Tout savoir sur les 42 piscines de Paris grâce à un guide complet et magnifiquement illustré

Pendant un an, deux grandes nageuses se sont retrouvées chaque semaine pour tester les quarante-deux piscines de la capitale. Grâce à cette expérience, Colombe et Marine Schneck, deux soeurs ont sorti un guide des piscines, « Paris à la nage » exhaustif (Allary Editions / My Little Paris), poétique et très drôle.

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Les deux soeurs Shneck ont réussi le tour de force de livrer un guide drôle et poétique sur les 42 piscines de Paris.

Colombe et Marine Schneck ont tout étudié des 42 piscines de la capitale : adresses, tarifs, qualité de l’eau, fréquentation dans les lignes, propreté des vestiaires, température des douches, élégance de la construction.

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Les deux sœurs ont fait des longueurs, elles ont bavardé avec les habitués, le caissier, les maîtres-nageurs. Colombe a observé, noté, Marine a illustré, avec humour et subtilité.

Elles ont aussi déniché les bonnes adresses où se poser en sortant de l’eau : dans un café, une pâtisserie, un parc ou un bistro.

Colombe Schneck est l’autrice d’une dizaine de livres dont La tendresse du crawl, dans lequel elle raconte comment sa vie a changé depuis qu’elle s’est mise à nager.

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La piscine Jean Taris(Paris 5e) ©Marine Schneck

Marine Schneck est diplômée des Beaux-Arts de Paris, elle a fait des études d’ethnométhodologie, obtenu un CAP cuisine. Elle grave le verre, cuisine, mais revient toujours au dessin.

Aller de piscine en piscine permet de visiter Paris et ailleurs. Marcher au bord des boulevards de ceinture, de nouveaux quartiers pavillonnaires, monter vers des centres commerciaux, traverser des jardins inconnus, des forêts urbaines, prendre des escalators, longer des chantiers et des couloirs souterrains, passer devant des usines, des quais réaménagés, des panneaux annonçant des projets et imaginer les immeubles et les vies qui vont en sortir, tous ces lieux périphériques où l’on ne va pas sans raison précise. »

Piscines
La piscine de la Butte aux Cailles ©Marine Schneck

EXTRAITS

Piscine Jacqueline-Auriol Allée Louis-de-Funès, 75008 Paris Pourquoi y aller ?

Ce pourrait être à Copenhague, à Londres, à Milan, dans un de ces nouveaux quartiers contemporains tout d’acier, de bois, de lumière, riche de centres de yoga, de salons de thé avec cake au thé matcha, granola et jus de fruits fraîchement pressés, jardins plantés de verveine et de lavande. Le résultat d’une réflexion sur le rapport à l’espace, la modernité, l’urbanité, le futur. On ne sait pas très bien où on est, mais c’est bien, c’est beau, c’est luxueux ; il y a du monde, les gens sont contents et en plus la piscine est réussie. La vue d’en haut à l’accueil permet de regarder les nageurs. On peut s’amuser à exercer son talent de profileur ou de mentaliste. C’est fascinant comme un bras brutal qui tape dans l’eau, un autre qui hésite en plein flou, des jambes agitées vous donnent des indications sur la psychologie des gens.

Avec qui ?

Un jeune couple. Ils ont 30 ans, veulent un enfant, s’installer dans un appartement lumineux avec un balcon. En bas de chez eux, il y aurait une crèche bilingue, un cours de yoga, une école et un mur d’escalade.

A quel moment de l’année ?

Toute l’année, sauf un mercredi de juin, trop de jeunes pères ou de jeunes mères parfaits avec enfants qui crient, car seuls les enfants refusent d’être parfaits.

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Le guide « Paris à la nage » ( Allary Editions / My Little Paris ) sort le 5 mai.

Accès 

À quinze minutes à pied du métro Miromesnil. Une piscine sans station de métro proche et dont l’entrée n’est pas facile à trouver. En face du 54, rue de Courcelles, une voie paraît privée, l’allée Louis-de-Funès, où se trouve la piscine. Ou par le 208, rue du Faubourg-Saint-Honoré, derrière l’hôtel de Beaujon, un hôtel particulier, ancien orphelinat, transformé en centre d’animation de la Ville de Paris.

Vestiaires et casiers

Les vestiaires sont blancs et grands. Les casiers sont à code. Mais bizarrement dans ce lieu parfait, nombre d’entre eux sont en panne. Que se passe-t-il ?

Douches

Des douches comme à la plage, avec un jet haut pour les grands, un jet plus bas pour les petits. Elles sont placées face au bassin, sans mur, sans protection, sans pudeur. Elles sont l’application du principe « douches ouvertes » établi par la mairie. Marine apprécie : « Ici, on est des corps nageants ». Ni sexués, ni genrés, ni identifiés, ni poilus ou gras, juste nageants. On se rince sous ces douches ouvertes, on ne vient pas se faire beau. Les toilettes sont dans ce même espace, et là, on a peut-être un doute, encore que. Aller faire pipi juste avant de plonger est un réflexe indispensable. Si on a oublié, il est parfois contraignant de sortir de l’eau, longer un couloir, monter un escalier pour trouver les toilettes. Ici, elles sont devant vous quand vous nagez. »

Et quand on nage le dos crawlé

Du blanc en haut, de la lumière sur les deux côtés.

Qualité de l’eau

Aucune odeur de chlore grâce au nettoyage à l’ozone. La cuve en inox procure un sentiment de clarté, une rivière coulant parmi les roches en montagne.

Dimension des bassins

Pour le grand bassin : 25m x 12,5m. Profondeur de 1,10m à 2,05m. Le petit bassin mesure 12m x 10m pour une profondeur de 70 cm à 1 m.

Propreté

Ça va. Comme partout, il y a des hauts et des bas.

En Sortant

Dans ce micro quartier moderne, un espace salon de thé et salle de yoga aux couleurs pastel (Petite Forêt, 10, rue Laure-Diebold) propose bien sûr des granolas et des bols d’açaï, mais on ne l’a pas testé. Vers la rue de Courcelles et de Lisbonne, tous les mètres, il y a des endroits pour le déjeuner destinés aux gens pressés, un festival de poke bowl, de banh mi, de steak tartare-frites ou de sushis, qui portent des noms en jeux de mots mignons. On a choisi Mersea, un fish and chips retravaillé par un jeune chef. À notre grande surprise, c’était délicieux. Plus tard, nous avons appris qu’il y a plusieurs Mersea dans Paris, c’est un concept autour du « poisson autrement » et de la « street food de la mer». On imagine que cela a demandé de la réflexion et beaucoup de marketing » .

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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