Quand la coopérative hôtelière Best Western soutient l’aventure maritime du skipper Romain Attanasio
Dans le cadre de son partenariat avec le skipper Romain Attanasio, Best Western France a convié, le 18 juillet dernier, une poignée d’invités privilégiés à embarquer à bord de l’Imoca Fortinet-Best Western au départ de Lorient. Un moment idéal pour évoquer cette collaboration, et découvrir le potentiel du bateau qui a bouclé le dernier Vendée Globe et qui se prépare à disputer en octobre prochain la Transat Café L’Or, au départ du Havre et à destination de la Martinique.
Lors du dernier Vendée Globe, Romain Attanasio a réalisé son tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance en 83 jours et un peu plus de 22 heures, terminant à la 14ème place du classement. Une belle performance, d’autant plus remarquable qu’elle a failli ne jamais se réaliser en raison d’un mât brisé quelques semaines avant le départ.
Un mât cassé, un élan de solidarité
Heureusement, un élan de solidarité s’est rapidement mis en place. Un concurrent, Maxime Sorel, lui a vendu son mât de rechange. « J’ai contacté ensuite mes sponsors, Fortinet et Best Western. Ce n’est jamais facile de solliciter un soutien dans une telle situation, surtout quand tout est déjà calé pour le départ. Mais ils ont réagi vite en me faisant une avance », explique le skipper, visiblement touché par cette aide précieuse.
Parallèlement une cagnotte en ligne a été lancée pour réunir les fonds nécessaires à la réparation. « Le mât coûtait 415 000 euros, et grâce à l’aide des partenaires et des dons, nous avons collecté 380 000 euros », poursuit le navigateur. Il précise que « pour 20 euros, tu avais ton inscrit sur le mât, et pour 1 000 euros, tu pouvais participer à une sortie pour deux personnes ». Grâce à cette initiative, 1 705 noms – dont de nombreux hôteliers – ont été inscrits sur le mât, et une somme totale de 180 000 euros a été récoltée. « On a fait naviguer 160 personnes. « Ce soutien a été incroyable. Des centaines de personnes ont contribué, et cette solidarité a fait toute la différence dans un moment aussi critique », souligne Romain.
Une 14ème place pleine de fierté
Malgré les défis financiers et logistiques, l’équipe de Romain a réussi à remettre le Fortinet-Best Western en état pour le départ du Vendée Globe 2024. « C’était chaud, mais on a tout donné pendant un mois et demi, et on y est arrivé », raconte-t-il. Cette 14ème place, comme lors de l’édition 2020, recèle une saveur toute particulière. « Je suis très content de mon classement. Ce bateau date de 2016 et c’était son troisième Vendée Globe. Mon objectif était de finir premier de ma génération de bateaux, et je l’ai atteint », déclare-t-il fier de sa performance.
En place depuis cinq ans, le partenariat qui lie Romain Attanasio et Best Western Hôtels & Resorts ne se limite pas seulement à un soutien dans ses aventures maritimes. Il incarne des valeurs communes telles que l’engagement, l’authenticité et la convivialité. Comme l’explique Laetitia Thiel, directrice générale adjointe en charge de la Communication, du digital et de l’expérience client au sein du groupe hôtelier, « cette collaboration repose sur des principes partagés, notamment la volonté de soutenir des projets responsables et durables. En parrainant un Imoca, Best Western soutient une aventure en phase avec ces valeurs ». Tout en promouvant son image à travers le logo bien visible sur le bateau.
Un partenariat au-delà des vagues
Ce partenariat s’est également matérialisé par d’autres activations, telles que la campagne des « beaux gestes », où des sportifs de haut niveau et les équipes hôtelières ont mis en lumière les parallèles entre leurs métiers respectifs. À l’occasion des JO de Paris, une Team Best Western a vu le jour, composée d’athlètes de renom tels qu’Arnaud Assoumani (saut en longueur en paralympique), Charlotte Bonet (natation) et Evan Fournier (basket), aux côtés de Romain Attanasio. Chaque mois, un « beau geste » de ces sportifs était mis en avant, créant un lien fort avec les hôteliers et renforçant la notoriété de la marque.
En dehors des compétitions, Romain Attanasio entretient une relation régulière avec les établissements du groupe. « C’est important pour moi de rester proche des équipes et de partager l’aventure », confie-t-il. Il souligne également l’engagement des hôteliers, qui, au-delà du soutien financier, participent activement à la vie du projet. « Certains hôtels, en Italie et en Australie notamment, ont pris l’initiative de soutenir le projet de manière autonome. Cela témoigne d’une solidarité authentique et d’un réel attachement à notre aventure », ajoute-t-il.
Pour renforcer encore ce lien, des sorties en mer sont régulièrement organisées, permettant aux hôteliers, salariés et clients de vivre une expérience exaltante et immersive. Nous avons eu le privilège d’embarquer à bord du Fortinet-Best Western le 18 juillet dernier (voir ci-dessous). « Les hôteliers du groupe Best Western se sont pleinement retrouvés dans les valeurs portées par Romain et son projet », complète Laetitia Thiel.
Cap sur la Martinique avec la Transat Café L’Or
Le prochain grand défi de Romain Attanasio sera la Transat Café L’Or (connue précédemment sous l’appellation Transat Jacques-Vabre) qui s’élancera le 26 octobre 2025 du Havre en direction de la Martinique.
« C’est un moment très spécial pour moi, car ce sera la dernière course avec mes partenaires actuels. On espère offrir une belle performance », confie Romain. Pour cette course en duo, il sera accompagné de Maxime Sorel, un autre skipper d’expérience qui, en plus de sa carrière en voile, a également inscrit l’ascension de l’Everest à son palmarès.
Cette transat, l’une des plus exigeantes de l’Atlantique, représente également un moment particulier pour les deux skippers. « Avec Maxime, je lui dois bien ça », précise Romain, en référence à l’acte de solidarité qu’il a reçu du navigateur lors du dernier Vendée Globe, lorsque ce dernier lui a cédé un mât de rechange. Cette nouvelle aventure s’inscrit sous le signe de la camaraderie, de la résilience et de l’entraide, des valeurs chères aux deux marins, mais aussi à leurs sponsors.
Une sortie exaltante à bord du Fortinet – Best Western
Ce vendredi après-midi du 18 juillet, la mer scintille sous le soleil radieux de Lorient. Nous sommes une petite dizaine, prêts à embarquer à bord du Fortinet Best Western, l’Imoca de Romain Attanasio, le navigateur originaire des Hautes-Alpes. Après avoir enfilé nos gilets de sauvetage, nous montons à bord les uns après les autres, impatients de découvrir ce bateau hors du commun.
Les Imocas sont des voiliers monocoques conçus pour la course au large, capables de braver les conditions les plus extrêmes en mer. Certains sont équipés de foils, d’autres non. Celui de Romain, bien sûr, fait partie de la première catégorie, et cela change tout. Ces appendices latéraux permettent au bateau de « voler » au-dessus de l’eau, offrant une performance impressionnante.
Le cockpit est spartiate, mais entièrement optimisé pour la compétition. Nous nous installons « sous le vent » et prenons la mer. Dans la rade de Lorient, les voiliers de plaisance sortent et rentrent du port. Un 470, petit dériveur olympique de 4,70 m, s’entraîne non loin de nous.
28 nœuds, ça décoiffe
Nous nous éloignons de la côte. Le vent se renforce, comme si la mer elle-même voulait nous défier. Romain, tout sourire, nous invite à découvrir le véritable potentiel de son bateau. D’un coup l’accélération nous écrase contre la coque. Le 470 est rapidement derrière nous. Grâce aux foils, le Fortinet Best Western décolle littéralement de l’eau. Le bruit des vagues sous la coque est assourdissant. « On atteint les 28 nœuds, soit près de 56 km/h » s’exclame Romain, ravi de la démonstration de puissance.
Le bateau prend une inclinaison impressionnante. Nous avons la sensation d’être propulsés dans un manège géant. Quelques cris échappent involontairement, tant l’expérience est intense. L’instant est presque irréel. Un mélange d’excitation pure et d’émerveillement. Une vague arrive sans prévenir, nous éclabousse, entrainant de grands éclats de rire.
Le Fortinet – Best Western mesure 18,28 m de long pour 5,70 m de large, avec un tirant d’eau de 4,50 m. Il peut déployer jusqu’à sept voiles, avec une surface totale de 490 m2 au portant et 290 m2 au près. D’un poids de 9 tonnes et un mât de 29 mètres de haut, ce voilier lancé en 2015 est véritablement taillé pour la mer.
« Une expérience inoubliable »
Lorsque le calme revient, Romain Attanasio, détendu, évoque quelques souvenirs de ses aventures passées. « Le passage du Cap Horn, par exemple, c’est quelque chose d’intense. Une véritable épreuve de force face à la nature, un moment qui reste gravé dans la mémoire de tout marin », confie-t-il. Il raconte aussi l’expérience particulière du dernier Vendée Globe, où il a dû monter dans le mât à près de 30 mètres de hauteur, au large de l’Uruguay, pour régler une voile. « Ce n’était pas vraiment fun, mais c’est une expérience inoubliable », sourit-il.
Mais ce sont aussi des moments rares et magiques qu’il se remémore, comme sa rencontre avec des dauphins blancs et noirs, typiques du Grand Sud, et des albatros majestueux. « C’est une ambiance particulière, un monde à part », conclut-il avec émotion.
