Le train, pas si simple

Le PSG s’est fait tacler sévère par la SNCF pour privilégier l’avion au détriment du train. Pour l’entreprise ferroviaire, c’est aussi un bon coup de com’ alors qu’elle sait pertinemment que les déplacements d’un club professionnel sont compliqués à organiser.

Imaginez Leo Messi commander un sandwich triangle, un Mars et un Coca à bord d’un TGV. Pas vraiment. Davantage opportuniste que réellement efficace, la SNCF ne s’est-elle pas tiré une balle dans le pied avec cette affaire de déplacements privés sur fond de préoccupation environnementale.

Aux dires de certains clubs, la SNCF ne répondrait pas à toutes les demandes. Embarrassant. Mais ça va changer. Reconnaissons toutefois que la privatisation totale ou partielle d’un train n’est pas chose aisée. Quand bien même la compagnie ferroviaire dispose d’un service spécifique. Selon une étude de la LFP, seulement 4 % des déplacements des clubs de Ligue 1 et Ligue 2 ont été effectués en train, contre 65 % en avion et 31 % en bus sur la saison 2019/2020, c’est dire.

Les impératifs des joueurs : sécurité, logistique, récupération après les matchs … ne cadrent pas toujours avec ce qu’on leur propose. Sans compter les impondérables de dernière minute occasionnant des retards. Et puis certaines lignes TGV, comme au départ de Clermont ou Caen, n’existent pas. Mais apparemment le plus gros souci, c’est la difficulté de faire rouler les trains la nuit. Parce que c’est à ce moment que sont effectués des travaux d’entretien et de maintenance sur le réseau ferré. Des exceptions sont possibles, encore faut-il que les déplacements soient planifiés longtemps à l’avance.

Avec la polémique engendrée, la SNCF espère malgré tout décrocher de nouveaux contrats. Le service achat du PSG doit d’ailleurs rencontrer l’entreprise ferroviaire d’ici la fin du mois. Après tout la SNCF a déjà transporté la reine d’Angleterre. Ce qui montre qu’en matière de trains spéciaux, elle possède une expertise.

Elizabeth II qui au passage effectuera son dernier voyage en… train. La reine défunte qui en 70 ans de règne a multiplié les tours du monde, visité près de 120 pays, va quitter l’Ecosse dans les prochains jours pour rejoindre Londres et le palais de Buckingham à bord du British Royal Train. Un convoi qui n’embarquera jamais de joueurs de foot car à l’usage exclusif de la monarchie britannique.

*Contrairement à ce qui était initialement annoncé, le cercueil de la reine sera finalement transporté par avion d’Edimbourg à Londres.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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