Tourisme durable : l’Autriche dispose d’un « potentiel de séduction extrêmement puissant »

L’Office National Autrichien du Tourisme organisait le 30 novembre dernier dans ses locaux à Paris un afterwork. L’opportunité de mettre en avant le territoire très nature du Bregenzerwald, à l’ouest du pays, près du lac de Constance, et de donner la parole à Jean-Pierre Nadir, co-fondateur de la plate-forme Fairmoove, venu expliquer sa vision du tourisme durable.

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Les Alpes et les montagnes du Bregenzerwald, terrain de jeu idéal pour la pratique de nombreuses activités de plein air. ©Pixabay

Quand on évoque les sports d’hiver en Autriche, on pense surtout à la région du Tyrol. Mais une autre région située dans le Land du Vorarlberg, à l’extrême ouest du pays, se distingue aussi par la qualité de son offre ski et snowboard. Venue spécialement pour l’occasion, Simone Gridling, responsable marketing au sein de l’Office de Tourisme de ce territoire, a décliné les atouts du Bregenzerwald situé près du lac de Constance, aux confins de l’Allemagne, de la Suisse et du Liechtenstein.

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Simone Gridling, responsable marketing à l’Office du Tourisme du Bregenzerwald. ©David Savary

Le Bregenzerwald, région méconnue qui mérite d’être connue

En effet en hiver, beaucoup de vacanciers choisissent le Bregenzerwald pour y faire du ski, sur des domaines réellement sportif ou d’autres plus adaptés à des séjours avec enfants. À la frontière nord de la chaîne des Alpes, les conditions d’enneigement sont souvent idéales. Les domaines skiables sont proches les uns des autres et tous sont accessibles avec un seul forfait ski.

Hors ski alpin, bien d’autres activités sont proposées : ski de fond, randonnées raquettes ou encore descente en luge.

Prenant également la parole, Carmen Breuss, directrice générale de l’Office National Autrichien du Tourisme sur le marché français, s’est félicitée du dernier été, « le plus beau de l’histoire du tourisme autrichien » avec un total de « 81 millions de nuitées pour un pays de 9 millions d’habitants ». Au niveau des arrivées, la France se situe en dixième position avec l’équivalent d’1 million de nuitées. « Comparé aux chiffres de 2019, il y a encore un peu de retard à rattraper mais nous sommes sur le bon chemin » a précisé la directrice de l’Office de Tourisme.

Des vols directs tout l’hiver entre Paris et Innsbruck

D’autant plus que cette saison hiver s’annonce sous les meilleurs auspices avec « de la neige déjà bien présente et des réservations qui sont super bonnes ». S’ajoute à cela la prolongation du vol direct entre Paris – CDG et Innsbruck opéré par Air France. Une fois par semaine jusqu’en janvier, et deux fois par semaine en février et mars 2024. Précisons qu’Innsbruck, ville olympique, concentre pas moins de 13 domaines skiables dans ses environs. Celles et ceux qui ne prennent pas l’avion peuvent emprunter le TGV Lyria via Zurich, ou encore un train de nuit qui passe par Salzbourg, « une offre très demandée » selon Carmen Breuss.

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L’équipe de l’Office du Tourisme d’Autriche en compagnie des fondateurs de FairMoove. ©David Savary

Pour la première fois, une Capitale européenne de la culture dans un espace alpin

L’Office National Autrichien du Tourisme se réjouit par ailleurs que l’an prochain la région du Salzkammergut, 23 communes avec notamment avec Bad Ischl, portera le titre de Capitale européenne de la culture 2024. « C’est la première fois dans l’histoire qu’une ville hôte soit située dans un espace alpin » ajoute Carmen Breuss qui précise aussi que « l’eau, le sel et le bois constituera la thématique de cet évènement ».

Tourisme responsable : « l’Autriche à la bonne place au bon moment »

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Carmen Breuss, directrice générale de l’Office National Autrichien du Tourisme sur le marché français, et Jean-Pierre Nadir, à la tête de l’agence en ligne FairMoove. ©David Saavry

Présenté en « special guest » dans le cadre de cet afterwork, l’entrepreneur Jean-Pierre Nadir a tressé des louanges à l’égard de l’Autriche qui se retrouve « à la bonne place au bon moment » sur le créneau du tourisme durable. « L’Autriche a l’avantage d’être une destination qui peut se traiter en train au départ de France. Le pays dispose également d’un très bon réseau ferré et recèle de nombreuses pistes cyclables » a-t-il résumé. « La France recèle 8% de pistes cyclables par rapport à son réseau routier alors qu’en Autriche on tutoie les 20% » a complété le patron de l’agence en ligne FairMoove. Un détail d’importance car selon lui, « l’infrastructure d’un pays constitue un élément fondamental de sa capacité à accueillir des touristes et développer un tourisme responsable ».

Composé de sites protégés, de lacs cristallins et d’espaces naturels intacts, l ’Autriche visiblement possède tous les atouts pour le faire. Mais pour Jean-Pierre Nadir, « le bon élève qui est encore un peu timide doit s’affirmer avec encore plus de force, en France et partout ailleurs ». À l’heure où de plus en plus de voyageurs recherchent des destinations décarbonées, l’Autriche dispose donc d’un « potentiel de séduction extrêmement puissant ». Mais le pays doit en effet davantage le faire savoir.

FairScore, 17 critères pour un voyage le plus éco-responsable possible

Après une intervention lors de la dernière convention du réseau Cediv Travel en Sicile, Jean-Pierre Nadir a, dans les bureaux de l’Office du Tourisme d’Autriche, une nouvelle fois évoqué l’agence en ligne FairMoove qui a récemment lancé le FairScore afin de choisir sa destination de voyage selon « des critères concrets et vérifiés ». Une manière de montrer qu’il est possible de voyager dans le respect de la planète tout en soutenant l’économie et les populations locales. 

Le FairScore est un système de notation dévoilant le score éco-responsable de chaque destination touristique et de chaque pays en fonction d’un classement de 0 à 100. Cette note globale qui reflète l’impact environnemental et social de plus de 70 destinations est passée au tamis de 17 critères. Pour les voyageurs, cela entraine une prise de conscience sur leur impact avant le départ, et ainsi de « passer d’une approche onirique à une démarche pragmatique ». Pour les professionnels du tourisme, c’est la possibilité de créer de la valeur ajoutée vis-à-vis de leurs clients en les accompagnant dans leur choix. Au final, il faut privilégier « l’esprit plutôt que le prix » comme le martèle régulièrement Jean-Pierre Nadir.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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