La tentation de Venise

Quel point commun entre Amsterdam, le mont Fuji ou encore Venise ? Tous ces spots touristiques viennent de prendre des mesures pour réguler le tourisme. La mairie d’Amsterdam vient d’interdire la construction de nouveaux hôtels, les visiteurs d’une journée doivent payer cinq euros pour découvrir la place Saint-Marc et gravir le plus haut sommet japonais a un désormais un coût, douze euros.

Aux Canaries, la population, excédée par le renchérissement des prix de l’immobilier, manifeste contre ce tourisme de masse. Certains activistes ont même entamé une grève de la faim. Le tourisme sportif n’échappe pas aux critiques : le Mont Blanc, par exemple, est bien trop fréquenté, symbole de spots où se concentrent des touristes sportifs avec son corollaire, des conflits d’usage et des dégradations des espaces naturels.

Pour éviter de scier la branche sur laquelle on se trouve, repensons le marketing touristique pour flécher ceux qui le peuvent à profiter hors saison des spots remarquables et ainsi libérer de l’espace pour les autres, moins flexibles. Sans doute doit-on aussi valoriser les destinations « dupes », celles qui souffrent plutôt de sous-tourisme mais qui ont bien des ressemblances avec leurs encombrantes grandes sœurs. Il suffit bien souvent de faire juste un pas de côté pour les découvrir.

À défaut de le faire, tous ces sites surfréquentés n’auront guère que la solution d’imposer des quotas ou, pire, avoir la tentation d’imiter Venise : la sélection par l’argent.

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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