Le tour de force de Netflix

Grâce à Netflix et sa série documentaire addictive « Au cœur du peloton », nous vivons au plus près les joies, les peines et les souffrances des coureurs engagés sur le Tour de France 2022, un tour de force.

Elles sont huit équipes à avoir accepté d’être suivies par les caméras de Netflix lors de la dernière édition du Tour de France. Il n’est pas ici question de tourisme – même si les images dont celles tournées au Danemark qui accueillait le Grand Départ, rendent hommage à la diversité des paysages traversées tout au long de ces trois semaines, mais bien de sport. Le vrai, le dur, et si spectaculaire tant le danger est partout et qu’il n’y a pas de place pour les faibles. Le peloton ne se retourne même pas quand certains baissent de rythme et, cruel comme le chat, il prend un malin plaisir à faire croire aux échappés qu’ils ont une chance de s’en sortir avant de les croquer à 300 mètres de la ligne d’arrivée.

Mais, pour ceux qui en doutaient, le cyclisme est un bien un sport d’équipe et c’est cela qui est beau. Quand le sprinter désigné gagne, c’est tous ses coéquipiers qui lèvent les bras. L’étape gagnée par Fabio Jakbosen, revenu de l’enfer, et les effusions de joie qui en suivent donnent des frissons comme on sombre avec Stefan Bisseger, qui visait la victoire lors du prologue pour enfiler du même coup le maillot jaune.

Ses deux chutes successives briseront ce qui était le rêve d’une vie. On découvre aussi d’attachants directeurs sportifs dont on a l’impression qu’ils jouent leur vie à chaque étape, comme Marc Madiot, mais qui n’hésitent pas à trancher dans le vif quand il s’agit de trancher, selon les circosntances de la course, pour tel ou tel leader, celui qui bénéficiera de la protection des équipiers. A eux, ensuite, de ronger leur frein et d’écarter toutes ambitions personnelles, comme gagner une étape, tel Wout van Aert, à qui le futur vainqueur, Jonas Vingegaard, doit tant.

Cette chaîne de streaming a bien ses détracteurs, le meilleur y côtoie le pire, mais il faut bien reconnaître qu’elle n’a pas son pareil pour nous plonger dans les coulisses d’un sport, elle a déjà démontré son savoir-faire avec la Formule 1. Après avoir enchaîné les épisodes, on peut être certain d’une chose : même les plus connaisseurs ne regarderont pas la prochaine édition comme ils en avaient l’habitude. Vivement juillet !

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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