastes coups de pédales. Sur cette partie du parcours, les paysages viticoles s’apparentent à de véritables œuvres d’art à ciel ouvert. Un marqueur fort que l’on se plait à retrouver tout au long du parcours.

Oasis de verdure et faune protégée à l’Île du Beurre

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L’Île du Beurre, une nature hospitalière et préservée. ©David Savary

Place ensuite à la traversée de la réserve naturelle de l’Île-du-Beurre, « un site d’intérêt patrimonial, écologique et éducatif remarquable » à 10 km au sud de Vienne. Cette oasis de verdure accolée à la commune de Condrieu abrite une grande richesse animale et végétale, notamment le castor d’Europe qui est l’emblème de l’île, « Beurre » signifiant d’ailleurs castor en celte. Divers aménagements (observatoires, expos photos…) permettent de découvrir les richesses du site qui constitue un havre de paix pour les oiseaux migrateurs. Pour les promeneurs aussi.  

Sculptant le paysage de la vallée, le Rhône donne le tempo. Ici un site industriel, un peu plus loin, un joli village perché. En chemin, on se salue entre cyclistes d’un petit geste de la main, pas peu fiers d’appartenir à la même communauté et d’emprunter cette même véloroute.

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Le joli village de Saint-Pierre-de-Bœuf dans la Loire. ©David Savary

Les ponts suspendus de Marc Seguin qui enjambent le Rhône

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 Ce joli pont bleu suspendu enjambe le Rhône entre les communes de Serrières dans le département de l’Ardèche et Sablons en Isère. ©David Savary

Au loin apparait un impressionnant pont bleu suspendu qui enjambe le Rhône. C’est le pont de Serrières, parfois aussi appelé pont de Sablons. Il forme un trait d’union entre l’Ardèche et l’Isère et habille élégamment ce village rhodanien. Ce pont est l’œuvre de l’ingénieur Annonéen (d’Annonay, la plus grande ville d’Ardèche) Marc Seguin, un inventeur de génie puisqu’il a également créé la chaudière tubulaire au milieu du XIXème siècle. Pédaler, se cultiver et respirer, trois verbes qui s’accordent parfaitement le long de la ViaRhôna.

Directeur de l’Office de Tourisme Ardèche Grand Air, Alexandre Diaz évoque cette ViaRhôna « qui longe tout le département avec pas mal de connexions et de boucles vélo à faire dans les terres unifiées par les paysages viticoles ». Constatant une appétence de plus en plus forte pour le vélo, il insiste aussi sur la Via Fluvia qui le long d’une ancienne voie de chemin de fer, relie sur près de 100 kilomètres la vallée du Rhône à la Loire en passant par le Parc naturel régional du Pilat. Une autre option.

« Les terres unifiées par les paysages viticoles »

Toujours entre vignobles en terrasse et vergers, la deuxième étape mène de Serrières à Tournon-sur-Rhône et Tain l’Hermitage, soit près de 40 kilomètres de pédalage et environ 4h30 de vélo en s’accordant quelques pauses sympathiques. Pas le temps d’emprunter le Train – à vapeur – de l’Ardèche avec sa voie ferrée taillée à flanc de falaise (départ depuis Saint-Jean-de-Muzols). C’est ici le seul moyen de remonter les Gorges du Doux et d’admirer leurs paysages sauvages.

En restant au plus près du Rhône, on découvre un nouveau pont suspendu faisant le lien entre les communes d’Andance dans l’Ardèche et d’Andancette dans la Drôme. C’est l’un des plus vieux du genre encore utilisés aujourd’hui. Très photogénique. Même sous la pluie.

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Avec ses câbles de fer et sa pile centrale, le pont d’Andance est l’un des plus vieux ponts suspendus de France encore utilisé aujourd’hui. ©David Savary

Avec le soleil, tout doit être si beau. Sur cette partie de la ViaRhôna, les amateurs d’œnotourisme ne peuvent qu’être ravis car la vallée du Rhône et ses coteaux abrite quelques-uns des meilleurs cépages et appellations qui puissent exister : Côte-Rôtie, Saint-Joseph, Hermitage, Crozes-Hermitage… L’occasion après l’effort – très modéré – d’aller les apprécier dans les nombreuses tavernes et restaurants qui maillent le parcours – en toute modération bien sûr. À propos, une demande de classement des coteaux de la région au patrimoine mondiale de l’Unesco a été déposée. À l’image des vignobles de Lavaux dans le canton Vaud en Suisse.

Musarder à Tournon-sur-Rhône et Tain l’Hermitage

Après Sarras puis Vion, l’arrivée sur Tournon-sur-Rhône s’effectue en toute quiétude. Au cœur de la ville, on distingue tout de suite sur les hauteurs son château. Construit entre le XVème et XVIIème siècle, il intègre un musée offrant notamment une superbe vue sur… les vignobles en terrasses.

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La passerelle Seguin avec en arrière-fond les vignobles en terrasses. ©David Savary

C’est le moment de poser le vélo et de musarder sur les quais. Ambiance de Riviera sur Rhône et décor de carte postale. Rive droite : Tournon-sur-Rhône, rive gauche : Tain l’Hermitage (plus de détails ici). Pour relier les deux villes, un nouvel ouvrage signé en 1825 du génial inventeur Marc Seguin. Avec ses câbles en faisceaux de fils de fer, la passerelle qui enjambe le Rhône donne à la localité une atmosphère romantique. Surtout à la tombée de la nuit. On est bien loin du pont des Arts à Paris ou du pont Charles à Prague, quoique, mais cet endroit qui ne tolère que les piétons mérite absolument une balade pour s’émerveiller d’une rive à l’autre. Bien loin du tumulte de nos vies modernes.

Justement en face, il y a Tain l’Hermitage, charmante elle aussi, et parcourue notamment pour sa Cité du Chocolat Valrhona, un ensemble impressionnant qui fait tout pour émoustiller nos papilles. En fin de journée, des bars à vins, restaurants attendent les amateurs de grands crus. Avant une nuit réparatrice. Mais pas n’importe où, sur une péniche – la Péniche Bed and Bicycle – (voir ci-dessous) au pied du château de Tournon-sur-Rhône.

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Le charme de Tain l’Hermitage. ©David Savary

« Danser sur les rives du Rhône »

Après une douce nuit au son du clapotis de l’eau, c’est le moment de reprendre sa monture afin de rejoindre Valence distante d’une vingtaine de kilomètres. C’est la dernière étape de mon périple. Je suis accompagné pour cela par Vincent Tavares, animateur et coordinateur ViaRhôna sur le tronçon médian Lyon-Avignon (voir ci-dessous). « Pour me faire danser avec les rives du Rhône » se plait-il à dire.

Glun, la Roche-de-Glun et son fameux barrage, Saint-Pérey, Guilherand-Granges, Bourg-les-Valence, les paysages et villages défilent au rythme de nos coups de pédale. Comme une offrande. Il pleut très fort mais ce n’est pas grave. Entre longues portions de nature, ouvrages d’art et vignobles, on se laisse vite griser par de délicates sensations et la douceur du parcours qui ne présente aucune difficulté.

Valence annonce la Provence

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Ne reste plus qu’à se poser et profiter. ©David Savary

Et puis voilà Valence qui vient ponctuer mon petit périple. D’autres cyclotouristes rencontrés mettent eux le cap sur Avignon avant pour certains d’entre eux de continuer sur la ViaRhôna jusqu’à la Méditerranée.

Valence annonce la Provence dit-on. Avant de repartir, il faut bien évidemment prendre le temps de la visiter. Comme l’explique Naomi Nicolas, chargée de communication à l’Office de Tourisme, « une ville à taille humaine qui a su modifier son image pour s’imposer comme une véritable destination week-end et non plus un simple passage sur la route des vacances – la Nationale 7 – qui conduit les vacanciers à la mer ».

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La cathédrale Saint-Apollinaire de Valence. ©David Savary

Riche de son musée, art et archéologie (voir ci-dessous), Valence se plait à monter ses nombreuses rues piétonnes, marchés colorés, jardins, placettes… où il fait si bon s’attarder. Incontournable, le kiosque Peynet qui surplombe un immense jardin de 7 hectares avec en toile de fond le château de Crussol. LA photo à ne pas manquer. Ce joli kiosque à musique datant de 1862, l’emblème de la ville, est devenu mondialement connu grâce à l’illustrateur Raymond Peynet qui lui inspira ses célèbres amoureux en 1942. L’ouvrage est classé monument historique. À noter également dans la ville, les différentes traces des passages de Napoléon Bonaparte qui y séjourna à de nombreuses reprises.

La ViaRhôna se vit comme un appel à la découverte

Entre Vienne et Valence, la ViaRhôna se vit comme un appel à la découverte de richesses patrimoniales et paysages très diversifiés. Ce parcours – mais comme sur d’autres parties du tronçon j’imagine – qui intègre de nombreuses échappatoires, comme par exemple sur la Voie Bleue, se prête joliment bien à des haltes savoureuses. Pour toute la famille. D’autant le parcours est quasi plat et les distances jamais élevées. En résumé, prendre son temps et admirer. Je recommande.

Trois questions à Vincent Tavares, animateur ViaRhôna sur le tronçon médian Lyon-Avignon

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©David Savary

En quoi consiste votre rôle ?

La ViaRhôna, qui fait l’objet d’un comité d’itinéraire avec pour chef de file la Région Auvergne-Rhône-Alpes, se décompose en trois grands tronçons : Genève-Lyon, Lyon-Avignon, et Avignon-Méditerranée. Je suis en charge de l’animation sur le tronçon dit médian c’est-à-dire entre Lyon et Avignon. Je suis basé à l’Office de Tourisme Valence Romans, et je remonte toutes les informations liées à l’aménagement du parcours, les équipements, la signalétique… L’objectif est que l’itinéraire soit le plus fluide possible pour l’utilisateur. Si la partie entre Lyon et Vienne pose encore quelques difficultés, nous avons cependant avancé sur l’aménagement entre Lyon et Givors.

Notre priorité est bien sûr que les touristes se sentent en sécurité. Qu’ils circulent de bout en bout sur une voie verte, autrement dit sur un site propre uniquement réservé à la circulation non motorisée.

Notre mission est aussi de participer à la notoriété et la mise en tourisme de la véloroute ViaRhôna. Cela passe par des actions de promotion, création de contenu, participation à des salons…, sur les marchés français et européens.

Donnez-nous de bonnes raisons de pédaler entre Lyon et Avignon ?

Tout simplement, je crois que c’est la partie la plus riche culturellement, d’un point de vue gastronomique et au niveau des paysages. Entre Vienne et Avignon, c’est aussi la partie où la fréquentation est la plus élevée, avec une belle cible étrangère (Allemands, Belges, Néerlandais…) qui ne cesse de progresser (Ndlr : environ 30% des utilisateurs). Je le rappelle nous sommes sur l’EuroVélo 17 qui prend sa source dans les Alpes suisses jusqu’à la Méditerranée.

Auriez-vous quelques chiffres de fréquentation à nous donner ?

Nous sommes en train de mettre en place des outils qui permettront une meilleure traçabilité des utilisateurs de la ViaRhôna. Mais au global, sur l’année 2022, la ViaRhôna figure dans le Top 3 des itinéraires français. Cela génère quelque 2,3 millions de cyclotouristes, soit une augmentation de 17% par rapport à 2017.

Avec l’avènement des VAE (vélos à assistance électrique), cela permet de sortir du vélo sportif et ainsi augmenter le nombre de pratiquants. Cela entraine une approche beaucoup plus accessible, familiale et touristique.

Clic & Cycle, le service qui monte en puissance

« Votre concept, c’est la simplicité et la liberté ». Tel est le propos d’un homme ayant eu récemment recours à Clic & Cycle, rapporte François Némoz qui supervise ce service mis en place par Vienne Condrieu Tourisme il y a un peu plus d’un an sur le tronçon de la ViaRhôna Vienne-Avignon.

« Les gens qui connaissent ce service le recommande énormément autour d’eux »

Transfert de bagages, gardiennage de véhicule, location et rapatriement de vélos sont assurés par des spécialistes de la logistique avec une vraie sensibilité vélo. « Les gens qui connaissent ce service le recommande énormément autour d’eux, et l’avantage est qu’ils ont à faire qu’à un seul interlocuteur, précise François Némoz parfaitement habilité à « répondre à toutes les questions liées au cyclotourisme ».

À qui s’adresse ce service ? Pas aux « grands itinérants » qui sont généralement autonomes et organisent leur voyage seul ou par le biais d’agences spécialisées, ni aux « cycliste du dimanche » qui ne roulent trop peu. Non, Clic & Cycle se destine aux personnes, couple, groupe d’amis ou petite tribu, qui souhaitent allier plaisir du vélo et découverte sans contraintes. Car ne l’oublions-pas, ajoute François Némoz, « le vélo est aussi un outil pour découvrir le territoire ».

Idéal pour des micro-aventures

Concrètement, l’utilisateur, via une plateforme dédiée, planifie son itinéraire à la carte pour une itinérance ou micro-aventure de 2 à 7 jours. Une géolocalisation lui permet de bénéficier d’un accompagnement personnalisé tout au long du séjour. Il est également possible de se renseigner sur les services les plus proches par le biais de cet outil. « Quel que soit l’endroit, à moins de 5 kilomètres du parcours, il y a toujours un établissement labelisé Accueil Vélo » complète le spécialiste. Détail amusant, 80% des utilisateurs de la ViaRhôna l’empruntent dans le sens nord-sud contre seulement 20% sur l’axe sud-nord.

Côté tarifs, il faut compter 38 euros par bagage et par étape (réserver au-moins 7 jours avant la date du départ). Concernant le vélo, la location est à partir de 28 euros par jour (compter 45 euros pour un VAE). Le rapatriement est proposé à 49 euros, quelle que soit la distance retour. Pour les personnes qui souhaitent revenir à leur point de départ, la solution TER est conseillée (plus rapide et moins chère) mais la formule par la route est également proposée.

« Nous accompagnons le modèle économique de Click & Cycle pour le faire monter en puissance et qu’il devienne pérenne l’an prochain » déclare Olivier Sanejouand, directeur de Vienne Condrieu Tourisme.

Davantage de renseignements ici.

La Péniche Bed and Bicycle, dormir au fil de l’eau

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La péniche Monique et le conteneur juste à côté qui permet de ranger les vélos en toute sécurité. ©David Savary

« Offrir des moments inoubliables dans un esprit slow life ». C’est un peu le crédo de David Faure, passionné par la plaisance, et à l’origine du concept Bed and Bicycle. Ayant parcouru à vélo l’intégralité de la ViaRhôna en 2017, il peine à trouver des hébergements de qualité. Et ne sait pas toujours où poser sa monture afin qu’elle soit sécurisée à proximité de son point de chute. Il a alors l’idée de transformer une péniche en y intégrant des cabines dans la cale du bateau.

En 2021, il inaugure ainsi son premier « péniche-hôtel » à Tournon-sur-Rhône, puis sur les quais Sainte-Colombe à Vienne l’an dernier. Pourquoi Tournon, « parce que le spot est sympa » déclare-t-il dans un grand sourire. Avec Tain l’Hermitage de l’autre côté du fleuve, c’est en effet l’un des plus beaux panoramas de la vallée du Rhône.

Attenant à la péniche, un conteneur d’un rouge flamboyant permet de stocker son vélo en toute sécurité. À l’intérieur, il est même possible de recharger sa batterie pour ceux qui disposent d’un VAE. Pratique.

Spots de choix et cabines grand luxe

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Tout ce qu’il faut pour un repos à fleur d’eau. ©David Savary

La péniche dispose de cinq cabines d’environ 20 m2, luxueuses et spacieuses. Vraiment. Large douche, lit king size, grands hublots, rien ne manque. On y est vraiment bien, et finalement jamais importuné par les remous de l’eau. Pour accéder dans son cocon, une clé digitale – la même que pour le conteneur – reçue sur son smartphone. Bien vérifier toutefois les créneaux d’ouverture de cet hôtel flottant qui ne dispose pas d’accueil.

David Faure projette de décliner le concept tout le long de la ViaRhôna. Une prochaine ouverture doit avoir lieu Aigues-Mortes non loin de Montpellier. « Et après Lyon, Avignon, Sète, Arles…, il y en aura 8 ou 10 » affirme le responsable. Une belle idée.

Davantage de renseignements ici.

Où dormir ?

À Vienne : Hôtel La Pyramide (Relais & Châteaux)

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L’hôtel est juste à côté de la Pyramide, un édifice emblématique pour la ville de Vienne. ©David Savary

Fondé en 1822, un établissement familial, positionné le long de la Nationale 7, qui comprend aujourd’hui 19 chambres tout confort.

L’Hôtel La Pyramide 4*, qui intègre le restaurant gastronomique de Patrick Henrioux (2 étoiles Michelin), sert le petit-déjeuner à l’assiette. Les verrines qui sont apportées au client donnent une idée de la qualité de la prestation : smoothie abricot et framboise, yaourt vanille, compote pomme caramel, salade d’ananas et de citron vert. Le client effectue ensuite son choix.

À Serrières : l’hôtel Schaeffer 3* (Logis Hôtels)

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Un petit patio gage de repos. ©David Savary

15 chambres élégantes, certaines ayant vue sur le Rhône et le pont suspendu bleu construit par les frères Seguin. Un petit patio fleuri ouvre sur la salle du petit-déjeuner. Cette dernière est ornée de fresques (classées au patrimoine) réalisées par l’artiste australienne Anne Dangar.

Où bien manger ?

À Vienne : le restaurant gastronomique La Pyramide (2 étoiles Michelin grâce au Chef Patrick Henriroux)

Plus abordable, et dans la même grande bâtisse qui dispose d’un hôtel avec notamment un jardin à la française,

L’Espace PH3, c’est l’autre restaurant du chef Henriroux. Une cuisine authentique et délicieuse conçue à partir de produits du coin qui respectent les saisons. Une mention particulière pour le suprême de pintade de Bresse et sa pulpe de petits pois, exquis et servi avec les meilleurs crus. Belle soirée assurée.

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Suprême de pintade de Bresse, pulpe de petits pois, jus crémé au curry madras, un régal. ©David Savary

À Serrières : Le Petit Roche

Là encore des produits locaux, exemple l’andouillette, servis dans un cadre agréable et où on se sent tout de suite à son aise. Un choix facilité par une proposition de trois menus.

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À Tournon-sur-Rhône : Ferraton Père & Fils

Restaurant de type bistronomique qui met à l’honneur des produits du terroir ou pas mis en accord avec les très bons vins maison.

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Une jolie composition. ©David Savary

À Valence : La Cuisine

Restaurant en cœur de ville, d’une grande capacité d’accueil, qui propose notamment la spécialité du coin, les ravioles qui sont constituées de carrés de pâte farcis au fromage et au persil et cuits à l’eau.

La ViaRhôna en quelques chiffres

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©David Savary

  • Trois tronçons principaux : Genève Léman-Lyon ; Lyon-Avignon ; Avignon – La Méditerranée.
  • 815 km du Léman à la Méditerranée (dont 260 km entre Vienne et Avignon).
  • 556 km en Auvergne-Rhône-Alpes.
  • 2ème destination tourisme à vélo.
  • 65% du parcours à proximité immédiate du Rhône.
  • Itinéraire plat (pas plus de 3% de dénivelé).

Davantage de renseignements ici.

Vienne, cabinet de curiosités à ciel ouvert

Aux abords de la ViaRhôna, le Pavillon du Tourisme, l’Office du Tourisme si vous préférez, et sa grande façade en verre, détonne et casse les codes. À l’intérieur, un spectaculaire mur de 10 mètres de haut sert de support à 800 bouteilles des cuvées AOC des Côtes-du-Rhône. « Ici, que des grands crus, pas de générique » précise Olivier Sanejouand, directeur de Vienne Condrieu Tourisme.

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Olivier Sanejouand, directeur de Vienne Condrieu Tourisme. ©David Savary

Si Vienne et sa région (une agglomération de 90 000 habitants) capitalise sur son patrimoine œnologique et gastronomique, la ville possède bien d’autres atouts. On dit d’ailleurs qu’elle est un musée à ciel ouvert. Pour avoir une idée du potentiel, le mieux est de monter au Mont Pipet. Un joli belvédère qui surplombe l’impressionnant théâtre antique et qui montre aussi que le Rhône n’est pas un fleuve rectiligne.

Près de 50 monuments classés

Le territoire accueille 5 musées et 45 monuments classés. Parmi ceux-là, citons le château de Septème, le temple d’Auguste et de Livie, la cathédrale Saint-Maurice, le jardin de Cybèle, la spina du cirque romain, et bien sûr le théâtre antique de Vienne. « Nous sommes des épicuriens qui accueillons des épicurieux » résume Olivier Sanejouand. L’an dernier, Vienne – 2 500 lits hôteliers – a enregistré 1,2 million de nuitées, soit une croissance de 12% par rapport à 2019.

Classé monument historique, la cathédrale Saint-Maurice est la plus grande de la vallée du Rhône. C’est notamment dans ce lieu que fut supprimé l’ordre des Templiers sous la présidence du pape Clément V en 1312.

Autre anecdote propre à l’ancienne capitale de la Gaule romaine, le temple d’Auguste et de Livie, édifié au 1er siècle de notre ère, a servi de modèle aux Capitoles américains. C’est Thomas Jefferson, ambassadeur, architecte et futur président des Etats-Unis, qui lors d’une visite en France s’est inspiré du temple viennois et de ses colonnes corinthiennes pour le dupliquer une fois élu dans son pays.

Un festival de jazz très attendu

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Le théâtre romain de Vienne est l’un des plus vastes de France. ©David Savary

Si le vélo est une des composantes de l’offre touristique de Vienne Condrieu, « la petite Rome aux cinq collines » doit aussi sa notoriété à son festival de jazz. Chaque année, fin juin-début juillet, la ville passe en mode big band – 250 concerts – avec les plus grands artistes internationaux qui s’y produisent. Un festival créé il y a 43 ans et qui génère quelque 235 000 passionnés dans la ville. Seul site payant, le théâtre antique et ses 8 000 places constitue assurément le plus bel écrin pour profiter d’un spectacle.

Davantage de renseignements sur Vienne Condrieu ici.

Le musée de Valence, l’art sous toutes ses formes dans un palais réinventé

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Vue sur le Champ de Mars et le célèbre kiosque Peynet. ©David Savary

Jouxtant la cathédrale Saint-Appolinaire, le musée de Valence, art et archéologie, est installé dans un ancien palais épiscopal. Rénové et agrandi il y a une dizaine d’années, cet élégant musée est aujourd’hui un vrai pôle d’attractivité avec ses quelque 42 000 visiteurs annuel.

Le parcours de visite semble conçu comme un voyage en chronologie inversée, du plus récent au plus ancien. De l’art contemporain à la préhistoire en passant par les périodes médiévale et romaine. Il est vain de dresser un inventaire des collections tant les œuvres exposées sont nombreuses et variées. Pour parfaire sa culture artistique et avoir une vision complète sur l’histoire de l’art, c’est un endroit idéal. Ni trop petit, ni trop grand.

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Parmi les collections présentées, citons toutefois celle du peintre paysagiste Hubert Robert. Ses sanguines notamment font forte impression. Le musée de Valence abrite la collection la plus importante de cet artiste avec celles du musée du Louvre et du musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.

Au cinquième étage, un belvédère ouvre sur un panorama à 360° sur Valence et ses environs. On y voit la ville, le Rhône, le champ de mars et le célèbre kiosque Peynet, et même au loin les montagnes de l’Ardèche et du Vercors. Une belle respiration au cœur de la visite. Ne manque que le petit salon de thé.

Davantage d’informations sur Valence Romans ici.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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