Les guides et porteurs, nos soutiens, nos anges-gardiens

Sans eux rien ne serait possible. Les guides et porteurs jouent un rôle déterminant pour qui veut s’attaquer à l’ascension du Kilimandjaro.

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C’est « impossible de monter sur le Kilimandjaro s’il n’y a pas une équipe constituée de guides et de porteurs locaux » @David Savary

« Ils étaient toujours là pour nous. Dès que nous avions un souci, ils bondissaient de nulle part pour nous porter aide ». « Je n’ai jamais vu des gens comme ça. Ce sont des surhommes ». « Ils savaient lorsque nous avions besoin d’un petit coup de boost ». « Je suis en admiration, ils sont tous tellement gentils ». « Et quand ils chantaient c’était difficile de ne pas retenir ses larmes ». Lors de cette récente expédition via la voie Machamé, les avis sont unanimes, guides et porteurs sont étroitement liés à la réussite de la conquête du toit de l’Afrique.

Un minimum de 3 – 4  porteurs par personne

Les effectifs ne sont pas négligés. Notre groupe de 30 participants est encadré par un staff total de 130 personnes : deux chefs-guides (Yesse et Fredy), une dizaine de guides, une centaine de porteurs (dont 7 pour les WC) parmi lesquels des aspirants guides, des cuisiniers…. « Les autorités du parc imposent un minimum de 3 – 4  porteurs par personne, et 1 guide pour 2 – 3, selon le nombre d’individus dans le groupe » souligne Constance Viandier de l’agence Côté Soleil Expéditions, précisant aussi que « certaines dérogations sont accordées dans le cadre d’expéditions particulières ou de trails de vitesse ». C’est le chef-guide qui constitue son équipe. « Impossible de monter sur le Kilimandjaro s’il n’y a pas une équipe constituée de guides et de porteurs locaux » affirme la chef d’expé chez Côté Soleil Expéditions.

Les porteurs effectuent un travail remarquable en ce sens qu’ils portent, bien souvent sur leur tête, tout le matériel nécessaire à l’installation du bivouac : les tentes, les chaises, les sacs de couchage, les tapis de sol, des denrées alimentaires, l’eau et donc même les toilettes. Un dur labeur totalisant jusqu’à 20 – 25 kilos de matériel. Peut-être plus. Pas toujours bien vêtus et chaussés, ils transportent également notre sac dans lequel figurent nos affaires de la semaine pour le trek. Vérifié et pesé, celui-ci ne doit pas excéder un poids de 12 kilos. À noter que certaines femmes endossent cette fonction.

Une école à Moshi pour former les guides

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Les guides qui chapeautent les porteurs s’assurent que la camp est bien organisé et installé au bon endroit. @Constance Viandier

Partis chaque jour après nous, les porteurs arrivent avant nous pour installer le bivouac. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, tout est déjà prêt lorsque nous terminons notre étape. Tout est parfaitement maitrisé et coordonné. Les guides qui chapeautent les porteurs s’assurent que la camp est bien organisé et installé au bon endroit.

Porteur c’est la voie royale pour espérer un jour devenir guide. Entre les deux, il y a le statut d’aspirant guide. « Il y en a 12 qui sont montés avec nous sur la dernière ascension. Ils s’entrainent et sont là pour découvrir le métier de guide » affirme Constance Viandier qui explique que ces aspirants guides se forment à cette noble profession à l’école de Moshi dans le nord de la Tanzanie. Un diplôme couronne leur parcours au bout d’un an. « Ils passent en réalité peu de temps à l’école, environ un mois pour par exemple apprendre les gestes de premiers secours, et passent beaucoup de temps sur le terrain pour se familiariser avec l’univers de la montagne ».

« Les pourboires font partie intégrante de la culture locale »

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Même avec un poids conséquent sur le dos ou sur la tête, les porteurs iront toujours plus vite que les trekkeurs. @David Savary

Il existe une culture de versement du pourboire pour une montée sur le Kilimandjaro. « Les pourboires font partie intégrante de la culture locale. En général le chef-guide reçoit autour de 20 dollars par jour ; le cuisinier, 8 dollars ; le porteur, 6 dollars… » complète Constance Viandier qui dans ses contrats garantit des pourboires « compris entre 250 et 350 dollars par trekkeur pour une expédition sur le toit de l’Afrique ». « Quand on les voit, ils sont exceptionnels, ils le méritent vraiment » ajoute la responsable. Personne ne dira le contraire en effet.

Chaque année, 45 000 personnes toutes nationalités confondues s’engagent sur l’ascension du Kilimandjaro. « Le taux de réussite est d’environ 60% » déclare Constate Viandier.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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