Un père et sa fille terminent les 250 km du Marathon Des Sables dans le Sahara

Tempête de sable, 38 °C à l’ombre et 50 °C en plein soleil… Frédéric de Lanouvelle, 42 ans, accompagné de sa fille Cécile, 16 ans, sont venus à bout du Marathon Des Sables le mois dernier. Les deux Aixois reviennent sur la course qui a profondément marqué leur relation père-fille.

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Frédéric et Cécile, finishers du 36e Marathon des Sables. ©Marathon Des Sables

Frédéric de Lanouvelle et sa fille Cécile sont venus à bout des 250 km du Marathon Des Sables. Le 2 avril dernier, le père et la fille ont terminé les cinq étapes en six jours dans la région de Ouarzazate au Maroc. Avec 86 km pour la journée la plus longue. Pour Frédéric, finisher de La Diagonale des Fous et l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, « c’était la meilleure semaine de notre vie. En plus d’avoir terminé la course à deux, on termine environ 600e avec ma fille sur plus de 1 000 participants. La course a été un succès absolu ».

Le père de quatre filles n’attendait qu’une chose : les 16 ans de son aînée – âge minimum accompagné d’un majeur – pour s’élancer tous deux sur la ligne de départ. « J’avais peur d’échouer, mais mon père m’a beaucoup rassuré. On s’était aussi pas mal entraînés » assure Cécile, en classe de première à Aix-en-Provence. Tous les week-ends, une sortie de 20 à 50 km à la Montagne Sainte-Victoire, au Mont Ventoux et dans les Bouches-du-Rhône en général.

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Six mois de préparation pour être affûté le jour de la course. ©Frédéric de Lanouvelle

Une détermination et un courage sans faille

Tempête de sable, sac de 10 kg au départ de la course, tapis rudimentaire dans une tente rempli de sable… Cécile, qui souhaite faire médecine, a néanmoins très bien vécu la course. Mais la longue étape de 86 km l’a particulièrement marquée : « Entre la nuit du 4ème et 5ème jour, je marchais de travers. J’étais très fatiguée ».

Le soutien de son père l’a alors beaucoup aidée lorsque qu’elle était en larmes, au bord du gouffre : « Il me disait qu’il était fier de moi. » Son père renchérit : « Je lui répétais surtout sans cesse que c’était normal qu’elle en bave, mais qu’elle allait y arriver. À aucun moment elle a pensé à abandonner ».

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Depuis 1986, plus de 25 000 personnes ont participé au Marathon Des Sables. ©Frédéric de Lanouvelle

Des paysages qui redonnent le moral

Plaines, dunes, canyons, montagnes… Les magnifiques paysages et leur diversités les ont également beaucoup aidés pour surmonter les difficultés. « On était émerveillés. On parcourt des crêtes, de grands espaces au milieu du Sahara… » se souvient le directeur adjoint du Rocher Mistral. Cécile, elle, a particulièrement apprécié la montée dans le sable d’un djebel. « Quand on est arrivés au sommet, on avait une vue magnifique sur tout le désert. On se déconnecte de la réalité pour se reconnecter à la nature. »

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Course en autosuffisance alimentaire et bivouac mis en place par l’organisation pour la nuit. ©Frédéric de Lanouvelle

Plus qu’une course, une introspection

Pour sa 4ème participation, l’ancien porte-parole du Ministère de l’Intérieur était ravi de la partager avec sa fille. « C’était mon plus beau Marathon Des Sables. C’est une mission extraordinaire d’emmener sa fille et de lui inculquer les valeurs de partage, de dépassement de soi et d’humilité dans la difficulté ». Leur relation était déjà très bonne, mais ce souvenir commun a permis de la cimenter encore davantage.

Pour Frédéric, ce ne sont pas seulement que des bons souvenirs. Ce sont également des moments qui construisent : « Connaître ses limites physiques et mentales et montrer à soi-même que l’on est capable de réaliser des choses incroyables. Changer le train-train habituel boulot, métro, dodo ». Une routine loin d’être obligatoire, il ne tient qu’à nous de choisir une vie « excitante avec des objectifs ambitieux » ajoute Frédéric. Sortir de notre confort quotidien pour s’exposer au danger tout en restant mesuré et raisonnable.

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Une relation père et fille marquée à jamais. ©Marathon des Sables

Frédéric se réjouit que sa fille puisse posséder un tel bagage physique et mental, à seulement 16 ans. Cécile a en effet grandement gagné en confiance en elle. « J’ai aussi envie de me lancer d’autres défis et de repartir à l’aventure. »   

Adrien Leroux

Étudiant de 3ème année en management sportif et en journalisme à l'École Supérieure de Journalisme de Lille

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