Tour de France 2024 : le coup d’envoi à l’italienne
C’est la première fois qu’un Grand Départ du Tour de France sera donné depuis l’Italie. Si les coureurs s’élanceront de la magnifique ville de Florence, ce sont au total trois étapes qui magnifieront les paysages et mettront en valeur les villes d’art et sites Unesco de la Toscane, de l’Emilie-Romagne et du Piémont.
« Les paysages traversés seront une invitation à venir découvrir l’extraordinaire beauté de ces territoires, depuis toujours voués au vélo. (…) Nous sommes prêts à recevoir l’élite du cyclisme mondial à l’occasion des trois magnifiques étapes qui sillonneront nos routes l’été prochain » s’enthousiasme le comité local d’organisation.
Le 26ème Grand Départ donné depuis l’étranger
Un évènement d’importance car c’est en effet la première fois que l’Italie accueille le Grand Départ du Tour de France. Il s’agit d’ailleurs du 26ème Grand Départ donné depuis l’étranger. C’est donc à Florence, la magnifique cité toscane, que tout va commencer. Dès le 27 juin, les 176 coureurs partants seront présentés depuis le Palazzo Vecchio, l’hôtel de ville de Florence, jusqu’à la Piazzale Michelangelo, l’esplanade Michel-Ange.
Berceau de la Renaissance, Florence est universellement reconnue comme l’une des plus belles villes du monde grâce à ses nombreux monuments et musées qui attirent chaque année des millions de touristes. Fière de son passé, la ville natale de Dante se projette également vers l’avenir avec une vision axée sur le développement durable, la créativité et l’innovation.
Samedi 29 juin, le peloton débutera le Tour par une étape longue de 206 km et comprenant plus de 3 600 m de dénivelé positif. Un record. Et peut-être aussi une manière de saluer la mémoire de Gino Bartali, le Florentin considéré comme l’un des meilleurs coureurs de tous les temps avec notamment ses deux victoires sur le Tour en 1938 et 1948. Avant de foncer sur Rimini, ville natale du cinéaste Frederico Fellini, les coureurs auront l’occasion de s’affronter dans les Alpes apuanes et la chaine des Apennins. Ils n’auront sans doute pas le temps d’apprécier les nombreux villages pleins de charme qui jalonnent le parcours.
Des sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco
L’Emilie-Romagne s’articule autour du grand cœur vert des Apennins, de la plaine du Pô et de la côte adriatique. Et c’est justement en bord de mer, depuis la petite station balnéaire de Cesenatico, que coureurs et suiveurs partiront le lendemain 30 juin pour une étape de 200 km à destination de Bologne. Les fans de vélo peuvent d’ailleurs séjourner à Cesenatico et se rendre au musée Marco Pantani (vainqueur du Tour en 1998), né ici et mort à…Rimini. Cette deuxième étape qui longera le célèbre circuit automobile d’Imola traversera un peu plus tard Ravenne et son ensemble de mosaïques et de monuments paléochrétiens inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Bologne, ville de l’écrivain Umberto Eco, et théâtre de l’arrivée mérite également le détour puisque cette cité étudiante est réputée pour ses Portici, 39 km d’arcades en centre-ville, classées aussi sur le registre de l’Unesco.
La troisième et dernière étape en terre italienne, 229 km, mènera les coureurs de Plaisance, où est né le créateur de monde Giorgio Armani, à Turin, quatrième ville d’Italie et chef-lieu de la région du Piémont. Cette étape sera marquée par la traversée des paysages viticoles de Monferrato, Langhe et Roero, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, en passant par Alba, mondialement connue pour ses truffes blanches.
Une cérémonie à l’Ambassade d’Italie à Paris pour célébrer le Grand Départ du Tour de France
Le 25 octobre, en coopération avec le bureau de l’ENIT à Paris, la Région Emilie-Romagne, la Région Piémont, la ville de Florence et la ville de Turin, ont organisé à l’Ambassade d’Italie à Paris une petite cérémonie pour saluer le Grand Départ du Tour de France 2024 depuis l’Italie. Stefano Bonaccini, président de la Région Emilie-Romagne ; Alberto Cirio, président de la Région Piémont ; Dario Nardella, maire de Florence ; et Stefano Lo Russo, maire de Turin y sont allées de leur petit discours. Quant à Emanuela D’Alessandro, Ambassadrice d’Italie en France, elle n’a pas manqué de rappeler que pour l’Italie, « le tourisme est un secteur de première importance. Il génère environ 5 % du PIB et emploie plus de 1,7 million de travailleurs, soit 6 % de la main-d’œuvre nationale ». Et quoi de plus belle vitrine touristique que le passage du Tour de France.
L’Italie et le Tour de France
Sept vainqueurs :
- 1924 : Premier vainqueur italien du Tour de France, Ottavio Bottecchia a également été le premier coureur à porter le Maillot Jaune de la première à la dernière étape. Il réalisa le doublé en 1925.
- 1948 : Après l’avoir remporté avant-guerre, en 1938, Gino Bartali s’impose encore dans le Tour dix ans après, performance jamais égalée.
- 1952 : Trois ans après son premier succès à l’issue d’un duel fratricide avec Gino Bartali, Fausto Coppi remporte de nouveau le Tour en écrasant la concurrence.
- 1960 : Moment historique quand le général de Gaulle reçut à Colombey-les-Deux-Églises l’hommage du peloton et du Maillot Jaune Gastone Nencini, le futur vainqueur.
- 1965 : Felice Gimondi, vainqueur dès sa première participation, consolida définitivement son Maillot Jaune lors de l’étape contre la montre Aix-les-Bains – Mont Revard.
- 1998 : Marco Pantani, meilleur jeune du Tour en 1994 et 1995, s’impose au classement général en construisant sa victoire dans les étapes de montagne.
- 2014 : En attaquant dès les premières étapes puis en dominant les débats en montagne, Vincenzo Nibali devient à ce jour le dernier vainqueur italien du Tour de France.
Ce qui donne :
- 28 porteurs du Maillot Jaune.
- 2 maillots verts du classement par points.
- 12 victoires du Grand Prix de la montagne.
- 5 vainqueurs du classement du meilleur jeune.
- 269 victoires d’étapes d’Ernesto Azzini en 1910 à Vincenzo Nibali en 2019 dont 12 (record) pour Gino Bartali et Mario Cipollini.
- 9 villes-étapes à ce jour de San Remo en 1948 à Pinerolo en 2011.
