Spa-Francorchamps, « le plus beau circuit au monde »

À l’invitation de Visit Wallonia, l’Office belge de tourisme pour la Wallonie, j’ai pu assister les 27 et 28 août au Grand Prix de Belgique de Formule 1, l’évènement sports mécaniques le plus important du pays. Il se déroule sur le circuit de Spa-Francorchamps, un tracé vallonné au cœur des Ardennes particulièrement apprécié des pilotes et… des spectateurs. Reportage.

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Depuis plus de 100 ans, le « toboggan des Ardennes » marque autant les pilotes que les spectateurs. ©David Savary

« Cela nous met en vitrine à l’international ». Ainsi s’exprime Pierre Coenegrachts, directeur général adjoint de Visit Wallonia, à propos du circuit de Spa-Francorchamps. Ce natif de Liège passionné depuis toujours de sport automobile est intarissable lorsqu’on lui parle de ce joyau lové dans un cadre verdoyant au cœur des Ardennes belges.

Ayant fêté son centenaire l’an dernier, le circuit de Spa-Francorchamps faisait à l’origine plus de 14 kilomètres avant d’être ramené à 7 kilomètres en 1983. Au fil des années, il s’est imposé comme l’un tracés mythiques du sport auto. « Au même titre que Monaco, Silverstone ou Monza, il fait partie de l’ADN de la F1. Il s’agit même d’une référence pour les designers et architectes spécialisés dans la construction de circuits automobiles » poursuit Pierre Coenegrachts. Communément appelé le « toboggan des Ardennes », il s’insère naturellement dans un paysage vallonné avec des côtes et des courbes dictées par la configuration du terrain.

« Plus une place de libre, et plus une chambre de disponible dans les environs »

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Pierre Coenegrachts, directeur général adjoint de Visit Wallonia. ©David Savary

Se courant le dernier dimanche du mois d’août, le Grand Prix de Belgique demeure un évènement toujours attendu. « C’est sold out. Il n’y a plus une chambre de disponible dans les environs, on loue d’une année sur l’autre » souligne le directeur général adjoint de Visit Wallonia, conscient aussi que la course « fait vivre commerçants et hébergeurs, avec des retombées économiques estimées à 30 millions d’euros lors du Grand Prix ».

Quotidiennement durant trois jours, ce sont en effet 120 000 personnes qui se massent dans les différentes tribunes. Plus de 80 parkings sont à leur disposition. « Spa, c’est iconique » confie Bas, 22 ans, venu en voisin depuis Maastricht supporter son compatriote Max Verstappen. Car ici, près de 40% des spectateurs sont des néerlandais. Vêtus de t-shirt orange, une bière à la main, on les voit partout et font parfois preuve d’un enthousiasme démesuré.

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Tout pour lui, les supporteurs néerlandais n’ont d’yeux que pour le champion Max Verstappen. ©David Savary

Né en Belgique (à Hasselt) mais de nationalité néerlandaise, Max Verstappen rayonne bien au-delà de ses frontières. « C’est le plus grand pilote » affirme Kevin, un quadragénaire résidant à Pékin. Ayant déjà assisté à « 40 Grands Prix », il va poursuivre son périple européen en se rendant la semaine suivante avec des amis à Zandvoort à l’occasion du Grand Prix des Pays-Bas (nouvelle victoire du pilote néerlandais).

La séance de qualifications du samedi après-midi donne raison à ce supporteur voyageur passionné de F1 et de football. Auteur du meilleur temps, Max Verstappen devra cependant s’élancer sur la grille en quatorzième position en raison d’une pénalité moteur. Dans la loge de Visit Wallonia située au pied du Raidillon de l’Eau Rouge, l’enchainement le plus spectaculaire et le plus célèbre du circuit, partenaires tour-opérateurs, voyagistes et invités sont impressionnés. Il y a de quoi. Voir ces bolides débouler à plus de 300 km/h et avaler cette courbe au relief si particulier a vraiment quelque chose de fascinant.

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Le Raidillon de l’Eau Rouge, la partie la plus spectaculaire du circuit. ©David Savary

Les « Oranje » en nombre et la « fan zone » très active

Depuis Liège surnommée la « Cité ardente » (voir ci-dessous), le circuit est distant de seulement 40 kilomètres. La signalétique est très bien faite, les places de parking faciles à trouver. À l’arrivée, une immense affiche magnifiant la citadelle de Dinant nous accueille. Pas de doute, nous sommes bien en Wallonie. Privilège des privilèges, une navette nous emmène directement en bas de la loge de l’Office de Tourisme. Celle-ci peut accueillir une soixantaine de personnes. Un lieu tout indiqué pour « suivre au mieux la course et faire du networking dans un cadre confortable » comme l’indique Pierre Coenegrachts.

Juste avant le Grand Prix, les téléspectateurs du monde entier ont pu voir le spot de Visit Wallonia.

Nous sommes dimanche. Il est tôt le matin et le soleil tape déjà. On peut voir des milliers de « Oranje » investir les tribunes pour encourager leur prodige. Du côté de la « fan zone », l’activité bat son plein. Une gigantesque scène digne des plus grands festivals de musique est installée. Des DJ renommés se relaient et font danser les jeunes. Un peu plus au calme, une animation photo permet aux fans de se faire tirer le portrait aux côtés des pilotes de leur choix. Juste à côté, il y a la queue pour le « Pit Stop Challenge », un concours où les participants en équipe de deux s’activent pour changer le plus rapidement possible une roue de F1. Les espaces de jeux vidéo sont pris d’assaut. Et puis il y a tous ces stands qui vendent des produits dérivés. De quoi s’habiller de pied en cape aux couleurs de son champion. Les enfants insistent auprès de leurs parents. Les casquettes partent comme des petits pains.

« C’est ici qu’il y a le plus de spectacle »

La matinée avance. Sur la piste les courses s’enchainent. Formule 3, Formule 2, Porsche Supercup, le bruit des moteurs fait aussi rugir les spectateurs. Comme pour les 24 Heures du Mans, le son est une composante indissociable du spectacle. Assistant pour la première fois de leur vie à un Grand Prix, Erwan le Vannetais et Thierry le Havrais n’en perdent pas une miette. « La Wallonie c’est magnifique, les Belges sont cools, et Spa est le plus beau circuit au monde » confesse le premier. Hébergés à Liège qu’ils ont rapidement visité, ce responsable d’une entreprise de carrelage et cet agent commercial n’ont pas hésité à dépenser 680 euros chacun pour figurer en tribune Gold afin d’être « bien placés pour le premier virage ». « Nous sommes comme des gosses, c’est dingo » avoue Thierry déjà fortement impressionné par la vitesse des F2.

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Assistant pour la première fois à un Grand Prix, Erwan et Thierry sont « comme des gosses ». ©David Savary

Habillé du maillot de l’équipe de France, Alexandre en prend lui aussi plein les yeux et les oreilles. C’est également son premier Grand Prix mais il sait déjà que « c’est ici qu’il y a le plus de spectacle ». Avec notamment son amie Gwendoline fan de vitesse depuis toute petite, ils sont venus à neuf depuis la Seine-Saint-Denis. « Nous avons loué un Airbnb à Malmedy, à 20 minutes d’ici » explique-t-il. Arrivés le jeudi à bord de deux voitures, ils doivent repartir le lundi matin. Ils vont dépenser « en moyenne 1 000 euros tout compris par personne ». « Nous avons économisé pour cela. C’est à faire au-moins une fois dans sa vie. On reste de 10h00 à 19h00 pour amortir le prix » déclare en souriant le jeune Alexandre qui supporte Pierre Gasly persuadé qu’il finira cinquième (5ème en réalité).

Dans le ciel d’un bleu limpide, le public peut profiter d’un spectacle de voltige aérienne. Tout comme pour les autres courses du calendrier, le Grand Prix de Belgique fait le show et « s’américanise » remarque un spécialiste. Avec son siège pliant, Marc déambule non loin du Raidillon. Lui, c’est « un superbe cadeau d’anniversaire » qu’on lui a fait. Venu d’Arpajon dans le sud de l’Essonne, sa fille et son conjoint l’accompagnent. Ayant travaillé pour Renault en tant que mécanicien, il apprécie tout particulièrement l’ambiance, « c’est beaucoup mieux qu’à la télé ». Il espère aussi que « les Alpines seront bien classées » (5ème et 7ème).

Il est 13h00, l’heure du déjeuner mais aussi le début de la parade des pilotes. Défilant à bord de véhicules anciens, au ralenti, ils saluent le public. Un commissaire de piste parvient même à faire dédicacer sa casquette par Charles Leclerc, le pilote Ferrari. Il récolte aussi les vivats de la foule. L’ambiance est détendue.

Audacieux ce commissaire de piste. ©David Savary

« Cette course, c’est le but ultime de notre voyage en Europe »

Le temps passe et tout s’accélère. Les voitures s’élancent pour le traditionnel warm-up, un tour de piste qui permet aux pilotes de s’assurer que tout fonctionne parfaitement sur leur monoplace. Sur une portion de ligne droite, depuis la mezzanine de Visit Wallonia, la vitesse est sidérante, le bruit d’enfer. Absolument grisant. « C’est tout cela que nous sommes venus voir » s’enthousiasment Seraphin et Ashley qui ont fait le voyage depuis Houston au Texas à l’occasion de leur premier Grand Prix. « Nous avons visité Barcelone et Bruges, mais le plus important c’est la course. C’est le but ultime de notre voyage en Europe » expliquent les deux tourtereaux qui ont loué pour l’occasion un Airbnb à Theux dans la province de Liège.

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Ashley et Seraphin sont venus spécialement de Houston au Texas. ©David Savary

Alors que les F1 sont positionnés sur la grille de départ, l’Espagnol Carlos Sainz en pole position, c’est le moment choisi par le marseillais Franky Zapata pour survoler le circuit à bord de son Flyboard Air, un engin qu’il a lui-même inventé et qui le propulse dans les airs. Un homme volant qui parait bien frêle dans le ciel spadois mais qui avec cette démonstration assure le spectacle.

Place ensuite à l’hymne national. Et enfin à 15h00 le tour de formation avant le grand départ. C’est parti pour cette 67ème édition. Le vice-champion du monde Lewis Hamilton s’accroche avec Fernando Alonso et est vite contraint à l’abandon. Max Verstappen, porte-drapeau de tout un pays, effectue sa remontée. Intenable, il prend vite les commandes pour ne plus jamais les lâcher. Les supporteurs néerlandais ont sorti les fumigènes. Ils jubilent.

Et c’est parti pour cette 67ème édition du Grand Prix de Belgique Spa-Francorchamps. ©David Savary

« J’adore les odeurs d’huile et de gomme »

Adjoint au maire de la ville de Nivelles, Fred est un passionné. Il vibre à chaque course et la supériorité de l’équipe Red Bull Racing ne l’étonne pas. Adorant « les odeurs d’huile et de gomme », il s’inquiète toutefois quant à la pérennité du Grand Prix de Belgique, « ça serait malheureux qu’un jour il disparaisse du calendrier, les pilotes adorent ce circuit (Ndlr : il a été reconduit en 2023) ». Sans compter que sur le plan géographique, il est parfaitement situé. « Pour les Français, les Allemands ou les Hollandais, c’est à côté et facile d’accès » affirme Fred qui se plait par ailleurs à rappeler que deux Grands Prix de Formule 1 se sont courus à Nivelles en 1972 et 1974 (victoires du brésilien Emerson Fittipaldi), contribuant énormément à la notoriété de la ville.

À l’issue des 44 tours de course, Max Verstappen triomphe devant son équipier, le Mexicain Sergio Pérez. Au moment du baisser du drapeau à damier, et alors qu’il fait encore jour, des feux d’artifices sont tirés. Les écrans géants montrent « l’armée oranje » aux anges. Très vite des milliers de supporteurs envahissent la piste. Dans une ambiance bon enfant, ils se rendent aux festivités de la cérémonie du podium. En chemin, certains ramassent des morceaux de gomme laissés par les bolides sur le bitume. Chacun y va aussi de son petit selfie. Un souvenir pour la vie. Pour moi aussi. C’était mon premier Grand Prix.

Les Hautes Fagnes en Deudeuche, « de la nostalgie positive »

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Des 2 CV de toutes les couleurs pour une expérience originale. ©David Savary

Véritable pôle d’attractivité, Spa-Francorchamps constitue un excellent point de départ pour découvrir les attraits touristiques de la région. Et pourquoi ne pas le faire en 2CV. C’est en tout cas ce que propose Road Vintage Experience, entreprise située aux portes du circuit et fondée en 2014 par Olivier Gilet. Produite par Citroën entre 1948 et 1990, la Deudeuche est « une voiture familiale qui rappelle des souvenirs à toute le monde. C’est de la nostalgie positive » indique le responsable qui possède un parc de 18 véhicules dont 16 2CV.

Dans le cadre d’un incentive ou lors d’une escapade en amoureux, c’est ici l’opportunité de vivre une expérience originale tout en profitant des paysages vallonnés des Hautes Fagnes. À l’intérieur d’un carré formé par les villes d’Eupen, Monschau (Montjoie), Malmedy et Spa, la nature est souveraine et se laisse facilement contempler. Si dans les descentes la Deudeuche assure, dans les montées elle se montre un peu plus poussive. Mais largement suffisant pour atteindre le point culminant des Hautes Fagnes qui s’élève à 694 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le signal de Botrange est aussi le plus haut sommet de tout le Benelux. La vue panoramique mérite le détour à condition bien sûr qu’il n’y ait pas de brume.

Visiter Spa en 2 CV, c’est chic

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Le casino de Spa. ©David Savary

Station thermale réputée avec ses sources d’eaux ferrugineuses, Spa mérite à elle seule une visite. Son casino, son golf et ses restaurants sont particulièrement prisés. Avec la deux pattes, c’est chic et vintage à souhait.

Road Vintage Experience propose différents itinéraires (avec ou sans roadbook)  mais travaille aussi « à la carte » en fonction des souhaits du client. Indémodable, la Deudeuche permet facilement de sortir des sentiers battus. Déclenchant souvent de joyeux fous rires. Côté mécanique, pas de soucis. Olivier Gilet, qui fait ses « courses à Spa en 2CV », s’appuie sur « d’anciens garagistes capables de régler les soupapes rien qu’au son ». Une prouesse.

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Elle assure dans les descentes la Deudeuche. ©DR

Petit groupe (4 personnes) ou grand groupe (jusqu’à 15 personnes), il faut compter 145 euros pour une demi-journée (une voiture / 4 personnes).

Renseignements et réservations ici.

Si vous passez par Liège…

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Liège, première ville touristique de Wallonie. ©David Savary

Quatrième ville de Belgique (après Anvers, Gand et Charleroi), Liège, 200 000 habitants (700 000 avec l’agglomération), est la capitale économique de la Wallonie. Accessible en seulement 2h15 depuis Paris avec le Thalys, sa gare TGV interpelle tout de suite dès qu’on arrive. Œuvre monumentale signée de l’architecte catalan Santiago Calatrava, elle est parait-il l’une des gares les plus instagramées au monde.

Liens étroits entre Liège et la France

« C’est la ville francophone la plus septentrionale en Europe » affirme Pierre Coenegrachts, directeur général adjoint de Visit Wallonia. Et de souligner le lien de proximité avec la France. L’Ourthe, qui englobait la province de Liège, est en effet un ancien département français, créé en 1795 et dissous en 1814. « Napoléon y a séjourné plusieurs fois » indique le responsable qui précise qu’ici « on fête le 14 juillet avec un grand feu d’artifice en bord de Meuse ». Détail d’importance, en reconnaissance de sa résistance héroïque ayant permis aux troupes alliées de s’organiser afin de bloquer l’armée allemande lors de la Première Guerre mondiale, la France a attribué la Légion d’Honneur à la ville de Liège. C’est la première ville étrangère ainsi décorée. C’est aussi à cette époque que Paris débaptise le débaptise le café viennois qui rappelle l’ennemi pour le renommer café liégeois. De même la station de métro Vienne disparait au profit de la station Liège. 

La « Cité ardente » n’est pas une ville carte postale mais possède une âme. Une atmosphère. Pour s’en rendre compte, il suffit de déambuler dans ses rues. D’échanger avec ses habitants, « des gens fiers et accueillants » comme le dit Pierre Coenegrachts. Dans le centre, « le Carré », entièrement piétonnisé, constitue l’un des plus vieux quartiers de la ville. Un endroit animé de multiples boutiques, bars, cafés, restaurants… et très prisé de la jeunesse. Ne l’oublions-pas, Liège est une ville étudiante et… festive. Profitons-en alors pour déguster une bonne Curtius, bière blonde locale, ou un p’tit peket, la boisson emblématique locale.

Un escalier particulièrement photographié

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La montagne de Bueren, un escalier pas comme les autres. ©David Savary

Si Liège ne séduit pas d’emblée, c’est peut-être aussi parce que « dans les années 60, les architectes ont fait n’importe quoi » concède Pierre Coenegrachts qui déplore également que la ville soit aujourd’hui « éventrée par les travaux du tramway dont on ne voit pas la fin ». C’est en effet une triste réalité mais il ne faut pas s’arrêter à cela. Ville pleine de contrastes, Liège doit pouvoir s’apprécier et se savourer à sa juste valeur.

Poumon vert situé à proximité du centre historique, les Coteaux de la Citadelle offrent de belles perspectives sur la ville et la vallée de la Meuse. Des promenades balisées ont été aménagées. Parmi les points de curiosité, la montagne de Bueren en est un. Avec ses 374 marches et une inclinaison de 30°, cet escalier est considéré comme l’un des plus extraordinaires au monde. L’un des plus photographiés aussi.

Peut-être un musée Simenon

Sur le plan culturel, Liège a ce qu’il faut. Edifices remarquables (Collégiale Saint-Barthélemy, cathédrale et Trésor de Liège, Palais des Princes-Evêques…), musées aux collections prestigieuses (le Grand Curtius, le Musée de la Vie Wallonne, La Boverie…), sont des incontournables lorsqu’on séjourne dans la « Cité ardente ». Un week-end parait bien trop court pour tout visiter. De toute façon, il faudra revenir. « L’an prochain, nous fêterons les 120 ans de la naissance de l’écrivain Georges Simenon avec en projet un musée qui lui serait consacré dans sa ville natale » ajoute Pierre Coenegrachts.    

Bref Liège ne manque pas d’atouts. Encore faut-il prendre le temps de les découvrir. « C’est une ville aussi exaspérante qu’attachante. Ici il y a tout et son contraire. On aime ou on déteste » résume cette responsable à l’Office du Tourisme de Wallonie. Moi j’aime plutôt.

L’Abbaye de Stavelot et le musée du Circuit de Spa-Francorchamps

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Un musée qui recèle bien des trésors. ©David Savary

Fondée au VIIème siècle, l’Abbaye de Stavelot est l’une des plus anciennes fondations monastiques de Belgique, inscrite sur la liste du patrimoine majeur de Wallonie. C’est dans ce bel ensemble architectural que cohabitent aujourd’hui plusieurs musées : le musée historique de la Principauté de Stavelot-Malmedy, le musée Guillaume Apollinaire, parait-il unique au monde, et… le musée du Circuit de Spa-Francorchamps.

Dans les caves voûtées de l’abbaye, il présente la prestigieuse histoire du circuit. Une large sélection de véhicules d’exception (autos et motos), des documents d’archives (vidéos notamment) font qu’on ne voit pas le temps passer. Et pas besoin d’être un puriste pour apprécier tout ce qu’on nous montre. Il y a là une véritable approche didactique et pédagogique qui fait qu’on apprend beaucoup sur l’histoire de l’automobile et de la Formule 1. Vraiment à voir. Sur réservation et avec supplément, il est possible au sous-sol d’essayer le simulateur F1 sur le « toboggan des Ardennes ».

Manger à Spa, dormir à Liège

Pour rester dans l’univers du sport automobile, il ne faut pas hésiter à manger un (bon) morceau à la brasserie Le Palmarès située en plein cœur de Spa. La décoration est en prise directe avec le thème. De nombreuses coupes et casques de champions sont apposés sur les murs. Une Formule 3 y figure également. Un écran géant diffuse en permanence des documentaires sur le monde des courses. Originalité, dans cette brasserie italienne, les plats sont apportés par des serveur(se)s vêtu(e)s de combinaison de pilote ou de mécano. Et pour ne pas gâcher le plaisir, les pizzas sont aussi savoureuses que généreuses.

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Une brasserie ô combien décorée. ©David Savary

Toujours en matière de restauration, attribuons une mention spéciale pour la Capitainerie à Liège. En bord de Meuse, ce restaurant jouit d’une vue sympa sur la ville. Il possède entre autres une grande terrasse extérieure, idéale pour des moments de convivialité.

Pour bien dormir, l’Ibis Style Liège Guillemins, à deux pas de la gare, est une adresse toute indiquée. L’établissement 3* totalise une centaine de chambres, toutes décorées sur le thème de la bande dessinée. Eh oui nous sommes en Belgique. Vous pourrez dormir en compagnie de Fantasio, Lucky Luke, Natacha ou Spirou, mais pas sûr qu’il soit possible de réserver.

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Tout est dit à l’Ibis Style Liège Guillemins. ©David Savary

Informations générales : Vacances, weekend, excursions | Wallonie Belgique Tourisme

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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