Les (vrais) chiffres de la Coupe du Monde de rugby

Au terme d’une compétition de 51 jours qui a marqué le 4ème sacre de l’Afrique du Sud face à la Nouvelle-Zélande, les organisateurs – France 2023 – tirent le bilan de cette 10ème Coupe du Monde de rugby qui s’est déroulée dans dix villes françaises, et qui a mobilisé 2,4 millions de spectateurs contre 1,7 million en 2019 au Japon.

Les (vrais) chiffres de la Coupe du Monde de rugby 1
Le président Macron en compagnie du capitaine des Springboks Siya Kolisi (nouvel ambassadeur de l’Office de Tourisme d’Afrique du Sud) à l’issue de la finale gagnée d’un point face à la Nouvelle-Zélande. ©France 2023

« Grâce à la mobilisation de 11 000 policiers et gendarmes nationaux et de 3 000 policiers municipaux, nous avons pu assurer, sans aucun incident majeur, la sécurité que chacun attendait et donner une magnifique image de la France » a déclaré Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui va par ailleurs déployer dix fois plus d’effectifs dans la perspective des Jeux l’an prochain.

De son côté Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, se réjouit d’avoir fait de cette Coupe du Monde « la plus écologique grâce au train et aux transports en commun ». En effet, selon France 2023 présidé par Jacques Rivoal, 80% des trajets des équipes ont été effectuées en train, et près de 2 millions de passagers ont été transportés par la SNCF.

Au niveau fréquentation, cet évènement aura, comme prévu, attiré 600 000 visiteurs étrangers en provenance de 115 pays (dont environ 45% d’Anglais et 8% d’Irlandais). Que ce soit au niveau économique ou au niveau des réseaux sociaux, cette Coupe du Monde a constitué un véritable marqueur pour bon nombre d’interlocuteurs. Y compris pour Sports et Tourisme.fr qui s’est associé avec le média montant Radio Sports à cette occasion.

Mais plutôt que de longues phrases, dressons ici de façon synthétique le bilan chiffré de cette dixième édition, celle du bicentenaire de la création du rugby par William Webb Ellis. Celle aussi malheureusement qui a vu échouer l’équipe de France aux portes des demi-finales.

  • 2,4 millions de spectateurs (1,3 million au Japon en 2019).
  • Plus de 320 millions de téléspectateurs cumulés en France (un pic à 18,4 millions pour France – Afrique-du-Sud).
  • 600 000 visiteurs étrangers représentant 45% des acheteurs de billets, issus de 115 pays, dont environ 45% d’Anglais et 8% d’Irlandais.
  • 1,9 million de spectateurs transportés en train.
  • 5 500 forces de sécurité mobilisées en moyenne par jour.
  • 6 300 volontaires de France 2023 et des collectivités.
  • 1,6 million de visiteurs dans les dix Villages rugby (contre 1,1 million accueillis dans les fan zones lors de la dernière Coupe du Monde au Japon).
  • Plus de 850 animations dans le cadre du Rugby Festival partout sur le territoire.
  • 200 000 maillots du XV de France vendus.
  • 41 minutes de temps de jeu effectif pour le quart de finale Irlande – Nouvelle-Zélande.
  • 5 millions d’euros investis par l’Etat dans des équipements rugby au titre de l’Héritage.

Un son de cloche quelque peu différent pour l’association Alliance France Tourisme

Le cercle d’observation Alliance France Tourisme présidé par Dominique Marcel , l’ex président de la Compagnie des Alpes, fait savoir via un communiqué que les villes ayant accueilli des matches de la Coupe du Monde de rugby telles Nantes, Nice, Lyon et Saint-Etienne, ont bénéficié d’une « bonne fréquentation » hôtelière et para-hôtelière, même si la fréquentation générale sur l’ensemble du secteur a « légèrement diminué » par rapport à l’année précédente).

Par exemple, Nice et Lyon ont connu un taux d’occupation d’environ 88% pendant les matches (ce qui marque une évolution respective de +7,2 points et +8,5 points par rapport à l’année précédente à la même période).

Paris à la traîne

Dans les villes ayant accueilli les matches, il y a eu « des pics dépassant les 95% (d’occupation) sur certaines rencontres », s’est réjouie l’AFT. « Les villes ayant accueilli des matchs de l’Angleterre, du Pays de Galles et de l’Irlande ont pu afficher un fort taux de remplissage grâce à l’afflux de supporters de ces pays » a souligné l’Alliance.

L’ensemble du secteur – des hôtels « super-économiques » au haut de gamme – a enregistré une hausse de performance « grâce notamment à des hausses de prix moyen situées entre 10% et 30% ». Le jour de certains matches, cette hausse « a atteint plus de 200% », note l’Alliance.

Mais les taux d’occupation pour Paris et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) les soirs de matches, eux, « ne sont pas optimaux » avec -4 points par rapport à 2022, note AFT, sans avancer d’explication.

Du 8 septembre au 28 octobre, période à laquelle s’est déroulée la Coupe du Monde de rugby, « la fréquentation diminue légèrement par rapport à l’an dernier (-1,1 point pour un prix moyen en hausse de 14,4% et un chiffre d’affaires en hausse de 12,9%), principalement à Paris et en Ile-de-France », résume l’association Alliance France Tourisme qui fédère une vingtaine de grands groupes du secteur touristique (Accor, Disneyland Paris, SNCF, Homair, Pierre et Vacances, ADP, GL Events…).

Les prochains temps forts du rugby français

  • Tournoi des Six Nations, du 2 février au 16 mars 2024.
  • Tournois de rugby à sept des Jeux Olympiques de Paris, du 24 au 30 juillet 2024 (hommes et femmes).
  • Tournoi de rugby fauteuil des Jeux Paralympiques (mixte), du 29 août au 2 septembre 2024.
  • Coupe du Monde de rugby féminin, du 22 août au 27 septembre 2025 en Angleterre.
  • 2026, première Nations Cup avec deux divisions de 12 nations chacune.
  • Coupe du Monde de rugby en Australie, du 1er octobre au 13 novembre 2027.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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